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Gambie : Amnesty international exige l'inculpation ou la libération des proches des putschistes

Les autorités gambiennes doivent inculper ou libérer les proches des personnes soupçonnées d'avoir participé au coup d'État manqué de décembre, et les autoriser à consulter un avocat sans délai, a déclaré Amnesty International.



Gambie : Amnesty international exige l'inculpation ou la libération des proches des putschistes
D'après les informations reçues par l'organisation, des organes chargés de faire respecter la loi – l'Agence nationale de renseignement (NIA) et la garde présidentielle – ont arrêté au moins 30 personnes dont un adolescent de 16 ans depuis le début du mois de janvier. Elles sont maintenues en détention sans inculpation. Les forces de sécurité ont menacé d'arrêter quiconque exigerait la remise en liberté de ces personnes détenues arbitrairement ou s'enquérait de leur sort.

 
« Si les autorités gambiennes veulent que justice soit faite, elles doivent soit relâcher les personnes arrêtées, soit les inculper d'infractions dûment reconnues par la loi s'il existe des raisons légitimes de le faire. En maintenant tant de personnes en détention arbitraire, elles cherchent davantage à instiller la peur qu'à obtenir justice. », a déclaré Steve Cockburn, directeur régional adjoint d'Amnesty International pour l'Afrique occidentale et centrale. Depuis la tentative de coup d'État, les proches des personnes soupçonnées d'avoir participé à celle-ci ont été visés par une vague d'arrestations, de détentions et de manœuvres de harcèlement dans tout le pays.  

 
Des membres de la famille de Bai Lowe, un homme soupçonné d'avoir pris part à l'attaque contre le siège de la présidence, sont maintenus en détention sans inculpation depuis le 1er janvier. Cinq agents de la NIA, munis d'une liste de personnes à interpeller ont arrêté le fils de Lowe, âgé de 16 ans, son ex-femme et son frère. On ne sait toujours pas ce qu'il est advenu d'eux ni où ils se trouvent. La Constitution gambienne dispose que toute personne arrêtée doit être déférée à la justice dans un délai de 72 heures.

 
La NIA a également procédé à l'arrestation d'Omar Malleh Jagne, le frère d'un autre suspect dans la tentative de coup d'État, Njaga Jagne, tué par les forces de sécurité le 30 décembre. Omar Malleh Jagne, père de neuf enfants, a été emmené dans un lieu inconnu et on est sans nouvelles de lui depuis lors. Plusieurs autres proches de suspects dans la tentative de coup d'État ont fui le pays, par crainte de représailles. D'après les informations reçues par Amnesty International, des soldats soupçonnés d'avoir participé à ce coup d'État manqué devraient être bientôt arrêtés et jugés par un tribunal militaire. S'ils sont déclarés coupables, ils encourent la peine de mort.
 
 
 


Mercredi 21 Janvier 2015 - 13:15


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