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Centrafrique: Michel Djotodia dissout la Seleka, beaucoup de questions en suspens

La présidence de la transition vient d'annoncer plusieurs décisions : en premier lieu, la dissolution de la Seleka, coalition rebelle qui a porté Michel Djotodia au pouvoir. Le président n'a pas donné de détails. A l'issue d'une réunion au palais présidentiel consacrée à la crise dans son pays, le président a également annoncé que la primature serait chargée de la direction d'un comité de crise sur les questions sécuritaires. Il a en outre fait part de l'interdition pour le gouvernement de participer aux sommets internationaux, officiellement pour raison d'économies budgétaires. Une batterie de mesures donc, décidées semble t-il, de façon unilatérale.



Le président Michel Djotodia a annoncé une série de décisions, vendredi 13 septembre. AFP PHOTO / SIA KAMBOU
Le président Michel Djotodia a annoncé une série de décisions, vendredi 13 septembre. AFP PHOTO / SIA KAMBOU
Les annonces de vendredi soulèvent de nombreuses questions, à commencer par la dissolution de la coalition de la Seleka. Michel Djotodia ne précise pas comment les Forces armées centrafricaines (FACA), qui ont perdu la moitié de leurs effectifs depuis le coup d'Etat du mois de mars, vont neutraliser les récalcitrants de la Seleka, une coalition hétéroclite de 25 000 combattants, qui souvent n'obéissent qu'à leur chef direct.
→ A (RE)LIRE : Quels sont les groupes qui composent la Seleka ?
Le Premier ministre n'a pas été associé à ces décisions
Les autres interrogations portent sur les relations entre le président Djotodia et son Premier ministre, et sur le respect des textes qui régissent la transition. Selon les informations de RFI, le Premier ministre Nicolas Tiangaye, n'a pas été averti de la création d'un comité de crise sur les questions sécuritaires, pourtant le président a déclaré qu'il reviendrait à la primature de le piloter.
Surtout, les accords de Libreville et la charte de la transition indiquent clairement que les décisions présidentielles doivent présenter le contreseing de la primature, ce qui n'est pas le cas en l'espèce. Nicolas Tiangaye n'a pas non plus été associé à la mesure limitant drastiquement, pour des raisons budgétaires, les déplacements à l'étranger du gouvernement. Le Premier ministre est pourtant concerné au premier chef, car il était prévu qu’il représente son pays à l’assemblée générale des Nations unies qui se tient au niveau des chefs d’Etat dans moins de dix jours à New York.

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Samedi 14 Septembre 2013 - 11:13


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