C’est une grosse journée qui s’achève pour Abakar Daoud Adoum, le secrétaire général du syndicat des transporteurs. Après une réunion avec le ministre des Transports et une assemblée générale à la Bourse du travail, le syndicaliste vient de sortir de la coordination de la police judiciaire où il a obtenu la libération d’une dizaine de ses collègues interpellés dans la matinée, alors qu’ils coordonnaient la grève.
« Je suis entouré par nos éléments qui ont été interpellés. Ils sont au nombre de 15 et je viens de prendre leur garant de libération. Nous avons été reçus par le ministre des Infrastructures. Nous comptons lever cet ordre de grève, nous allons continuer le dialogue avec le gouvernement jusqu’au plus tard, le 10, pour essayer de trouver une solution favorable à tout le monde ».
Le gouvernement qui n’avait pas accordé beaucoup d’égard à la grogne des transporteurs dit les avoir compris et cherche désormais une solution. « Nous avons entamé les négociations avec notre partenaire la CNPC [la China National Petroleum Company] qui est l’actionnaire majoritaire de la raffinerie, pour obtenir une réduction de prix de cession de l’essence, du gasoil, du gaz et de tous les produits pétroliers. Le principe de la baisse est obtenu. Et dans quelques jours, vous constaterez la baisse de tous les produits », explique maître Béchir Madet, ministre du Pétrole et de l’énergie.
En 2011, à l’ouverture de la raffinerie de Djermaya, à 40 km de Ndjamena, il a fallu plusieurs jours de négociations pour obtenir du partenaire chinois que le prix du super par exemple soit fixé à moins de 500 francs CFA. Obtenir donc qu’il retombe à nouveau sera pour le gouvernement une nouvelle bataille.
■ La crise économique s’installe au Tchad
Depuis 2012 et la chute des cours pétroliers, le Tchad est en proie à une grave crise économique. Pour réduire son endettement, des institutions comme le Fonds monétaire international ont demandé au Tchad de prendre des mesures d'austérité. Mais selon Remadji Hoinathy, chercheur et auteur de « Pétrole et changement social au Tchad », c'est au final la population qui en fait les frais.
Les populations semblent déjà supporter avec difficulté les mesures d’austérité. Donc augmenter le coût du carburant revient en fait à amenuiser leurs revenus. Il y a une certaine tension, c’est sûr. Parce qu’un Etat qui a des difficultés à tenir ses engagements vis-vis de ses populations suite à la crise du marché pétrolier, on ne peut pas exiger de cet Etat de juste continuer à faire des mesures d’austérité parce que ces mesures d’austérité entraînent la contestation sociale, les contestations sociales entraînent des coûts sociaux et financiers très grands pour l’Etat tchadien, parce qu’il y a des arrêts de travail, puis il y a des contestations dans la rue.
« Je suis entouré par nos éléments qui ont été interpellés. Ils sont au nombre de 15 et je viens de prendre leur garant de libération. Nous avons été reçus par le ministre des Infrastructures. Nous comptons lever cet ordre de grève, nous allons continuer le dialogue avec le gouvernement jusqu’au plus tard, le 10, pour essayer de trouver une solution favorable à tout le monde ».
Le gouvernement qui n’avait pas accordé beaucoup d’égard à la grogne des transporteurs dit les avoir compris et cherche désormais une solution. « Nous avons entamé les négociations avec notre partenaire la CNPC [la China National Petroleum Company] qui est l’actionnaire majoritaire de la raffinerie, pour obtenir une réduction de prix de cession de l’essence, du gasoil, du gaz et de tous les produits pétroliers. Le principe de la baisse est obtenu. Et dans quelques jours, vous constaterez la baisse de tous les produits », explique maître Béchir Madet, ministre du Pétrole et de l’énergie.
En 2011, à l’ouverture de la raffinerie de Djermaya, à 40 km de Ndjamena, il a fallu plusieurs jours de négociations pour obtenir du partenaire chinois que le prix du super par exemple soit fixé à moins de 500 francs CFA. Obtenir donc qu’il retombe à nouveau sera pour le gouvernement une nouvelle bataille.
■ La crise économique s’installe au Tchad
Depuis 2012 et la chute des cours pétroliers, le Tchad est en proie à une grave crise économique. Pour réduire son endettement, des institutions comme le Fonds monétaire international ont demandé au Tchad de prendre des mesures d'austérité. Mais selon Remadji Hoinathy, chercheur et auteur de « Pétrole et changement social au Tchad », c'est au final la population qui en fait les frais.
Les populations semblent déjà supporter avec difficulté les mesures d’austérité. Donc augmenter le coût du carburant revient en fait à amenuiser leurs revenus. Il y a une certaine tension, c’est sûr. Parce qu’un Etat qui a des difficultés à tenir ses engagements vis-vis de ses populations suite à la crise du marché pétrolier, on ne peut pas exiger de cet Etat de juste continuer à faire des mesures d’austérité parce que ces mesures d’austérité entraînent la contestation sociale, les contestations sociales entraînent des coûts sociaux et financiers très grands pour l’Etat tchadien, parce qu’il y a des arrêts de travail, puis il y a des contestations dans la rue.
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