Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Affaire Aïda Ndiongue-l’horreur judiciaire: 2 réquisitoires, 2 instructions




 
Monumentale erreur dans la gestion du dossier des produits phytosanitaires du fumeux plan Jaxaay. Aïda Ndiongue est placée sous mandat de dépôt pour détournements de deniers publics alors que l’ex-procureur de la République, Ousmane Diagne avait demandé qu’elle soit mise sous contrôle judiciaire. Ce, pour tentative de détournement et le placement sous mandat de dépôt d’Abdou Aziz Diop. Maintenant, tout a été remis en cause par un autre procureur et juge d’instruction.

En effet, entre zones d’ombres et bizarreries, la gestion judiciaire de cette affaire s’est retrouvée au cœur de toutes les interprétations des magistrats en charge de démêler cet écheveau. Depuis une dizaine de jours, la machine judiciaire s’est déclenchée pour envoyer en prison Aziz Diop, ex-coordonnateur du Plan, et Aïda Ndiongue, bénéficiaires des marchés présumés indus pour détournements de deniers publics, faux et usage de faux, escroquerie. Ainsi que d’autres hauts fonctionnaires pour complicité de détournements de deniers publics.

Prise à la suite du réquisitoire du procureur de la République, cette décision du juge d’Instruction du deuxième cabinet près le Tribunal régional hors classe de Dakar a, sans doute, éraillé le sentiment d’incompréhension qui a escorté la gestion de cette affaire qui a abouti aux arrestations de Aïda Ndiongue et ses présumés complices dont l’acte 2 de cette procédure a mis à nu les contradictions énormes contenues dans ce dossier. 

D’un procureur à l’autre, les enjeux ont été redéfinis et redimensionnés. Bien sûr, les faits ont été requalifiés pour aboutir à l’arrestation de  l’ex-sénatrice libérale. Le ministère public, géré par Serigne Bassirou Guèye, a pisté 20 milliards 688 millions F CFA qui auraient été détournés par les anciens responsables du Plan Jaxaay. Cette fois-ci, il a confié l’affaire au juge d’instruction du deuxième cabinet qui a signifié la mise sous mandat de dépôt des deux (2) responsables du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et Cie. Ce, en contournant au passage le Doyen des juges qui a instruit le premier volet de ce dossier. Ce dernier avait suivi à la lettre le réquisitoire «jugé complaisant» d’Ousmane Diagne en mettant Aïda Ndiongue sous contrôle judiciaire et en plaçant sous mandat de dépôt Aziz Diop, Serigne Ly et autres.


Aujourd’hui, Serigne Bassirou Guèye a tout remis en cause en réalisant une véritable enquête. Il a débusqué les paiements de l’ancienne sénatrice et mairesse des HLM et conduit personnellement les auditions à la Section de Recherches (SR) de la gendarmerie qui a reconstitué la fortune d’Aïda Ndiongue en montrant comment elle a touché 20 milliards 688 millions, estime-t-on, indûment. D’ailleurs, il avait mis les agents de la Division des Investigations Criminelles (DIC) sur une fausse piste en sachant que cette unité judiciaire de la police était incrustée par des «agents favorables» à Aïda Ndiongue. A l’époque, les investigations des enquêteurs n’étaient jamais bouclées. Au finish, elles étaient mises en jonction pour de nouvelles procédures. Sans suite, livre le journal « le quotidien ». 


Samedi 28 Décembre 2013 - 12:28


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter