A la question : quelle réflexion vous inspire l’offensive médiatico-diplomatique du Sénégal pour s’attribuer la paternité de la libération de la française Clotilde Reiss par les autorités iraniennes?
Abdoul Karim Sango répond : « D’abord, il faut se réjouir de la libération de Clotilde Reiss -à qui un certain nombre de faits avaient été reprochés- parce que l’Iran est dirigé par un régime négateur de droits humains. Evidemment, sa libération a suscité un débat sur les acteurs réels de cet épilogue. Parmi les pays médiateurs, le Sénégal a été cité. La réflexion que ce débat inspire est que cela fait toujours bien de jouer un rôle fondamental dans des questions aussi délicates, comme la libération d’une personne qui est aux prises avec un régime prédateur des droits humains. Mais derrière toute cette agitation, la réussite d’une médiation procure une reconnaissance internationale. C’est également l’expression de l’existence d’excellentes relations entre deux chefs d’Etat ou deux pays. Et si le Sénégal peut se permettre d’avoir de très bonnes relations avec l’Iran, la France ne le peut pas, parce qu’à ses yeux, le régime de Téhéran ne respecte pas les droits de l’Homme. Alors que pour le cas d’espèce, selon les informations que nous avions, on peut douter de la qualité des procédures judiciaires, parce que l’Iran n’est pas une démocratie avancée. Je pense que le Sénégal a bien pu jouer un rôle, car le président Abdoulaye Wade est le président de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) et, de ce fait, peut avoir des relations particulières avec le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Et c’est au regard de leurs relations particulières que le président Wade a pu négocier la libération de la Française Clotilde Reiss. Il est donc en droit de crier sur tous les toits que c’est parce que son pays est intervenu que la jeune dame a été libérée ».
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