André Lötter est considéré comme un lanceur d'alerte. A la suite de ses premières révélations, sur les fraudes électorales dans la province de Kwazulu-Natal, il change de parti et continue sa lutte contre la corruption. Il prétend notamment que le trucage des élections est fréquent en Afrique du Sud.
L'ANC l'accuse alors de faire de la politique en fonction de son intérêt personnel. André Lötter affirme lui avoir été la cible de menaces. Il décide de quitter le pays au mois de juin.
« A plusieurs reprises, ma voiture a été incendiée, il ne reste que la coque. Il y a des personnes qui ont essayé de s'introduire dans ma maison, en plein milieu de la nuit. Pendant que l'on se promenait à la campagne, des pétards ont été mis à côté de là où on passait. Ma compagne pensait que c'était des fusils, que j'allais être assassiné là. Le climat de violence en Afrique du Sud nous a poussé à quitter le pays », raconte André Lötter, pour qui ces menaces sont le fait de l'ANC.
Il dénonce les dérives de son ancien parti. « Je pense que l'ANC me reproche d'être un opposant très efficace d'un parti qui a viré à l'extrême droite tout en se faisant passer pour un parti de gauche. En Afrique du Sud, depuis 21 ans, il y a l'ANC au pouvoir. C'est un parti qui est entièrement focalisé sur son maintien au pouvoir. Pour moi c'est un parti d'extrême droite. »
Le gouvernement sud-africain assure ne pas être courant de la demande d'asile faite par André Lötter à la France. De son côté, la direction de l'ANC n'a pas commenté le départ de son ancien élu.
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