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7-Octobre: le Hamas accusé de «crimes contre l'humanité» dans un rapport d'Amnesty



La justice internationale et les organisations de défense des droits humains continuent de documenter le bilan de deux années d'attaques israéliennes sur la bande de Gaza. Ce travail d'enquête se poursuit aussi concernant les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 en territoire israélien.

Amnesty International publie, ce jeudi 11 décembre, un rapport détaillé qui conclut que des crimes contre l'humanité ont été commis par les groupes armés palestiniens lors des attaques du 7-Octobre.

Amnesty International a accusé, pour la première fois, le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens d'avoir commis des crimes contre l'humanité, lors de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël. L'ONG a recueilli quelque 70 témoignages et a minutieusement reconstitué les attaques contre des localités israéliennes proches de la bande de Gaza.
 
« Des groupes armés palestiniens ont commis des violations du droit international humanitaire, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité lors de leurs attaques dans le sud d'Israël ayant commencé le 7 octobre 2023 », écrit l'organisation de défense des droits humains dans un nouveau rapport de plus de 170 pages.
 
Amnesty juge que le massacre de civils le 7-Octobre relève du « crime contre l'humanité d'extermination » et recense comme autres crimes contre l'humanité commis par des groupes palestiniens l'emprisonnement, la torture, la disparition forcée, le viol et « d'autres formes de violences sexuelles ».
 
Ces groupes, en premier lieu le Hamas, « ont continué de commettre des violations et des crimes relevant du droit international », après le 7-Octobre, notamment des crimes contre l'humanité, en « détenant et maltraitant des otages ainsi qu'en retenant des corps enlevés, ajoute Amnesty. La détention d'otages s'inscrivait dans un plan explicitement formulé par la direction du Hamas et d'autres groupes armés palestiniens ».
 
Le rapport conclut que le Hamas - notamment sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam - était « principalement responsable » des crimes commis, imputant aussi une responsabilité, mais moindre, au Jihad islamique palestinien, aux Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et à des « civils palestiniens non affiliés ».
 
La Cour pénale internationale (CPI) avait déjà qualifié de la sorte les attaques du 7 octobre 2023, en rédigeant des mandats d'arrêt visant Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas, Mohammed Deif, alors chef des Brigades Al-Qassam, et Yahya Sinouar, alors chef du Hamas à Gaza et largement considéré comme le cerveau des massacres du 7-Octobre. La CPI a annulé ces mandats d'arrêt après leur mort plus tard cette année-là dans des attaques israéliennes.
 
« Crimes contre l'humanité » et « crimes de guerre » sont les termes qui figurent également sur les mandats d'arrêt émis en novembre 2024 par la CPI, visant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.

RFI

Jeudi 11 Décembre 2025 - 09:35