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​DIRECT tribunal : Vivez en direct la dernière ligne droite du procès de la Caisse d’avance- la parole est à la défense

C’est aujourd’hui que débute la dernière partie du procès de Khalifa Sall avec les plaidoiries de la défense. En effet, après le réquisitoire du procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, lequel a requis 7 ans de prison contre Khalifa Ababacar Sall et Mbaye Touré, les conseils du maire de Dakar dispose désormais de trois (3) jours pour lui porter la réplique et tenter de convaincre le juge Malick Lamotte de l’innocence de leurs clients. Pour ne rien perdre de ce tournant décisif, actualisez régulièrement cette page.



18 H : L’audience est suspendue jusqu’à demain 9 heures.

17 heures 50 : Le faux et usage de faux sur un document administratif : le parquet avait dit qu’ils sont coupables. Parce que l’aveu ne peut se porter que sur une question de faite. Tout faux n’est pas punissable. Le faux et usage de faux sont des infractions distinctes. Khalifa Sall n’a jamais présenté à qui que ce soit une pièce falsifié. Il n’a été prouvé qu’un acte d’usage imputé à M. Sall. Personne ne peut le condamner de ce chef d’inculpation. Le faux incriminé est d’ordre intellectuel. C’est le contenu de l’acte qui est incriminé. Le faux et usages de faux ne peut consister que dans la présentation de paiement. Il n’a pas été prouvé un acte d’usage imputé à Khalifa Sall. A moins que la responsabilité pénale n’ait pas un droit personnel. Sur l’escroquerie portant sur les deniers publics : les fonds ont été décaissés et n’ont fait d’aucune vérification parce que la vérification est faite a priori des dépenses.


  «Les peines que réclame le parquet ne sont reposent sur aucun soubassement »
C’est avec le cœur lourd que je prends la parole. Le procureur nous a servi un réquisitoire outrageusement fracassant. Les peines que réclame le parquet ne sont sur aucun soubassement. Il a le marteau mais il lui reste l’enclume. Le parquet a fait une alliance avec le juge d’instruction. Mbaye Touré est mon frère. La présence du maire de la ville de Dakar m’est insupportable.  C’est un homme qui ne se défend pas. Tout au long du procès il ne fait que dire la vérité. Et c’est seulement quand il a entendu des mensonges qu’il a réagi. Même les droits qui lui été conférés les populations les lui ont été retiré. Quand il est devenu parlementaire on a fermé les yeux. L’Etat n’a rien à faire dans ce procès. Six (6) chefs accusations aussi fantaisistes, tous sur le dos de M. Sall. C’est une entreprise d’humiliation des prévenus. Je vais commencer par l’association de malfaiteurs il faut qu’il y ait une entente. Et pour l’entente il faut qu’il ait des actes prémédités qui doivent être détachables des actes postérieurs de l’infraction. Vous n’avez relevé aucun préjudice lié à l’infraction d’association de malfaiteurs. Pour le blanchiment d’argent, il n y a aucun avantage patrimoniale. L’élément matériel de blanchiment n’a pas été prouvé. Pour le détournement de deniers résultant de l’ordonnance de renvoi. Le détournement est un délit impulsif. La règlementation a conféré au maire un pouvoir de création d’une caisse d’avance. Les sommes sont destinées aux cabinets du maire et le cabinet du maire n’est pas une institution. C’est la ville de Dakar qui est une institution. Le nom d’urgence est exclus parce qu’il s’agit d'une urgence permanente. Les deux percepteurs n’ont jamais été mis en mandat de dépôt. Et cela ne me surprend  pas que le procureur réclame la libération des deux percepteurs. Les deux percepteurs devaient refuser de reverser la dépense. L’aveu n’existe pas en droit pénal. Ils ont avoué. Cela veut dire qu’ils sont coupables.
17 heures 40 : Deux partisans du maire de la ville de Dakar ont perturbé l’audience par des applaudissements au moment de la plaidoirie de Me Abou Dialy Kane.  Le juge Malick Lamotte les fait expulser de la salle. Avant de demander à la robe noire de poursuivre sa plaidoirie.

