
Alors que le Sénégal a récemment voté une loi encadrant strictement le secteur bancaire, intégrant des normes prudentielles et élargissant la supervision aux FinTech et à la finance islamique, cette réforme passe inaperçue dans les débats publics.
Pourtant, elle façonne indirectement la politique monétaire, pourtant centrale dans un pays membre de l’UMOA, où la BCEAO contrôle les taux directeurs et la masse monétaire. En régulant l’accès au crédit, les fonds propres des banques ou les risques systémiques, ce texte influence la liquidité, le coût des prêts et la stabilité financière — des leviers clés de l’économie réelle.
L’absence de débat médiatique et académique sur ces enjeux est paradoxale : la politique monétaire, souvent critiquée pour son rigidité face à l’inflation ou au chômage, dépend aussi de ces cadres réglementaires opaques. En négligeant ce lien, on occulte une partie des racines des déséquilibres économiques, entre taux d’intérêt élevés, accès limité au financement des PME et concentration des risques dans un secteur bancaire en mutation. Sans transparence, ces réformes restent un outil technocratique, loin des préoccupations citoyennes.
Dr Seydou BOCOUM
Pourtant, elle façonne indirectement la politique monétaire, pourtant centrale dans un pays membre de l’UMOA, où la BCEAO contrôle les taux directeurs et la masse monétaire. En régulant l’accès au crédit, les fonds propres des banques ou les risques systémiques, ce texte influence la liquidité, le coût des prêts et la stabilité financière — des leviers clés de l’économie réelle.
L’absence de débat médiatique et académique sur ces enjeux est paradoxale : la politique monétaire, souvent critiquée pour son rigidité face à l’inflation ou au chômage, dépend aussi de ces cadres réglementaires opaques. En négligeant ce lien, on occulte une partie des racines des déséquilibres économiques, entre taux d’intérêt élevés, accès limité au financement des PME et concentration des risques dans un secteur bancaire en mutation. Sans transparence, ces réformes restent un outil technocratique, loin des préoccupations citoyennes.
Dr Seydou BOCOUM
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