Dans une salle comble, alors que le tirage au sort vient d’être effectué, le ton commence à monter. Plusieurs candidats contestent la décision entérinée deux jours plus tôt par la Haute Cour constitutionnelle (HCC) de nommer le gouvernement et son Premier ministre, chef de l’Etat par intérim, suite à la renonciation du Président du Sénat.
« La Constitution ne peut pas obliger une personne qui veut démissionner ou qui renonce à un devoir décrit par la Constitution, à s’y soumettre. » soutient le président de la HCC, sommé de répondre aux questions.
L’ex-président Marc Ravalomanana et candidat à la présidentielle, excédé, quitte la salle. « Un président du Sénat, c’est un élu, même s’il n’est élu que par les sénateurs. On ne peut pas nommer quelqu’un d’autre simplement comme cela. C’est un coup d’Etat institutionnel. »
« On est dans une interprétation trop facile des textes constitutionnels dans le sens où normalement ce devrait être le président du Sénat qui assure l’intérim » explique Eléonore Johasy, coordinatrice nationale de Tsara Tahafina, le parti qui présente le candidat Auguste Paraina. « Le président du Sénat s’est déjà prononcé par deux fois il y a quelques jours, pour dire qu'il était prêt à prendre ses responsabilités. Or il se déclare subitement incapable d’assumer cette responsabilité dont il était informé à quelques heures de la démission du Président de la République ? »
Le député et candidat Siteny Randrianasoloniaiko est certain qu’il y a eu « une pression ». « Il a été forcé de dire qu’il ne se sentait pas capable d’assurer ce nouveau rôle », assure-t-il. « Bien sûr que c’est un avantage pour le candidat Rajoelina ! » s’exclame le désormais n°13. « Je suis inquiet pour la démocratie ici, à Madagascar ».
« Ce gouvernement va-t-il vraiment garantir la neutralité de l’administration pendant tout le processus électoral ? Va-t-il garantir l'égalité de chances entre tous les candidats ? On se pose la question. On ne va pas cesser d’interpeler le gouvernement et la communauté internationale par rapport à ces inquiétudes. » intervient à son tour Alain Rasambany, le mandataire du candidat et ex-président Hery Rajaonarimampianina.
Des affirmations que le candidat n°3, Andry Rajoelina, réfute. « Le président du Sénat m’a appelé avant de prendre cette décision. C’est une décision volontaire et c’est une sage décision. Il va donc continuer à être président du Sénat. Il n’est pas au courant des dossiers traités auparavant. Et c’est pour cette raison que c’est tout à fait logique et normal que le Premier ministre dirige le pays avec l’ensemble du gouvernement. »
Contacté à de multiples reprises, le président du Sénat n’a pas répondu à nos sollicitations.
« La Constitution ne peut pas obliger une personne qui veut démissionner ou qui renonce à un devoir décrit par la Constitution, à s’y soumettre. » soutient le président de la HCC, sommé de répondre aux questions.
L’ex-président Marc Ravalomanana et candidat à la présidentielle, excédé, quitte la salle. « Un président du Sénat, c’est un élu, même s’il n’est élu que par les sénateurs. On ne peut pas nommer quelqu’un d’autre simplement comme cela. C’est un coup d’Etat institutionnel. »
« On est dans une interprétation trop facile des textes constitutionnels dans le sens où normalement ce devrait être le président du Sénat qui assure l’intérim » explique Eléonore Johasy, coordinatrice nationale de Tsara Tahafina, le parti qui présente le candidat Auguste Paraina. « Le président du Sénat s’est déjà prononcé par deux fois il y a quelques jours, pour dire qu'il était prêt à prendre ses responsabilités. Or il se déclare subitement incapable d’assumer cette responsabilité dont il était informé à quelques heures de la démission du Président de la République ? »
Le député et candidat Siteny Randrianasoloniaiko est certain qu’il y a eu « une pression ». « Il a été forcé de dire qu’il ne se sentait pas capable d’assurer ce nouveau rôle », assure-t-il. « Bien sûr que c’est un avantage pour le candidat Rajoelina ! » s’exclame le désormais n°13. « Je suis inquiet pour la démocratie ici, à Madagascar ».
« Ce gouvernement va-t-il vraiment garantir la neutralité de l’administration pendant tout le processus électoral ? Va-t-il garantir l'égalité de chances entre tous les candidats ? On se pose la question. On ne va pas cesser d’interpeler le gouvernement et la communauté internationale par rapport à ces inquiétudes. » intervient à son tour Alain Rasambany, le mandataire du candidat et ex-président Hery Rajaonarimampianina.
Des affirmations que le candidat n°3, Andry Rajoelina, réfute. « Le président du Sénat m’a appelé avant de prendre cette décision. C’est une décision volontaire et c’est une sage décision. Il va donc continuer à être président du Sénat. Il n’est pas au courant des dossiers traités auparavant. Et c’est pour cette raison que c’est tout à fait logique et normal que le Premier ministre dirige le pays avec l’ensemble du gouvernement. »
Contacté à de multiples reprises, le président du Sénat n’a pas répondu à nos sollicitations.
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