Fin de la plaidoirie de Me Bamba Cissé
Le faux est un élément public. Mbaye Touré a essayé de respecter une simple commodité de comptable public. L’Etat a accepté de 2002 à 2013 de payer la caisse d’avance. C’est l’infraction la plus cocasse dans ce dossier qui est le blanchiment.  Parce que s’il est vrai qu’ils ont blanchi de l’argent pour le mettre dans l’immobilier, dans ce cas la loi va tomber sur eux. Les procès-verbaux tirés des enquêtes sont nul et le réquisitoire est nul. L’officier de police judiciaire a violé les droits fondamentaux des prévenus de voir leurs avocats dès les premières heures de détention. Mbaye Touré n’a pas besoin de vivre dans la délinquance parce qu’il est un père de famille. M. le président, vous n'êtes soumis qu’a l’autorité de la loi et non à l’autorité de quiconque.
16 heures 15 : Me Bamba Cissé devant la barre pour faire sa plaidoirie
En matière de procès pénal il y a trois éléments. L’élément  matériel, moral et l’élément légal.  L’article 153 du code définit l’escroquerie comme un des éléments de l’élément matériel. Ce que le parquet a nié. Mais c’est très grave. Le détournement de deniers publics ne peut pas se concilier avec l’escroquerie. Ce sont deux infractions différentes. Le débat qui se pose est qui a été trompé ? Pour asseoir le délit d’escroquerie il faut que la victime soit trompée. Si on s’en réfère à la règle de comptabilités publiques, les comptables n’ont pas commis de fautes parce qu’ils croyaient qu’il s’agissait des fonds politiques. Ils ont agi de bonne fois comme tout le monde. On ne peut pas dire qu’il y avait l’intention. L’intention est laissée à la libre administration des collectivités locales. En mai 2011, le prix du mil était à 258 000 francs Cfa par tonnes et le riz à  230 000 francs Cfa par tonnes. Le prix du mil ne pouvait pas doubler le prix du riz. S’ils avaient procédé à des contrôles ils allaient s’en rendre compte. Mais c’était des fonds politiques. Un des percepteurs avait dit que comme Mbaye Touré n’avait pas de compte j’étais obligé de payer en espèce. Pourquoi il n’a pas reversé la dépense ? C’est le comptable public qui est premier juge de la légalité de la dépense. Les vices du consentement dont le dol, la violence et l’erreur ne sont pas. Je ne pense que M. Mbaye Touré a commis un détournement de deniers publics. Les prévenus sont de bonne foi. Il appartient au ministère public de prouver les éléments de détournement. Or, le procureur n’a pas, jusqu’à présent, prouvé le délit de détournement.

16 heures 00. Me Kanouté avocat de Khalifa Sall  « La justice ne doit pas être le bras armé de qui que ce soit »
Le détournement de deniers publics est difficile à discerner ici. M. Sall a déclaré ici son patrimoine. Même au niveau de la justice on peut avoir des fonds. La justice ne doit pas être le bras armé de qui que ce soit, mais rendre service aux politiques c’est de se soumette à des difficultés. La politique tourne et retourne. J’ai occupé la fonction de garde des sceaux. Je sais ce dont un Etat est capable de faire.

15 heures 30: ​Me Konouté  avocat de Khalifa Sall :  «Le Sénégal est un Etat de droit et cette justice nous devons la bâtir»
 Le Sénégal est un Etat de droit et cette justice nous devons la bâtir. Je me suis constitué comme avocat de la défense de Khalifa Ababacar Sall. Cet homme est un homme politique depuis son jeune âge. Le juge est en train de juger un député à l’Assemblée nationale. Il est inculpé pour des infractions violentes qui portent atteinte à sa  personnalité. Ces mots violents qui obèrent son crédit d’homme politique. Il est là aujourd’hui et demain quelqu’un d'autre sera là pour vous lui rendiez un jugement équitable, un jugement juste. La justice est instrumentalisée dans nos continents. Il y'a des curiosités dans ce dossier. L’IGE est une commission de l’Etat, et l’Etat l’envoi en mission où il veut. Cela constitue une violation  du code des collectivités locales. Et il y'a en principe la libre administration des collectivités locales. La question de la caisse d’avance m’importe peu parce que ce n’est que le véhicule. Mais ce qui m’intéresse c’est le contenu de cette caisse. Elle constitue des fonds qui peuvent être utilisés légalement par l’ordonnateur.  Le gardien des fonds ne se plaint de rien et rend compte de ses comptes qui sont validés. Il s’agit des biens propres de la mairie de Dakar et il y a 1,8 milliards de francs Cfa. Les comptables publiques n’ont rien à faire devant cette barre. La responsabilité pécuniaire des comptables publics n’est engagée que lorsqu’il y a un déficit budgétaire. Il est impossible de poursuivre un comptable. Il n'y en a pas deux. Il n’est propriétaire d’aucun rond sur cette affaire. M. le président on vous demande de violer  la loi, de poursuivre et de condamner. M. le président nous imaginons ce que signifient 7 ans d’emprisonnement maire.

