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Abdoulaye Wade traité d’autocrate aux Etats –Unis

La visite du Président Wade aux Etats Unis n’a pas démarré sous de bons auspices. Abdoulaye Wade qui était dans la ville de Burlington dans le petit d’Etat (démographiquement et géographiquement) de Vermont sur la côte ouest du pays, a essuyé des critiques acerbes de la part des officiels de cet Etat à propos du rapport d’Amnesty International sur la torture et autres violations des droits de l’Homme au Sénégal.



Abdoulaye Wade traité d’autocrate aux Etats –Unis
C’est d’abord le gouverneur adjoint Michael Dubie qui, interpellé par le quotidien local Burlington Free Press, dit être au courant des problèmes de violations de Droits de l’Homme au Sénégal même s’il n’a pas encore lu le rapport d’Amnesty. Avant d’ajouter que « nous avons un partenariat avec le Sénégal. Les membres de notre structure sont là-bas depuis deux ans et demi. Mais, il s’agit ici de questions de principes. Nous parlons de violations des droits humains universels, du respect de la loi, du contrôle des forces de sécurité par le pouvoir civil », a-t-il affirmé avant de conclure sur son espoir de voir le partenariat avoir un impact positif sur la gestion de ces questions au Sénégal.

Le journal rappelle que selon la Cia, l’organisme fédéral des renseignements à l’étranger, le Sénégal reste un modèle de stabilité politique dans la sous-région ouest-africaine, malgré les multiples réformes constitutionnelles opérées par l’actuel président « pour renforcer le pouvoir exécutif et affaiblir l’opposition font du style de gouvernement de plus en plus autocratique de Wade. »

Mais la personnalité qui a le plus décrié la présence de Wade dans cet Etat du New England est le président du conseil municipal de la ville de Burlington. Bill Keogh qui assure l’intérim du maire et qui par ailleurs est candidat à la succession de ce dernier, considère que même invité au dîner offert en l’honneur du chef de l’Etat sénégalais, il ne saurait être question pour lui de s’asseoir à la même table qu’un président dont le pays est accusé de violations aussi graves.

La visite du président Abdoulaye Wade dans l’Etat de Vermont est curieuse du point de vue de son opportunité et de ses aspects protocolaires. Un chef d’Etat doit-il se déplacer pour répondre à l’invitation d’un adjudant commandant de la Garde nationale d’un état de l’Union ? La Garde nationale est une force paramilitaire détachée auprès des gouverneurs.

Ni dans la presse, encore moins dans le programme officiel de Wade, aucune raison claire n’est donnée de sa présence à Burlington. Sinon qu’il est venu répondre à l’invitation de cet adjudant de la Garde nationale qui l’avait convié lors d’une visite au Sénégal au mois de mai dernier. D’ailleurs à en croire l’article de Free Press, on voit bien que les autorités, le gouverneur, son adjoint et l’adjoint du maire ont tous voulu faire preuve de transparence en faisant comprendre qu’ils ne sont pas à la base de la venue de Wade. Toutefois, des mauvais esprits ont vite fait le lien de l’accueil glacial réservé au Premier magistrat du Sénégal et le fait que son ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio et l’ami de ce dernier Amadou Lamine récemment ambassadeur du Sénégal à Washington, DC ont tous les deux été des professeurs à l’université de Vermont.

Pour rappel la dernière visite de Wade à Vermont avant son élection en 2000 était organisée par l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio.

La politique intérieure du Sénégal s’est également exportée dans ce déplacement du Président. Le patron des Libéraux sénégalais qui quitte Burlington pour se rendre Washington, la capitale fédérale, pour y recevoir un autre prix, disputera certainement la Une de l’actualité ce 22 septembre à son ancien bras droit Idrissa Seck.

En effet, ce dernier, a choisi la date et l’heure d’arrivée de son ancien patron, pour convier les Sénégalais de New York à un pique-nique à Central Park. Les responsables de l’ancien parti Rewmi ne cachent pas leur désir d’être vus comme étant différents des autres hommes politiques qui viennent aux Etats Unis pour y organiser des meetings classiques.

