Keir Starmer veut mettre en avant une approche constructive et tourner la page des anciennes relations avec l'Europe, raconte notre correspondant au Royaume-Uni, Thomas Harms. Le Premier ministre britannique veut un changement de ton des Européens, mais de son côté Bruxelles attend tout simplement de savoir ce que Londres veut de l’UE.
Starmer a bien rencontré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, mais seulement trois mois après être entré au 10 Downing Street et rien de concret n'était sorti de cette réunion.
Depuis juillet dernier, le Premier ministre n'a pas nommé non plus les trente députés britanniques qui doivent faire partie de l'organe interparlementaire Grande-Bretagne et Union européenne. Un partenariat qui sommeille depuis quatre mois alors qu'il est censé veiller aux bonnes relations et à la coopération post-Brexit.
Négociations bloquées
Au niveau des négociations aussi, rien n’avance. L’UE veut permettre à nouveau des échanges d'étudiants entre l'Europe et la Grande-Bretagne, comme le programme Erasmus avant le Brexit, un élément préalable avant toute autre discussion avec Londres pour Bruxelles.
Mais Keir Starmer est opposé au retour de la libre circulation des Européens au Royaume-Uni qui constitue, selon lui, une ligne. Le blocage est donc complet. Alors avant de parler sécurité extérieure, de relations économiques ou encore de l'aide à l'Ukraine, l'éclaircissement de la position britannique se fait urgente.
L'urgence d'un front commun européen
D'autant plus urgente qu'avec l'élection de Donald Trump à la présidence américaine, un front commun européen est désormais essentiel, ont rappelé nombreux élus britanniques. Avec le retour du milliardaire dans le bureau ovale, Britanniques et Français font le même constat : l'Amérique ne sera plus un partenaire fiable pour aucun pays européen. L'objectif est donc de planifier des scénarios dès maintenant.
Londres et Paris jugent essentiel de continuer à soutenir l'Ukraine pour protéger le continent européen dans son ensemble. L'Europe qui depuis bientôt trois ans est le premier pourvoyeur d'aide à l'Ukraine avec 118 milliards d'euros tandis que les États-Unis ont fourni 85 milliards d'euros, précise l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale.
Britanniques et Français redoutent donc de devoir combler en totalité ou en partie l'aide américaine. Keir Starmer a déclaré à plusieurs reprises que l'engagement du Royaume-Uni, soit trois milliards de livres par an envers l'Ukraine, serait irréfutable quelque soit l'approche du président américain.
Un retrait américain serait difficile à compenser
Mais un retrait américain, qu'il soit financier ou militaire, sera difficile à compenser disent les experts, notamment dans le domaine des armes de précisions, les missiles tactiques. Il faut donc dans l'urgence échafauder des plans pour partager les coûts à la fois pour l'Ukraine et l'Otan face à une Russie toujours plus agressive. Le Royaume-Uni et l'Union européenne devraient entamer très prochainement des négociations sur un pacte de sécurité post-Brexit.
Emmanuel Macron et Keir Starmer ont en tout cas réaffirmé « leur détermination à soutenir (Kiev) de façon indéfectible et aussi longtemps que nécessaire ». Ils ont aussi réitéré leur souhait de « poursuivre leurs efforts auprès de tous les partenaires régionaux et internationaux » pour le retour de la paix au Proche-Orient et de continuer leur coopération sur « les migrations en Manche, en particulier face aux réseaux de trafiquants d'êtres humains », a ajouté l'Élysée.
Starmer a bien rencontré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, mais seulement trois mois après être entré au 10 Downing Street et rien de concret n'était sorti de cette réunion.
Depuis juillet dernier, le Premier ministre n'a pas nommé non plus les trente députés britanniques qui doivent faire partie de l'organe interparlementaire Grande-Bretagne et Union européenne. Un partenariat qui sommeille depuis quatre mois alors qu'il est censé veiller aux bonnes relations et à la coopération post-Brexit.
Négociations bloquées
Au niveau des négociations aussi, rien n’avance. L’UE veut permettre à nouveau des échanges d'étudiants entre l'Europe et la Grande-Bretagne, comme le programme Erasmus avant le Brexit, un élément préalable avant toute autre discussion avec Londres pour Bruxelles.
Mais Keir Starmer est opposé au retour de la libre circulation des Européens au Royaume-Uni qui constitue, selon lui, une ligne. Le blocage est donc complet. Alors avant de parler sécurité extérieure, de relations économiques ou encore de l'aide à l'Ukraine, l'éclaircissement de la position britannique se fait urgente.
L'urgence d'un front commun européen
D'autant plus urgente qu'avec l'élection de Donald Trump à la présidence américaine, un front commun européen est désormais essentiel, ont rappelé nombreux élus britanniques. Avec le retour du milliardaire dans le bureau ovale, Britanniques et Français font le même constat : l'Amérique ne sera plus un partenaire fiable pour aucun pays européen. L'objectif est donc de planifier des scénarios dès maintenant.
Londres et Paris jugent essentiel de continuer à soutenir l'Ukraine pour protéger le continent européen dans son ensemble. L'Europe qui depuis bientôt trois ans est le premier pourvoyeur d'aide à l'Ukraine avec 118 milliards d'euros tandis que les États-Unis ont fourni 85 milliards d'euros, précise l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale.
Britanniques et Français redoutent donc de devoir combler en totalité ou en partie l'aide américaine. Keir Starmer a déclaré à plusieurs reprises que l'engagement du Royaume-Uni, soit trois milliards de livres par an envers l'Ukraine, serait irréfutable quelque soit l'approche du président américain.
Un retrait américain serait difficile à compenser
Mais un retrait américain, qu'il soit financier ou militaire, sera difficile à compenser disent les experts, notamment dans le domaine des armes de précisions, les missiles tactiques. Il faut donc dans l'urgence échafauder des plans pour partager les coûts à la fois pour l'Ukraine et l'Otan face à une Russie toujours plus agressive. Le Royaume-Uni et l'Union européenne devraient entamer très prochainement des négociations sur un pacte de sécurité post-Brexit.
Emmanuel Macron et Keir Starmer ont en tout cas réaffirmé « leur détermination à soutenir (Kiev) de façon indéfectible et aussi longtemps que nécessaire ». Ils ont aussi réitéré leur souhait de « poursuivre leurs efforts auprès de tous les partenaires régionaux et internationaux » pour le retour de la paix au Proche-Orient et de continuer leur coopération sur « les migrations en Manche, en particulier face aux réseaux de trafiquants d'êtres humains », a ajouté l'Élysée.
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