Ce n’est pas une dévaluation, annonce prudemment José de Lima Massano, le gouverneur de la Banque centrale, c’est une dépréciation du Kwanza que vont subir les Angolais. Le kwanza va flotter librement, mais dans une marge de fluctuation, et le cours dépendra des ventes de devises organisées par la Banque centrale. Une façon de faire reposer sur le marché la chute de la monnaie que tout le monde prévoit.
Le kwanza est surévalué. Il se paie quatre fois plus cher au marché noir qu’au marché officiel. Et le pays est à court de devises. La chute risque donc d’être brutale. 40 % selon les plus pessimistes. Les patrons angolais qui importent l’essentiel de leurs produits ne sont pas ravis. José Severino de Morais, président de l’Association des industriels angolais, explique que « Cette mesure était prévisible, mais elle arrive déjà bien tard, car la différence entre le taux officiel et le taux officieux du kwanza atteint plus de 200 % vis-à-vis du dollar », analyse-t-il.
Il poursuit : « cela provoque une forte pression en termes de demande de devises, ce qui porte préjudice à la production intérieure. Maintenant l’une des conséquences de cette mesure est que les produits importés dont le pays dépend en grande partie seront plus chers », prévient José Severino de Morais. « Et ils vont l’être encore davantage si l’on tient compte de la nouvelle politique fiscale avec les droits de douane, et les autres taxes qui augmentent. La hausse des prix est donc inévitable. »Inflation inévitable pour les consommateurs
Quant aux consommateurs, ils vont devoir affronter un choc inflationniste. « Nous avons proposé une politique de réduction des coûts notamment pour les produits de première nécessité », déclare le président de l’Association des industriels. « Il s’agit d’éviter de pénaliser les familles défavorisées s’il y a une trop forte dépréciation monétaire. Par exemple, il faut empêcher que sur ces produits de base, les commerçants appliquent des marges de 50 %. »
La potion risque d’être amère, mais elle est inévitable. L’Angola exporte essentiellement du pétrole dont les cours restent faibles. Les plus optimistes des économistes, comme Elia Chilembo, espèrent que la dépréciation monétaire attendue stimulera la production locale. « Nous allons attirer beaucoup plus d’investissement étranger, et ce, pour faire en sorte que l’Angola dépende moins de la rente pétrolière », pense Elia Chilembo. « Nous sommes en train d’essayer de diversifier notre économie. Ce qui permettra de diminuer la part des importations. »
Un vœu pieux qui mettra du temps à se concrétiser. En attendant, l’économie angolaise qui tourne déjà au ralenti risque d’entrer dans une zone de turbulences.
Le kwanza est surévalué. Il se paie quatre fois plus cher au marché noir qu’au marché officiel. Et le pays est à court de devises. La chute risque donc d’être brutale. 40 % selon les plus pessimistes. Les patrons angolais qui importent l’essentiel de leurs produits ne sont pas ravis. José Severino de Morais, président de l’Association des industriels angolais, explique que « Cette mesure était prévisible, mais elle arrive déjà bien tard, car la différence entre le taux officiel et le taux officieux du kwanza atteint plus de 200 % vis-à-vis du dollar », analyse-t-il.
Il poursuit : « cela provoque une forte pression en termes de demande de devises, ce qui porte préjudice à la production intérieure. Maintenant l’une des conséquences de cette mesure est que les produits importés dont le pays dépend en grande partie seront plus chers », prévient José Severino de Morais. « Et ils vont l’être encore davantage si l’on tient compte de la nouvelle politique fiscale avec les droits de douane, et les autres taxes qui augmentent. La hausse des prix est donc inévitable. »Inflation inévitable pour les consommateurs
Quant aux consommateurs, ils vont devoir affronter un choc inflationniste. « Nous avons proposé une politique de réduction des coûts notamment pour les produits de première nécessité », déclare le président de l’Association des industriels. « Il s’agit d’éviter de pénaliser les familles défavorisées s’il y a une trop forte dépréciation monétaire. Par exemple, il faut empêcher que sur ces produits de base, les commerçants appliquent des marges de 50 %. »
La potion risque d’être amère, mais elle est inévitable. L’Angola exporte essentiellement du pétrole dont les cours restent faibles. Les plus optimistes des économistes, comme Elia Chilembo, espèrent que la dépréciation monétaire attendue stimulera la production locale. « Nous allons attirer beaucoup plus d’investissement étranger, et ce, pour faire en sorte que l’Angola dépende moins de la rente pétrolière », pense Elia Chilembo. « Nous sommes en train d’essayer de diversifier notre économie. Ce qui permettra de diminuer la part des importations. »
Un vœu pieux qui mettra du temps à se concrétiser. En attendant, l’économie angolaise qui tourne déjà au ralenti risque d’entrer dans une zone de turbulences.
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