Ces mêmes responsables se délectent déjà rien qu’à la pensée de voler la vedette à Abdoulaye Wade. Idrissa Seck montre des signes d’une prochaine rupture fracassante avec le leader de son camp. L’entourage d’Idrissa Seck affirme sans ambages qu’il est conscient de commettre un crime de « lèse majesté » en venant en Amérique pour ravir la vedette à un patron qui se prend comme tel.

Dame Babou (Sud)

Mardi 21 Septembre 2010 - 15:19


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1.Posté par Amadou Lamine Faye le 21/09/2010 17:27
De la nécessité de protéger le leadership panafricain contemporain de Wade

Aujourd’hui les domaines dans lesquels Maître Abdoulaye Wade est sauvagement attaqué sont: la Bonne gouvernance, la Démocratie, les Libertés individuelles et collectives et la Lutte contre la corruption.
C’est autour de ces domaines érigés en angle d’attaquestratégique que la presse politico affairiste, des éléments de la société civile extravertie et l’opposition
revancharde dite Benno siggil Sénégal ont opéré une jonction disparate. Ils ont trouvé dans une espèce d’assises de l’opposition autoproclamées assises nationales un cadre d’actions stratégiques de réhabilitation du PS néocolonial.
La preuve que tout ce beau monde qui s’est retrouvé dans ces assises de l’opposition est tombé dans un opportunisme qui ne dit pas son nom est que ces domaines ciblés par les adversaires de Wade constituent le premier chantier que ce
dernier a attaqué pour transformer l’ordre de régression po- litique, économique et démocratique instauré par le régime du PS néocolonial.
Dès après son accession au pouvoir en Mars 2000 Maître Wade a initié une large concertation dans ces domaines. Il a pu obtenir des principaux partis politiques, des associations des Droits de l’homme, des ONG un consensus sur l’adoption d’une nouvelle Constitution qui donne satisfaction à l’attente des Sénégalais et des partenaires du Sénégal dans ces domaines. La nouvelle Constitution réglant toutes ces questions a été comme on le sait plébiscitée au référendum du 07 Janvier 2001.
C’est ainsi qu’une alternative politique au régime socialiste a été trouvée, dans une première séquence, à travers des lois sur la Bonne gouvernance politique, économique et sur celles renforçant les libertés individuelles et collectives, notamment le Droit de marche, le Droit à l’information, la suppression de la peine demort. Maître Wade a renforcé, par des actes forts, toutes lesdispositions garantissant la Démocratie, la Bonne gouvernance, les Droits del’homme et de l’information en doublant le fonds de soutien à la presse (de 150 millions à 300 millions de frs CFA), en allégeant les procédures de création d’organes de presse et d’information, etc.
Il serait malvenu que des gens comme Moustapha Niass, Tanor Dieng, qui ont pendant 40 ans géré un Parti-Etat contre lequel ces conquêtes essentielles des droits démocratiques et de bonne gouvernance ont été obtenues, viennent s’ériger en donneurs de leçons dans ces domaines et attaquer le principal artisan de ces réalisations citoyennes.
Les Sénégalais qui ne sont pas amnésiques savent que Maître Wade a brigué les suffrages en présentant des programmes dans lesquels il prenait chaque fois la précaution de bien indiquer qu’il instaurerait la Démocratie, la Bonne gouvernance et des lois respectueuses des droits de l’homme en même temps qu’il gérerait un portefeuille de projets structurants et industrialisants à côté des programmes sectoriels de gouvernement. Les Sénégalais qui l’ont élu le 19 Mars 2000 savaient que dans la liste de son portefeuille de projets, il y avait les bassins de rétention, un nouvel aéroport, la production d’une culture vivrière diversifiée pour assurer l’autosuffisance alimentaire et échapper à la tyrannie de la monoculture arachidière, plusieurs infrastructures, etc.
La liste est longue. La justification d’une telle nouveauté dans la proposition
d’un programme de gouvernement est à chercher dans les thèses de l’économiste et de l’humaniste Wade. Il a théorisé l’effet de percussion pour régler la question scientifique du défi du « développement autonome harmonisé à croissance accélérée » en Afrique.
