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À la Une: encore une attaque contre un poste militaire au Mali



« La ville de Sokolo, dans la région de Ségou, a connu un réveil brutal hier matin, relate Malijet, lorsque la gendarmerie de la localité a été attaquée, vers 5 h, par des hommes armés, à bord de plusieurs motos et pick-up. L’attaque a fait plus de 20 morts et des disparus. »
 
« Les soldats ont tenu tête aux terroristes durant 2 h de combats très violents, rapporte le site d’information CroissanceAfrique, pensant que les renforts allaient venir. Lorsque le chef de poste est tombé sous les balles, les soldats ont décidé d’abandonner le camp pour essayer de se réfugier en ville face à la puissance de feu des terroristes. C’est en se repliant que certains d’entre eux ont été capturés. Après avoir emporté tous les matériels, véhicules et munitions, les terroristes ont incendié le camp. (…) À noter, précise encore CroissanceAfrique, que Sokolo est un verrou stratégique entre les frontières maliennes et mauritaniennes, non loin de la forêt du Wagadou, qui abrite des bases terroristes. »
 
Cette énième attaque au Mali intervient alors que la veille et l’avant-veille, les chefs d’état-major du G5-Sahel étaient réunis à Ouagadougou pour coordonner leurs actions.
 
Avec deux décisions importantes, note Maliweb : « pour rendre plus opérationnelle cette force dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les différents bataillons pourront intervenir hors de leur zone habituelle d’action. Il en est de même pour le droit de poursuite sur un territoire étranger, où les troupes de la force pourront aller jusqu’à 100 km au-delà des différentes frontières. »
 
Négocier avec les jihadistes ?
 
Parallèlement à l’action militaire, il semble que Bamako envisage de négocier avec certains groupes terroristes.
 
C’est ce que rapporte notamment Le Pays au Burkina : « les autorités maliennes semblent avoir choisi de négocier avec les chefs terroristes du cru, qui seraient plus enclins à accepter la main tendue pour sauver le Mali dont ils sont, eux aussi, originaires », à savoir, « les boutefeux que sont Iyad Ag Ghali et son comparse Amadou Koufa. (…) Tout deux pourraient, pour ainsi dire, revenir à de meilleurs sentiments en acceptant le principe du dialogue pour sortir du cercle vicieux, moyennant des garanties de sécurité pour leurs combattants. » Et Le Pays de préciser que « des contacts directs, encadrés par les autorités maliennes, ont déjà été établis entre des émissaires comme le président de l’Association Faso Dambé Ton, Adama Coulibaly, l’avocat Hassane Barry et le colonel de l’armée, Mamadou Lamine Konaré et le chef de la Katiba Macina, Amadou Koufa. Cette piste de dialogue avec les insurgés islamistes officieusement explorée par le gouvernement malien pourrait permettre d’atténuer le niveau de violence et ramener progressivement la paix dans le pays. »
 
Dîner avec le diable ?
 
L’Observateur Paalga, toujours au Burkina, est plutôt sceptique… « Un Etat peut-il dîner avec le diable, fût-ce avec de longues fourches pour ne pas se salir, pendant que les quatre autres combattent 'à la régulière' le même diable ? » Et puis « de quoi peut-on discuter ? De la charia et de l’instauration d’un califat dans des pays qui sont par définition laïcs, si tant est que l’argument islamique soit le véritable souci de ces hordes qui s’en servent pour des desseins plus inavouables ? Autant d’interrogations, conclut L’Observateur Paalga, qui invitent donc sinon au scepticisme, du moins à la plus grande réserve sur les chances de réussite d’un tel dialogue, à supposer même qu’il se tienne. »
 
Plus de 900 écoles fermées au centre et au nord du Mali
 
En tout cas, le temps presse : les jihadistes resserrent l’étau sur le plan militaire et entendent contrôler les populations. Exemple, dans le domaine scolaire, pointe le quotidien L’Aube à Bamako : « plus de 900 écoles sont fermées au Centre et au Nord à cause de l’insécurité depuis l’éclatement de la crise en 2012. Les djihadistes se livrent à une véritable chasse contre les écoles dites classiques. Profitant souvent de l’absence des forces armées, ils brûlent les écoles, menacent le personnel enseignant, diffusent (dans les mosquées) des messages de propagande et réclament la fermeture des 'écoles classiques' au profit des écoles coraniques. »

RFI

Lundi 27 Janvier 2020 - 08:20


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