Le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè, commandant de la Garde républicaine du Bénin et responsable de la sécurité du président Patrice Talon, est revenu sur la tentative de coup d’État du dimanche 7 décembre 2025 au cours d’un entretien exclusif accordé à RFI. Il y détaille le déroulement de l’attaque, la réaction des forces loyalistes et le sang-froid affiché par le chef de l’État en pleine confrontation.
« Effectivement, il y a eu tentative de coup d'État dimanche dernier. Tout a commencé à 2h10, où j'ai reçu un appel du général de corps d'armée Bertin Bada, qui est le directeur du cabinet militaire du président de la République, qui m'a alerté qu'il était attaqué à son domicile par des hommes cagoulés. Là, je lui ai demandé la géolocalisation de sa maison pour pouvoir envoyer des renforts dans sa maison. Mais tout de suite, les choses se sont enchaînées, parce que, à la suite du général Bada, le général Abou Issa, qui est le chef d'état-major de l'armée de terre, m'a appelé également que, lui aussi, il était attaqué. Alors, j'ai compris immédiatement que ce n'était pas un acte isolé ou de délinquants, mais que ça pourrait être une tentative d'atteinte à la sûreté d'État. Et en tant que premier responsable de la sécurité d'État, j'ai fait alerter la Garde républicaine », a-t-il confié à RFI.
Le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè détaille l’organisation de la riposte face aux assaillants.
« Moi-même, je me suis porté au niveau de mon unité pour pouvoir éventuellement défendre la patrie. Cela n'a pas raté parce que les choses se sont enchaînées telles que vous l'avez remarqué. Je précise que la Garde nationale est une création récente du chef de l'État pour pouvoir faire face au terrorisme que nous avons actuellement au nord du pays. Donc, après avoir fait ces actes ignobles de kidnapping, les mutins ont décidé maintenant de s'attaquer aux institutions de la République, notamment à la personnalité du chef de l'État. Au petit matin, à 5h et quelques, ils ont attaqué le domicile du chef de l'État où, heureusement, moi-même, je m'étais déjà porté pour organiser la défense aussi bien de la résidence que du palais présidentiel. Donc j'étais présent au domicile du président de la République quand ils ont attaqué, et la horde d'assaillants a attaqué le domicile et nous avons organisé la riposte, et ils ont été surpris de la riposte et de la détermination de mes hommes. C'est cela qui les a mis en déroute », a-t-il expliqué.
Il est également revenu sur les violents affrontements devant la résidence du chef de l'État.
« Oui. Non seulement je vous confirme que le président et son épouse étaient présents sur les lieux, mais j'ai été agréablement surpris du courage du président de la République qui était collé à moi en tant que chef militaire, était collé à moi pour suivre les combats. Malgré mon insistance à lui demander d'aller s'asseoir, il a tenu à être à mes côtés et à suivre les opérations. Il l’a fait dès 3 h du matin, où j'ai mis pied chez lui toute la journée, jusqu'au soir où les opérations ont fini. Il était tout le temps avec moi », a dit le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè.
Selon lui, les affrontements autour de la résidence présidentielle ont duré environ 45 minutes et opposé armes lourdes et blindés des deux camps.
« C’'étaient des affrontements très violents qui ont duré environ 45 minutes, parce que les assaillants ont attaqué d'abord avec leurs engins blindés. Nous aussi, nous avions nos engins blindés sur place et c'était un combat farouche. Après, ils ont débarqué et ont utilisé les différentes ruelles menant à la résidence. Mais c'est sans savoir que ces ruelles-là étaient bien tenues et ils ont été mis en déroute. Donc ça a duré environ 45 minutes », a poursuivi le commandant.
D’après lui, le bilan fait état, côté loyaliste, d’un mort et un blessé. Le nombre de victimes parmi les assaillants, lui, reste inconnu.
« Effectivement, il y a eu tentative de coup d'État dimanche dernier. Tout a commencé à 2h10, où j'ai reçu un appel du général de corps d'armée Bertin Bada, qui est le directeur du cabinet militaire du président de la République, qui m'a alerté qu'il était attaqué à son domicile par des hommes cagoulés. Là, je lui ai demandé la géolocalisation de sa maison pour pouvoir envoyer des renforts dans sa maison. Mais tout de suite, les choses se sont enchaînées, parce que, à la suite du général Bada, le général Abou Issa, qui est le chef d'état-major de l'armée de terre, m'a appelé également que, lui aussi, il était attaqué. Alors, j'ai compris immédiatement que ce n'était pas un acte isolé ou de délinquants, mais que ça pourrait être une tentative d'atteinte à la sûreté d'État. Et en tant que premier responsable de la sécurité d'État, j'ai fait alerter la Garde républicaine », a-t-il confié à RFI.
Le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè détaille l’organisation de la riposte face aux assaillants.
« Moi-même, je me suis porté au niveau de mon unité pour pouvoir éventuellement défendre la patrie. Cela n'a pas raté parce que les choses se sont enchaînées telles que vous l'avez remarqué. Je précise que la Garde nationale est une création récente du chef de l'État pour pouvoir faire face au terrorisme que nous avons actuellement au nord du pays. Donc, après avoir fait ces actes ignobles de kidnapping, les mutins ont décidé maintenant de s'attaquer aux institutions de la République, notamment à la personnalité du chef de l'État. Au petit matin, à 5h et quelques, ils ont attaqué le domicile du chef de l'État où, heureusement, moi-même, je m'étais déjà porté pour organiser la défense aussi bien de la résidence que du palais présidentiel. Donc j'étais présent au domicile du président de la République quand ils ont attaqué, et la horde d'assaillants a attaqué le domicile et nous avons organisé la riposte, et ils ont été surpris de la riposte et de la détermination de mes hommes. C'est cela qui les a mis en déroute », a-t-il expliqué.
« J’ai été agréablement surpris du courage du président de la République qui était collé à moi en tant que chef militaire »
Il est également revenu sur les violents affrontements devant la résidence du chef de l'État.
« Oui. Non seulement je vous confirme que le président et son épouse étaient présents sur les lieux, mais j'ai été agréablement surpris du courage du président de la République qui était collé à moi en tant que chef militaire, était collé à moi pour suivre les combats. Malgré mon insistance à lui demander d'aller s'asseoir, il a tenu à être à mes côtés et à suivre les opérations. Il l’a fait dès 3 h du matin, où j'ai mis pied chez lui toute la journée, jusqu'au soir où les opérations ont fini. Il était tout le temps avec moi », a dit le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè.
Selon lui, les affrontements autour de la résidence présidentielle ont duré environ 45 minutes et opposé armes lourdes et blindés des deux camps.
« C’'étaient des affrontements très violents qui ont duré environ 45 minutes, parce que les assaillants ont attaqué d'abord avec leurs engins blindés. Nous aussi, nous avions nos engins blindés sur place et c'était un combat farouche. Après, ils ont débarqué et ont utilisé les différentes ruelles menant à la résidence. Mais c'est sans savoir que ces ruelles-là étaient bien tenues et ils ont été mis en déroute. Donc ça a duré environ 45 minutes », a poursuivi le commandant.
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