15 heures 05 :L’avocat de Amadou Makhtar Diop fait sa plaidoirie devant la barre
 La reprise de l’audience du procès du maire de la ville de Dakar Khalifa Sall et ses Co-inculpés a été animée par les partisans du maire par des chansons « Woro gnou Tassoo sougnou yakar nai worognou » (NDLR: Tu ne nous a pas trahi), scandent-ils.

L’avocat de Amadou Makhtar Diop : 
C’est un droit de musulman qui m’appelle aujourd’hui pour plaider pour mon client Amadou Makhtar Diop. Je défends une affaire mais pas une cause. Il faut un bâton pour diriger un troupeau de vache. C’est pourquoi je dis qu’il faut utiliser des bâtons pour des hommes. Vous jugez des célébrités c’est pourquoi ils sont défendus par des avocats célèbres. Mon client est inculpé pour association de malfaiteurs. Et les malfaiteurs ce sont les agresseurs. Donc il faudra la caractériser parce que c’est le fait d’être ensemble qu’on a commis un délit d’association de malfaiteurs. On ne peut dire qu’il y a une entente de base légale. Vous lui avez montré les procès-verbaux qui lui ont été assignés. Il est arrivé à la mairie en 2008 à l’époque de Pape Diop.  Et il est resté des années sans travailler. Il signait par désinvolture. Il n’a commis aucune faute. Parce qu’il était obligé de signer. Je ne serai pas long. Et je vous dis qu'en droit pénal, qu’il y a l’élément matériel et l’élément moral. Et l’élément matériel a une base légale qui fait qu’on ne peut les condamner sur ces bases. C’est une pratique qui est source de droit. Toutes ces personnes qui sont la sauf le percepteur que je ne connais pas, M. le président, vous demandent de les renvoyer à des fins de la poursuite. Les procès-verbaux ne sont pas faux parce qu’ils n’ont pas fait de falsifications. Ils sont vrais. Ce sont des véritables procès-verbaux. Mon client n’a pas nié y avoir apogée sa signature. Lorsqu’il a été arrêté, son fils est venu me voir pour me dire que mon père a été arrêté pour détournement de deniers publics alors qu’il n’a même pas de maison. Il paye 75 mille francs par mois pour son loyer. M. le président le bon sens ne permet pas de dire que M. Diop est complice de détournement de deniers publics alors qu’il n’a même pas de maison.

L'audience est suspendue jusqu'a 15 heures. 
13 heures 00 : Fin  de la plaidoirie de Me Moussa Sarr​
  «Nous avons un problème avec notre classe politique de tout bord dans notre pays »

Plus d’une trentaine de témoins  ont ici devant la loi, et je dis qu'aucun témoin n’a parlé de Ibrahima Touré et de Mamadou Oumar Bocoum. Au regard de tous les éléments, M. le président aucun élément probant ne peut être articulé contre nos clients. Nous pensons que ce serait justice de les renvoyer à des fins de poursuites. Nous avons un problème avec notre classe politique de tout bord dans notre pays. Il faut qu’on le règle de manière définitive.

12 heures 30 : Suite à la plaidoirie de Me Moussa Sarr
   «Nous n’avions rien n’à faire dans ce procès »
Pour l’association de malfaiteur sur quoi il pouvait se fonder pour dire que nous avons commis une association de malfaiteurs. M. le maire a dit que personne ne connaissait la destination de l’argent. Donc pourquoi s’associer dans une entreprise sans intérêt. Le rapport de l’Ige qui fait 720 pages ne constituent aucun grief articulé au nom de mes clients. Nous n’avions rien n’à faire dans ce procès. Et, heureusement le parquet l'a relevé. Pour la complicité de détournement de derniers publics. En quoi nous avons été complices de détournement de derniers publics?.

