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​RCA: travaux forcés à perpétuité pour le «général Andilo»

Au terme de neuf jours de procès, le « général Andilo », un des leaders anti-balakas, a été condamné, par la justice centrafricaine, aux travaux forcés à perpétuité ainsi qu'à verser aux victimes ou à leur famille 118 millions de francs CFA de dommages et intérêts. C'est le premier acteur de la crise qui a ravagé le pays de 2013 à 2015 qui est condamné. La défense a d'ores et déjà prévenu qu'elle irait en appel.



« Assassinat », « séquestration », « association de malfaiteurs », « vol aggravé » et « détention illégale d'armes de guerre ». C'est pour ces cinq chefs d'accusation que Rodrigue Ngaïbona a été condamné aux travaux forcé à perpétuité comme requis par le parquet.
 
Pour maître Malekoudou, le représentant du collectif des parties civiles, c'est une décision normale qui a été rendue : « La justice centrafricaine n'a pas du tout affaire à un procès anti-balakas. La justice centrafricaine ne peut que poursuivre les criminels, ceux qui ont commis des infractions et qui doivent être jugés. Tel est le cas d'Andilo qui a commis des infractions et qui après une procédure longue a abouti à sa condamnation à perpétuité. »
 
Un scandale pour la défense
 
En revanche, pour la défense, ce jugement est un scandale. Notamment parce que ce sont justement les anti-balakas qui sont ici visés. Maître Gonenzapa, n'a pas caché pas sa colère à l'issue du verdict : « C'est une peine très lourde, pour la simple raison que l'accusé a rendu service au peuple centrafricain. Et ce n'est pas de la sorte que l'on doit condamner Ngaïbona Rodrigue. »
 
Durant tout le procès, extrêmement suivi en Centrafrique, les rumeurs ont couru sur les conséquences de ce jugement. D'ailleurs, pour cette journée de verdict, la salle a été complètement évacuée à l'exception des journalistes et des avocats. La radio nationale, elle même, n'a pas eu droit d'annoncer les délibérés en direct, contrairement au reste du procès.
 
En plus de la justice centrafricaine, le général Andilo pourrait se retrouver entre les mains de la Cour pénale spéciale, chargée d'enquêter sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, lorsqu'elle sera effective dans quelques mois.

RFI

Mardi 23 Janvier 2018 - 12:11


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