Il a réglé avec cette formule le problème de la création d’une « masse économique » pour résoudre l’équation de l’inexistence d’échange entre les secteurs économiques si caractéristique en Afrique des régimes qui fonctionnent selon les modèles d’adaptation aux fondements néocoloniaux. Il a aussi théorisé “le facteur non spécifié” dont l’objet est de démontrer l’importance de la prise en compte du capital humain dans la combinaison des facteurs de croissance. C’est ainsi qu’il a eu le mérite d’inverser au Sénégal le sens qui était donné aux dépenses sur la santé et sur l’éducation sous les régimes néocoloniaux en les requalifiant en dépenses d’investissement. Un tel programme deWade s’inscrivait dans le projet historique de transformation de l’ordre de régression économique et démocratique de l’UPS/PS qui a été, pendant près de cinquante ans de règne, modelé et piloté par les colons et les institutions financières internationales qu’ils contrôlent.
Son projet de transformation était annoncé comme impossible à gagner au Sénégal dans des formes pacifiques et démocratiques face à l’esprit revanchard des vaincus de l’alternance et leur capacité de nuisance. Ce doute a été entretenu au tout début du premier mandat de Maître Wade par les éléments du PS qui réclamaient un
bilan comparatif à celui que l’ancien Premier ministre Loum avait présenté.
Dès 2004 l’extraordinaire bilan économique de l’alternance a modifié la donne. Et c’est ce qui explique le changement d’angle d’attaque qui a été inauguré à partir
du premier brûlot d’Abdou Latif Coulibaly. Avec ce nouveau choix d’angle d’attaque, les défis du développement ont été systématiquement mis au second plan.
C’est sur des thèmes crypto personnels et sur ceux de veille citoyenne que l’espoir
d’affaiblir le régime réside désormais. Cette nouvelle orientation est exploitée par la presse politico affairiste et la société civile extravertie durant le deuxième mandat de Maître Wade. Elle est la porte d’entrée de l’ingérence extérieure en Afrique pour défaire des dirigeants panafricanistes. Ce qui signifie que ces deux entités ne sont venues appuyer les partis politiques de l’opposition qu’après avoir constaté l’inefficacité des critiques du bilan économique positif de Wade. Elles espèrent abattre son régime en exploitant des armes de guerre cognitive dans un contexte difficile marqué par un choc pétrolier et une crise alimentaire mondiale qui favorisent la manipulation des perceptions.
En attaquant Wade dans ces domaines, ses ennemis nous amènent à ouvrir le front de la défense de son leadership panafricain contemporain sur ce même terrain qu’ils ont choisi. La gouvernance politique, économique et sociale des Etats africains pose le problème de la reformulation des défis et des enjeux spécifiques que le continent doit relever pour assurer la maîtrise de son destin. Elle ne peut pas être arbitrée par des gens qui fonctionnent avec un paradigme intellectuel occidental.

L’Europe et l’Afrique ne sont pas sorties du même moule « civilisationnel ». Elles n’ont pas les mêmes fondements culturels. Elles ne font pas face aujourd’hui aux mêmes défis et enjeux économiques et politiques. Elles ne peuvent pas,
par conséquent, être confrontées aux mêmes besoins en matière de gouvernance et de démocratie. Il y a certes un consensus universel sur des invariants en matière de Démocratie, de Droits humains et de Bonne gouvernance. Par exemple, le suffrage universel. Mais l’identification, la reconnaissance et la protection du leadership ne peuvent pas dans ces conditions se faire de la même manière. C’est pourquoi
en Afrique, il nous faut comme le disait si bien le professeur Abdallah Cissé « un leadership de résonnance » par rapport à notre ontologie négro-africaine et non « un leadership de dissonance » qui peut donner un sens non africain à des actes
dictés par nos us et coutumes comme cela a été le cas avec le cadeau donné à A. Ségura, par le président Wade à la fin de sa mission de représentant résident du FMI.

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