Par rapport aux fausses signatures, au moment des vérifications, toutes les mentions étaient conformes à la règlementation et toutes les pièces associées au mandatement étaient fausses pour justifier la dépense engagée.  Donc nous ne pouvons pas discerner  le faux des documents. Nous avons découvert les prétendus faux documents au même moment que vous. C’est pourquoi nous n’avons pas procédé à la vérification de la forme. La défense avait parlé de quitus. Concernant les quitus, ce n’est pas du ressort du percepteur.  Le percepteur ne doit pas s’immiscer à  la gestion des collectivités locales. Le code des marchés publics n’est pas concerné par la caisse d’avance. Parce que c’est la nature de la caisse d’avance. Ce n’est pas un fractionnement. Et, c’est pour répondre à M. Mbaye Touré qui disait que les deux percepteurs savaient qu’il s’agissait de fonds politiques. Ce qui n’est pas le cas. Parce que les deux percepteurs l’ont dit devant la barre, qu’il n’y avait pas de fonds politiques à la mairie de la ville de Dakar. Il n'y a rien qu’on peut imputer à nos clients. Le décret de 2012 régissant la nomenclature budgétaire que la défense utilise n’était pas en vigueur.

12 heures 05 : Me Moussa Sarr​
 
«Techniquement la notion de fonds politique n’existe pas dans aucun texte»
Depuis le 07 décembre 2017 avec l’ordonnancement de renvoi, mes clients sont attraits à la barre du tribunal correctionnel du palais de justice de Dakar. Pendant plusieurs semaines, il a été question de prétexte et qu’il s’agit d'un procès politique sur lesquels je ne vais pas apprécier. Nous préférons les textes pour démontrer devant votre barre que nos clients son innocents. Dans l’ordonnancement de renvoi, il est reproché à nos clients de détournement de deniers publics, associations de malfaiteurs. Techniquement la notion de fonds politiques n’existe pas dans aucun texte. Au Sénégal nous avons trois rubriques spéciales qui sont les fonds de solidarité, les fonds spéciaux et les fonds de trésorerie. Il y a le principe de la séparation de pouvoir des fonctions du comptable public et de l’ordonnateur qui a été régi par le code des collectivités locales portant création de la caisse d’avance, en 2002. Et cette même année M. Mbaye Touré a été désigné comme gérant de la caisse d’avance.

« La remise en numéraire ne permet de vérifier l’effectivité de la dépense et du paiement »
Le premier impératif de la caisse d’avance sont les menues dépenses et les dépenses urgentes pour mettre en place une procédure dérogatoire. Et il y a urgence quand il s’agit des inondations, et des urgences. L’article 15 de l’arrêté de 2003 souligne qu’il faut justifier les dépenses effectuées. Lorsqu’il y'a des fonds politique, il n y a pas lieux de justifier. Mais ici, il s’agit de caisse d’avance. Qu’est-ce qui est  reproché à mes clients ? Ibrahima Touré a pris fonction en 2015 et Oumar Bocoum en 2005. Ils ont tous trouvé l’arrêté pourtant création de la caisse d’avance  à la ville de Dakar. La relation qui lie le régisseur et les percepteurs est un contrat.  Le percepteur n’a pas à vérifier ou à recevoir des décharges. C’est au niveau de la ville qu’il faut demander. Le mode de paiement, dès lors qu’il y a l’urgence et les menues dépenses, la caisse fonctionne en mode numéraire, parce qu’il y a une urgence. Dans ce cas,  la remise en numéraire ne permet de vérifier l’effectivité de la dépense et du paiement. On ne peut rien nous rapprocher.

12 heures 00: la reprise de l'audience toujours avec les avocats de la défense des deux percepteurs.
​Me Moussa Sarr devant la barre

Le Juge Lamotte suspend la séance pour 15 minutes

11 heures 00 : Fin de la plaidoirie de Me Mamadou Guèye Mbow​
 « le mécanisme était presque parfait de bloquer l’intervention des deux percepteurs »
M. Mbaye Touré avait déclaré devant la barre que les deux percepteurs n’ont pas respecté la réglementation parce qu’il n'y a jamais eu de rejet. M. le président c’est parce que le mécanisme était presque parfait. Dans le cadre d’une régie d’avances, le percepteur n’a aucun lien avec le régisseur ou le percepteur. Parce qu’ils ont les mêmes statuts.  L’article 254 du code des  collectivités locales qui constitue la base des paiements des mandats de mars à janvier alors que le budget n’est pas encore voté. En conclusion, il a suffisamment été démontré que les deux percepteurs se sont conformés à une stricte application de la loi. M. le président,  je vous demande de renvoyer les deux percepteurs à des fin de la poursuite sans peine ni dépends se faisant pour rendre justice.

Le juge Malick Lamotte recadre a recadré Me Mamadou Guèye Mbow. Pour lui ce dernier a tenu des propos indécents dans sa plaidoirie à l’égard des prévenus. Ce tribunal n’est pas un lieu où chacun veut dire ce qu’il veut.

