C’est la concrétisation d’une réforme engagée en 2017 en plein soulèvement des avocats dans les deux régions anglophones. Ils manifestent alors pour dénoncer la trop forte présence selon eux de juges et magistrats francophones dans les juridictions de leurs régions. Sous la pression, et dans l’urgence, le pouvoir camerounais décide de créer au sein de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) une section consacrée à l’étude de la Common Law, le droit anglophone.
La trentaine d’auditeurs dont l’entrée en fonction vient d’être entérinée constitue la première promotion. Il devrait y en avoir une nouvelle tous les deux ans. Le rôle de ces auditeurs de justice consistera à conseiller, et assister les juges francophones qui ne maîtrisent ni l’anglais ni la Common Law mais ces auditeurs n’auront toutefois aucun pouvoir de décision.
Pour l'avocat Félix Agbor Balla, avocat et l'un des leaders anglophones à l'origine du mouvement de protestation, il s'agit d'une évolution mais pas d'une révolution. il craint que l'impact ne soit « minimal ».
« Pour l'essentiel, ces auditeurs seront là pour conseiller et assister les juges, car nous avons des juridictions où juges francophones ne comprennent pas le fonctionnement de la Common Low. C'est quelque chose dont nous nous plaignions dont le président réagit à l'une de nos revendications mais ce ne sont pas des auditeurs qui vont rendre les décisions. Donc je ne crois pas que cette mesure suscite beaucoup d'euphorie ni que cela va changer la donne. L'impact sera minimal. Ces auditeurs ne sont pas nombreux et le judiciaire reste sous le contrôle de l'exécutif. Le Haut Conseil de la magistrature est un organe politique dirigé par le président. Certains juges pourraient accepter d'être conseillers et c'est bien mais pour les dossiers sensibles où l'intérêt de l'État sera en jeu, rien en changera », pronostique l'avocat.
La trentaine d’auditeurs dont l’entrée en fonction vient d’être entérinée constitue la première promotion. Il devrait y en avoir une nouvelle tous les deux ans. Le rôle de ces auditeurs de justice consistera à conseiller, et assister les juges francophones qui ne maîtrisent ni l’anglais ni la Common Law mais ces auditeurs n’auront toutefois aucun pouvoir de décision.
Pour l'avocat Félix Agbor Balla, avocat et l'un des leaders anglophones à l'origine du mouvement de protestation, il s'agit d'une évolution mais pas d'une révolution. il craint que l'impact ne soit « minimal ».
« Pour l'essentiel, ces auditeurs seront là pour conseiller et assister les juges, car nous avons des juridictions où juges francophones ne comprennent pas le fonctionnement de la Common Low. C'est quelque chose dont nous nous plaignions dont le président réagit à l'une de nos revendications mais ce ne sont pas des auditeurs qui vont rendre les décisions. Donc je ne crois pas que cette mesure suscite beaucoup d'euphorie ni que cela va changer la donne. L'impact sera minimal. Ces auditeurs ne sont pas nombreux et le judiciaire reste sous le contrôle de l'exécutif. Le Haut Conseil de la magistrature est un organe politique dirigé par le président. Certains juges pourraient accepter d'être conseillers et c'est bien mais pour les dossiers sensibles où l'intérêt de l'État sera en jeu, rien en changera », pronostique l'avocat.
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