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​Procès Habré : « le Tchad agit en représailles au refus de sa constitution de partie civile » selon Me Assane Dioma Ndiaye



​Procès Habré : « le Tchad agit en représailles au refus de sa constitution de partie civile » selon Me Assane Dioma Ndiaye
Le dernier refus de collaboration de l’État Tchadien avec les Chambres Africaines Extraordinaires est bien plus compliqué qu’en apparence. En effet, l’explication est faite par l’avocat des victimes d'Habré, Me Assane Dioma Ndiaye. Il a tenté d’apporter une réponse, lorsqu'on lui a demandé, « comment se fait-il que certains demandent qu'Idriss Deby réponde au même titre que Habré, or on peut dire que Deby est une victime de ce régime à un moment donné ». Selon l’avocat des victimes, il faut savoir que Deby a été chef d’état-major de Habré. Mais en matière pénale, on retient la responsabilité la plus grande. Donc, on reconnaît ici que la personne principale est Hussein Habré.
D’une manière plus simple, cela s’explique du fait que les CAE jugent les principaux responsables. Selon Me Ndiaye, l’autre facteur est que la plainte tourne autour de la direction de la documentation et de la Sécurité (DDS). « On sait que la DSS rendait compte directement à M. Habré, ce qui fait de lui le principal responsable » explique Me Ndiaye. 


Seulement, Me Assane Dioma Ndiaye précise qu’il n’est pas dit que M. Déby ne peut pas être mis en cause par les CAE. « Il n’est pas totalement à l’abri. C’est là que vous devez comprendre pourquoi Idriss Déby voulait se constituer partie civile et qu’il refuse de livrer les deux co-prévenus d'Habré (Saleh Younouss Ali et Mahamat dit El Djonto) » explique le conseille des victimes.
« On peut dire que le refus du Tchad est une décision de représailles contre le refus des juges de lui accorder la constitution de partie civile. Nous avons constaté qu’au tout début de ce processus une réelle collaboration existait entre l’État du Tchad, l’État du Sénégal et l’union Africaine, par rapport à des actes d’instruction » déplore Me Assane Dioma Ndiaye. D’ailleurs cette position de l’Etat Tchadien va à l’encontre de la primauté des juridictions internationale et viole les clauses de collaborations. 


Mercredi 19 Novembre 2014 - 00:15


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