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A six mois de COP21, le G7 envoie un «signal clair» sur le climat

La France et l’Allemagne semblent avoir gagné leur pari. A six mois de la 21e conférence des Nations unies sur le climat prévue à Paris entre novembre et décembre prochain, le G7 s’est prononcé en faveur d’une réduction de 40 à 70 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 sur le chantier de la lutte contre le réchauffement climatique.



Angela Merkel, chancelière allemande, et Barack Obama, président des Etats-Unis, devisent en marge du sommet du G7 en Allemagne, le 8 juin 2015. REUTERS/Michael Kappeler
Angela Merkel, chancelière allemande, et Barack Obama, président des Etats-Unis, devisent en marge du sommet du G7 en Allemagne, le 8 juin 2015. REUTERS/Michael Kappeler

François Hollande et Angela Merkel peuvent respirer. A six mois de la conférence sur le climat, le G7 envoie un signe positif. « Oui » pour réduire la part du carbone dans les économies ; « oui » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Pas d'objectifs individuels contraignants

Les sept pays reprennent à leur compte l’engagement d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % à 70 % d’ici à 2050  (par rapport aux émissions de 2010). Les chefs d’Etat ou de gouvernement du G7 s’engagent également à agir pour « parvenir à une économie mondiale sobre en carbone à long terme ». Il n'est cependant pas question d'imposer des objectifs individuels contraignants. Une formule qui devrait plaire au Japon et au Canada, deux pays qui refusent les engagements chiffrés.

Le G7 s'est mis d'accord pour que la COP 21, qui se tient fin 2015 à Paris, fixe des objectifs contraignants, notamment celui de contenir la hausse de la température moyenne dans le monde au-dessous de la limite de 2°C. Pour le président français, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique l’une de ses priorités affichées, il s'agit là d'un objectif « ambitieux et réaliste ».

 

Satisfaction chez Greenpeace

Un optimisme partagé par les observateurs présents au sommet. « Concernant les questions climatiques, le G7 a été une réussite », juge ainsi Julia Kolik, spécialiste du G7 à l'université de Toronto. « Les dirigeants ont trouvé un consensus, ils se sont mis d'accord pour se fixer des objectifs contraignants pour la conférence sur le climat. C’est énorme. Sans parler du fait qu'ils ont également convenu de maintenir la hausse de la température au-dessous de 2 degrés », se félicite-t-elle.

Greenpeace  estime également que le G7 a tenu ses promesses. « L'époque des énergies fossiles appartient désormais au passé », a déclaré le responsable climat de l’ONG, Martin Kaiser, au micro d'Achim Lippold, envoyé spécial de RFI au sommet du G7. « Les décisions prises ici tracent le chemin vers une transformation énergétique, vers un modèle 100 % énergies renouvelables. Le G7 a envoyé un signal clair. » 

Flou sur l'aide aux pays en développement

Pour Martin Kaiser, « l'amitié franco-allemande a contribué à ce résultat : la France et l'Allemagne ont pu convaincre le président américain Barack Obama de faire pression sur le Japon et le Canada. Ensemble, les trois dirigeants ont réussi à faire en sorte que les Premier ministres Harper et Abé franchissent la ligne rouge. »

Le Japon et le Canada, « deux pays (qui) refusent de s'engager contre le réchauffement climatique, car dépendants des énergies fossiles », et dont « toute la stratégie d'exportation est basée sur le pétrole et le charbon », analyse Martin Kaiser. Reste la question du financement.Comment aider les pays pauvres  à lutter contre le réchauffement climatique ? Sur ce point-là, les déclarations du G7 sont assez floues.

Le sommet, qui avait commencé avec bières et bretzels dans un village bavarois aux pieds des Alpes, se termine donc sur des engagements que la presse allemande, ce mardi matin, qualifie déjà d' « historiques ». Le château d'Elmau, le lieu du sommet, était sans doute hanté par des esprits bienveillants.


Rfi.fr

Mardi 9 Juin 2015 - 10:42


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