Les migrants décrivent un voyage de parfois 22 mois. Un périple traumatisant à bien des égards, à commencer par la mort de compagnons de route : « Le désert est plein de tombes, j'ai vu tant de cadavres, ceux tombés du camion, ceux morts de soif », raconte un Nigérian de 19 ans.
Sur une centaine de migrants cités dans ce rapport, 20 ont vu mourir un ami dans le désert ou en prison, 15 ont vu des proches tués par des policiers, des trafiquants, 15 autres ont vu un compagnon paniquer et se jeter à la mer.
La Libye, étape de l'enfer
Une fois le Sahara traversé, presque tous décrivent un passage effroyable par la Libye. Dans l'attente d'une place achetée une fortune à un passeur local sur un bateau surchargé, les migrants expliquent avoir été enfermés, battus, torturés et parfois privés d'eau et de nourriture. Environ 65 % d'entre eux présentent d'ailleurs des cicatrices. Un Erythréen de 67 ans explique même avoir dû laisser derrière lui l'une de ses petites-filles otage, esclave des trafiquants.
Le rapport du Medu conclut que la plupart souffrent de symptômes physiques et psychologiques et que le système d'accueil en Italie et en Europe doit mieux prendre en compte cette vulnérabilité des migrants.
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