
Depuis deux jours, c’est à Musaga, dans le sud de la capitale, qu’il y a le plus de tirs et d'explosions de grenades. Dans ce quartier contestataire de la première heure, les habitants sont en colère après la mort de deux des leurs dans la nuit de dimanche à lundi.
« On a été attaqué, les militaires étaient là mais ils n'ont rien fait pour nous protéger, c'est à nous de le faire », explique un jeune. « Les ex-manifestants en ont assez de se faire arrêter ou tuer, ça dure depuis des mois », renchérit un habitant. « Ils disent : il faut remplacer les pierres par des grenades »...
A Musaga, toute la journée, tirs et explosions de grenades se sont succédés et un jeune a été tué par balles. Mais Musaga n'est pas le seul point chaud de la capitale. Il y a également eu des troubles dans la nuit de mardi à mercredi à Kanyosha, Jabe et Nyakabiga. On parle de quatre morts. Comme Musaga, ces quartiers ont été encerclés durant la journée, véritable blocus empêchant, selon les habitants, de sortir ou d'entrer.
Un blocus assorti de fouilles et perquisitions, « à la recherche des armes qu'ils utilisent pour nous attaquer », explique un policier. La nuit dernière, des tirs et explosions ont retenti cette fois dans les quartiers nord : Cibitoke, Mutakura, Buterere et Ngagara. « Il y a des gens qui s'introduisent la nuit pour nous tuer, on n'en peut plus », commente un habitant. « Ces tirs, ce sont eux qui s'excitent un peu, mais c'est peine perdue », assure le conseil en communication du président, Willy Nyamitwe.
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