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​Direct procès Habré: Sergent-chef, Awada Guéderké Ali raconte son passage à la DDS



​Direct procès Habré: Sergent-chef, Awada Guéderké Ali raconte son passage à la DDS
De blanc vêtu, Awada Guéderké Ali est à la barre en tant que plaignant donc de la partie civile. Domicilé à N’djaména, l’homme était un militaire au 5ème bataillon de l’Armée nationale. Convoqué devant la chambre pour relater les faits dont il a connaissance dans le cadre du procès d’Hissein Habré, l’ex-Sergent-Chef raconte son passage à la fameuse Direction de la Sécurité et de Documentation (DDS) au cœur des massacres et exactions reprochés à l’ancien président du Tchad.  «J’ai emmené mon enfant qui était gravement malade à l’hôpital où j’ai passé la nuit. J’ai regagné mon poste le lendemain et ils sont venus m’arrêter. On m’a pris, attaché et conduit à la DDS. On m’a bastonné. Il y a des traces de plaies sur mon corps », campe le témoin qui indique «qu’on l’a mis dans un trou » (la piscine). Ce, alors qu’ «il n’y a pas eu d’interrogatoire».
 
 
«Je connais ceux qui m’ont arrêté. Ce sont des militaires», sert Awada Guéderké Ali. Le Sergent-Chef précise qu’il y a passé trois (3) mois. A propos de son arrestation, le plaignant d’ethnie Hadjaraï, stipule qu’on lui a parlé d’un lien entre lui et Maldoum Abass. Il a été arrêté en 1989 alors qu’en 1987, il y a eu une rébellion conduite par certains chefs de file Hadjaraï. « Je ne connais pas le mouvement de Maldoum Abass. Je ne savais même pas que les Hadjaraï avaient un mouvement», explique le témoin.  «Après mon arrestation, j'ai été détenu à la DDS jusqu'au retour de Maldoum à N'Djamena », renseigne Awada Guéderké Ali. L’ex-militaire transféré par la suite à la Douane tient à préciser qu’en «Juin 1982, c’est (eux) qui ont porté ‪Hissein Habré au pouvoir en 1982 ». Et que par la suite, «on ne pouvait pas se promener tranquillement en tant que Hadjaraï à N'Djamena », martèle-t-il. «J'ai été attaché en Arbatachar, électrocuté au thorax et aux jambes », enfonce Awada Guéderké Ali. Interrogé par Me Mounir Ballal, avocat commis d'office pour assurer la défense de l'accusé, le témoin ne parvient pas à se souvenir de la date de sa libération. 


Lundi 5 Octobre 2015 - 14:46


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