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Moussa Kaïré en prison pour avoir soutiré 1,3 million de Aminata Ndong sans lui délivrer un visa pour le Canada

​Le nommé Moussa Kaïré alias Moustapha Fall a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont trois mois ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il était poursuivi pour escroquerie portant sur une somme de 1 300 000 francs CFA au préjudice de la dame Aminata Ndong.



Moussa Kaïré en prison pour avoir soutiré 1,3 million de Aminata Ndong sans lui délivrer un visa pour le Canada
Moussa Kaïré alias Moustapha Fall avait mis en place une agence immobilière du nom de « Phœnix Voyages et Immobilier ». Une entreprise sous-traitante pour accueillir des candidats au voyage à l’extérieur. Il recrute deux secrétaires en se faisant passer tantôt pour M. Fall, propriétaire de l’agence, et tantôt pour M. Seck, un soi-disant collaborateur.

En fait, les secrétaires devaient se charger des dossiers des candidats au voyage à l’extérieur ainsi que de leurs passeports. Interrogée sur les faits, la requérante, Aminata Ndong, a déclaré qu’elle ne connaît pas le prévenu. Mais avait lu sur la page Facebook de ce dernier qu’il avait une agence de facilitation des pré-inscriptions et des visas au Canada. C’est par la suite qu’elle a contacté le mis en cause via Whatshapp à travers un numéro du Canada.

Après discussion, il lui avait demandé de lui remettre la somme de 300 mille francs CFA pour les frais de dossier. « Quand j’avais réuni les 300.000 FCFA, il m’a mis en rapport avec sa secrétaire, Madame Sarr, à qui j’ai remis l’argent. Une fois à la maison, je l’ai contacté pour lui notifier qu’il ne m’avait même pas demandé ma filiation, ni mon profil. C’est ainsi qu’il m’a envoyé une adresse mail afin que je lui fasse parvenir les informations concernant son profil ».

 La dame dit avoir recontacté le sieur Kaïré un mois après pour savoir l’évolution de son dossier. Sans réponse. Ce, jusqu’à la date du 7 décembre, où le « gérant de l’agence » l’appelle pour lui dire que le visa est prêt. « Je lui ai dit que ce n’est pas vrai parce que je n’ai eu ni rendez-vous à l’Ambassade, ni effectué une démarche pour le visa. Il m’a répondu que cela se passe ainsi et qu’il maîtrisait le milieu », a raconté la victime à la barre du tribunal.

Devant la barre, le prévenu a contesté les faits. Il déclare n’avoir connu ni d’Adam, ni d’Ève, la requérante Aminata Ndong Naomi Kassé, témoin dans cette affaire, par ailleurs bailleur de l’immeuble où se trouve l’agence, a fait savoir au tribunal que le sieur Kaïré s’est présenté dans son bureau pour le compte de son frère qui résidait à l’extérieur. « Je lui avais loué les locaux à 50 000 francs par mensualité. Sur ce, il m’avait remis la somme de 100 000 francs pour la caution. Je l’ai rencontré une  seule  fois  lorsqu’il  est  venu  visiter  les lieux », témoigne Naomi Kassé.

Sokhna Sarr, l’une des secrétaires du prévenu, a déclaré devant la barre que c’est via un groupe Whatsapp qu’elle a postulé pour une demande d’emploi par une agence de recrutement. « Quelque temps après, l’agence m’a appelée pour me dire qu’une agence de voyage dénommée Phœnix Voyages et Immobilier veut me prendre comme secrétaire avec un salaire de 100 000 francs  », a-t-elle fait savoir devant le tribunal. Selon elle, son travail consistait à recevoir des dossiers de candidats au voyage et encaisser l’argent.

Ainsi, elle a identifié son employeur comme étant le seul responsable. Le troisième témoin, Alimatou, a elle aussi avoué être recrutée en tant que secrétaire. « Il m’avait dit qu’un livreur Thiak-Thiak va m’apporter les documents qui contenaient des passeports. Après avoir débuté le boulot, je suis restée pendant une semaine sans recevoir de client. C’est la raison pour laquelle j’ai nourri des doutes sur le travail », a-t-elle confié au juge.

Lors de son réquisitoire, le procureur a souligné que la déclaration des témoins n’a pas varié. C’est le prévenu qui était derrière tout cela vu qu’il a demandé à ses secrétaires de ne plus prendre les appels des clients et de ne plus donner leurs numéros personnels. D’après le procureur, les faits sont suffisants pour établir le délit d’escroquerie. Il a demandé au juge de déclarer le prévenu coupable et de le condamner à deux ans de prison ferme. Rendant sa décision, le tribunal a déclaré le prévenu coupable et l’a condamné à deux ans d’emprisonnement dont trois mois ferme, rapporte Le Témoin qui a assisté à l'audience.


Mardi 16 Février 2021 - 17:36


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