10 heures 30 : Me Mamadou Guèye Mbow poursuit toujours sa plaidoirie
Dans la nomenclature budgétaire des collectivités locales il n’existe pas une rubrique parlant des dépenses diverses pour parler des fonds politiques. Les dépenses diverses M. le président, ne veulent pas dire fonds politiques. Force est de constater que les deux percepteurs ont raison de dire qu’il s’agissait d’une caisse d’avance et non de fonds politiques. M. Mbaye Touré savait qu’il ne s’agissait pas de fonds politiques par le biais d'une lettre adressée au maire de Dakar par le ministère de l’Economie et des finances.  Et cette lettre lui attestait qu’il n’existait pas de fonds secrets à la mairie de la ville de Dakar. M. Mbaye Touré ne pouvait pas ignorer l’existence de cette lettre. Parce qu’il lui était destiné. M. Touré était conscient qu’il ne s’agissait pas de fonds politiques mais il s’agissait d’une caisse d’avance. La lettre a le mérite de les renseigner qu’il ne s’agissait pas d’une caisse d’avance, afin de mettre à nu de fausses déclarations. Il est totalement faux de soulever que le mécanisme qui permettait de décaisser des fonds à travers du faux par l’aide d’un vieux mécanisme. Et le procureur avait posé à l’ancien maire de la ville de Dakar Mamadou Diop, s’il avait recours à des faux pour recouvrir une caisse d’avance. Vous avez tous vu comment il a réagi devant la barre. Nous avons ici la liste de certains montants de caisse d’avance dont les plafonds dépassent les 80 millions : la présidence la République, le ministère de l’Agriculture, la caisse d’avance de l’entretien des détenus de Dakar.

10 heures. Me Mamadou Guèye Mbow 
Dans la réglementation du Code des collectivités locales, l’accréditation ou le prestataire n’est prévue par aucune disposition de la loi. C’est la première fois avec l’ordonnance de renvoi, les signatures  changeaient au vrai des mois. Il en est de même parce que les quantités de mil et de riz à ce niveau je vais encore le principe de la séparation des fonctions du comptable et de l’ordonnateur. Le comptable n’est pas juge de la légalité de la défense. Il est soumis à l’opportunité de la défense. Relativement aux arguments développés par le juge d’instruction qu’aucun argument ne s’aurait prospérer pour inculper les deux percepteurs. Nous avons été inculpés pour association de  malfaiteurs. Nous ne pensons pas en vu de ces contradiction l’idée d’une quelconque entente. Si véritablement nous étions dans le cadre d’une entente d’association de malfaiteurs. Est-ce que les deux percepteurs exigeaient le reversement du résultat en numéraires. Parce qu’il était tenu par la rigueur des régis de la comptabilité publique qui dit que tout décaissement pour être prouvé par des pièces justificatives. Les receveurs percepteurs n’étaient pas en entente pour les détournements de deniers publics. Devant la barre M. Mbaye Touré a voulu enfoncer les percepteurs en disant qu’ils étaient au courant que ce sont des fonds politiques. Nous n’avons jamais dit qu’il s’agissait de fonds politiques mais plutôt une caisse d’avance. C’était  une caisse d’avance et l’arrêté 503  de janvier 2003 portant création de la  caisse d’avance le prouve.

9 heures 30 : Me Mamadou Guèye Mbow 
 Les comptables, dans le cadre de leur fonction n’ont pas réclamé de pièces justificatives. Sur la base de ces 4 griefs que le juge d’instruction a relevés pour inculper les deux percepteurs. Nous allons les démontrer tout au long de notre plaidoirie et nous allons commencer par la question qui se pose qui est l’étendu de la responsabilité du comptable. Le comptable publique peut être déclaré responsable des décaissements formulés sur la base de fausses factures. C’est là ou se pose le problème. Le débat qui nous préoccupe aujourd’hui s’est posé en 1907 en France avec la jurisprudence Nicol. Mais le problème a été réglé depuis le début avec le principe de la séparation des pouvoirs entre le comptable public et l’ordonnateur sur l’ordonnancement des dépenses. M. le président, nos juridictions ont eu à retracer la différence entre les fonctions. Les ordonnateurs sont responsables de la régularité et de l’exactitude des actes de paiement. Avec ces dispositions ont peut en déduire qu’il y a une distinction entre le comptable et l’ordonnateur. Quelle est la responsabilité du comptable public pour le paiement des opérations. Je ne pense pas la pertinence de distinguer là où la loi  ne distingue pas. Il n’est pas nécessaire de disposer là où la loi ne dispose pas. Khalifa Sall étant l’auteur des mandats et les receveurs percepteurs ont justifié leur contrôle. Une liasse de document la certification de service fait avec l’apposition des membres des conseils ont apogée leurs visas dont M. Mbaye Touré.

