300 000 déplacés en deux semaines: c'est le chiffre énorme avancé par le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR), mais qui demeure approximatif. En effet les problèmes de sécurité gênent l’intervention des équipes humanitaires. Le HCR précise que la situation dans la province d'Ituri s'est gravement détériorée depuis le milieu de la semaine dernière avec de «multiples attaques» impliquant les communautés Hema et Lendu.
« Il y a une montée des violences assez inquiétante dans la province de l’Ituri », alerte Andreas Kirchhof, porte-parole du HCR en République démocratique du Congo, qui évoque notamment le massacre en Ituri de la semaine du 10 juin.Les affrontements entre les ethnies Hema et Lendu en particulier, ont entrainé d’après lui « des tueries, des enlèvements et des déplacements massifs ». Et en l’absence de tout soutien humanitaire, « même les choses les plus basiques comme un toit ou de la nourriture » viennent à manquer.
Même si le conflit a débuté dès la fin 2017, son intensité a fortement augmenté en 2019, tout comme « la haine interethnique », explique Andreas Kirchhof. Résultat : « Des milices d’autodéfense qui se forment et des tueries entre les deux ethnies Hema et Lendu ».
La criante formulée par le HCR, c'est que « toute cette région de l’Ituri replonge dans un conflit beaucoup plus grave, avec assez peu d’accès humanitaire pour le moment ». Fait aggravant, « la zone de conflit se trouve à côté de et en partie dans la zone infectée par des cas Ebola ».
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