Entre les deux bras du fleuve Sénégal, les habitants d'une zone à cheval sur la commune de Dodel et de Démette vivent de la culture du riz, du mil, du sorgho et de l'élevage. Mais les terres des périmètres villageois seront bientôt exploitées par une entreprise marocaine pour faire de la riziculture. Originaire de Dodel, le professeur Aboubacry Moussa Lam est membre d'un collectif de 2 000 villageois décidés à ne pas devenir des paysans sans terre : « En donnant 10 000 hectares d’un seul tenant, ce n’est la meilleure des manières de préserver le patrimoine foncier. En laissant les Marocains prendre toute la zone, on ne respecte plus les équilibres environnementaux. »
Un premier rassemblement contre le projet marocain a eu lieu début juillet, couvert par les médias sénégalais. Il a permis de faire connaître l'histoire des villageois du Fouta. Depuis, leur collectif a engagé un avocat, Assane Dioma Ndiaye, qui déposera ce lundi un recours en annulation devant la Cour suprême, au nom de près de 2 500 personnes se déclarant lésées : « Nous allons mettre tous les arguments qui font ressortir l’illégalité dont est entachée cette délibération de par la Constitution et de par la loi ; c’est le domaine national, mais, de par même le souci de survie de paysans qui sont attachés à leurs terres et ont besoin de terroirs, d’abord pour habiter mais également cultiver et pâturer. »
Avec son projet rizicole, l'entreprise marocaine Afri Partners Sénégal promet d'investir 75 milliards de francs CFA, de créer un millier d'emplois et d'aménager 2 500 hectares pour les populations. Dans un contexte où l'Etat du Sénégal s'est fixé pour mission de parvenir à l'autosuffisance en riz, pour le collectif d'habitants, la transformation de ces terres qui font vivre des dizaines de milliers de personnes risque au contraire d'aggraver la dépendance alimentaire du Sénégal, livre la RFI.
Un premier rassemblement contre le projet marocain a eu lieu début juillet, couvert par les médias sénégalais. Il a permis de faire connaître l'histoire des villageois du Fouta. Depuis, leur collectif a engagé un avocat, Assane Dioma Ndiaye, qui déposera ce lundi un recours en annulation devant la Cour suprême, au nom de près de 2 500 personnes se déclarant lésées : « Nous allons mettre tous les arguments qui font ressortir l’illégalité dont est entachée cette délibération de par la Constitution et de par la loi ; c’est le domaine national, mais, de par même le souci de survie de paysans qui sont attachés à leurs terres et ont besoin de terroirs, d’abord pour habiter mais également cultiver et pâturer. »
Avec son projet rizicole, l'entreprise marocaine Afri Partners Sénégal promet d'investir 75 milliards de francs CFA, de créer un millier d'emplois et d'aménager 2 500 hectares pour les populations. Dans un contexte où l'Etat du Sénégal s'est fixé pour mission de parvenir à l'autosuffisance en riz, pour le collectif d'habitants, la transformation de ces terres qui font vivre des dizaines de milliers de personnes risque au contraire d'aggraver la dépendance alimentaire du Sénégal, livre la RFI.
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