« J’ai vu les gaz lacrymo. C’est mauvais pour mon bébé. Et ils tirent. »
Francine a un bébé de six mois. Elle vit dans un bidonville près de l’un des puits d’Anglo American Platine à Rustenburg. Depuis sept semaines maintenant, sa famille vit au rythme des interventions de la police, qui disperse les attroupements à coup de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc.
Les magasins ont fermé. Ils étaient en général tenus par des étrangers, comme l’explique l’un de ses proches : « Depuis qu’ils n’ont plus d’argent, et que la mine ne leur donne plus rien pour acheter de la nourriture, les problèmes ont commencé. Ils ont commencé par brûler les magasins dans l’enceinte de la mine. Après, ils sont allés dans les magasins du township. Alors, les commerçants ont fui. »
Restent, face à face, les grévistes et les non-grévistes. Le climat est à l’intimidation : « Il y a environ 20% des gens qui veulent retourner travailler. Alors, cela crée des conflits parce que les grévistes vont essayer de les en empêcher. Alors, je pense que cela ne sera pas sûr cette nuit. »
Aucune solution n’est en vue pour l’instant. Les grévistes doivent se retrouver encore aujourd’hui mercredi, et les familles attendent, prises en tenaille entre la police et les mineurs.
Source: RFI
Autres articles
-
Centrafrique: une centaine de miliciens de la communauté Zandé rejoignent l'armée nationale
-
Mauritanie: Nouakchott dénonce à nouveau les tensions à la frontière malienne
-
Côte d'Ivoire: découverte du plus grand gisement d'or du pays
-
Burkina Faso: manifestations devant l'ambassade des États-Unis à Ouagadougou
-
RDC: huit militaires condamnés à mort pour «lâcheté» et «fuite devant l'ennemi»