Tous les procès-verbaux et toutes les pièces justificatives justifiant le contrôle ont été visé par le maire Khalifa Sall. Et il la dit devant la barre. Je n’invente rien. C’est le prévenu qui l'a déclaré devant la barre. Les pièces qui étaient soumises  à leur appréciation ont été attestées d’un service fait. Les pièces ont fait d’une apparence juste. Dans ce point de vue, les comptables ont eu raison de ne pas réclamer les pièces justificatives. Il en est de même des dispositions tirées des régis de recettes et des régis d’avance.  Le grief ne saurait prospèrer. Le contrôle du mode de paiement que n’auraient pas effectué les percepteurs pour s’assurer de l’effectivité des dépenses. Parce que le comptable public n’a aucun lien direct avec le prestataire. Parce que c’est n’est pas lui qui paie directement le prestataire. Parce qu’il y a la séparation des pouvoirs entre le comptable public et l’ordonnateur. Le mode de paiement unique en numéraire était le seul à prospérer. Et M. Touré ne disposait pas de compte gérant la caisse d’avance.

Pour cette raison le paiement en numéraire s’imposait. Parce que Mbaye Touré ne disposait pas de compte pouvant habiter des dépenses diverses. Et le mode paiement unique en numéraire a été régit par l’arrêté portant création de la caisse d’avance.

9 heures 10 : MeMamadou Guèye Mbow avocats de Ibrahima Touré et Mamadou Oumar Bocoum

La justice est rendue au nom du peuple sénégalais dans toutes ses composantes. Nous estimons que nous leur devons une réponse. Selon un adage Wolof « Mbam gatte na mais si diour gui la bokkk ». Cette qualification ne lie pas le tribunal. Si victime il y a dans ce dossier ce sont les deux percepteurs Ibrahima Touré et Mamadou Oumar Bocoum. Pour reprendre la thèse pour avoir été associé par une cabale politique. L’histoire retiendra que les inspecteurs du trésor ont été mis sur le banc pour répondre à des accusations. Ces accusations sont tellement graves. Ce mécanisme de décaissement n’a de finalité que de surprendre la religion de ces deux percepteurs. Nous sommes les seules victimes dans cette procédure. Ces accusations ne sont pas fondées. Pourquoi ?  Le rapport de l’Ige ne contient aucune récrimination aucune remise en cause  négative à l’endroit des percepteurs. C’est pourquoi je vous renvoie au dit rapport. Je ne pense pas que le rapport dirigé par l’Ige ne concerne pas les percepteurs. Le rapport de l’Ige ne  pouvait suppléer à la carence reprochée par le procureur. Relativement aux paiements faits de la caisse d’avance les percepteurs ont été inculpés sur la basse d’actes matériels. Et, les décaissements qui ont eu pour fondement de fausses pièces, c’est pourquoi les deux percepteurs ont été inculpés. De façon purement factuelle, n’est concerné par une infime partie parce qu’il a pris fonction en 2015. Et pour M. Bocoum la caisse d’avance existait avant qu’il n'ait pris fonction. Les décaissements étaient tous conformes à la réglementation budgétaire.
A suivre...

9H: Le procès va bientôt débuter, les partisans de Khalifa Sall absents

Les partisans du maire de la ville de Dakar n’ont pas répondu à la mobilisation à laquelle les a appelé leur leader Khalifa Ababacar Sall. La salle 4 est à moitié pleine. Les avocats de la défense sont déjà en place. Du côté de l’Etat seul l’agent judiciaire Antoine Felix Diome est sur les lieux. Le président du tribunal, le Juge Malick Lamotte et ses assesseurs viennent d’arriver. L’audience est ouverte par les avocats de la défense de M. Sall et ses Co-inculpés.
Me Ousseynou Mbao ouvre le bal
A suivre……


Aida Ndiaye (Stagiaire)

Lundi 19 Février 2018 - 10:16


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1.Posté par Maitre djidjoho le 19/02/2018 14:07
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2.Posté par Sow le 19/02/2018 16:56
Bonjour. Merci beaucoup pour ce direct

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