La source de Newlands est située au bout d’une petite impasse dans une banlieue huppée de la ville, accrochée aux flancs de la montagne de la Table. Depuis un mois, des centaines de personnes viennent jour et nuit y remplir leur bidon. Arrêté sur le trottoir en pente, Fahid reprend son souffle. Deux gros seaux d’eau sont posés à ses pieds. « Ma voiture est garée plus haut, et j’ai déjà remonté deux fois 25 litres, raconte-t-il. L’eau que je transporte là, je vais m’en servir pour la lessive. Demain je reviens avec d’autres bouteilles spéciales, dans lesquelles je mets l’eau que je bois (…) Pour la douche, c’est environ 2 minutes, tous les deux jours environ. »
Près de la source naturelle, tout le monde s’active, sous l’œil des policiers municipaux. Des hommes en chemise se sont arrêtés en sortant du travail, les mères de famille et leurs enfants côtoient les employées de maison, venues faire le plein d’eau pour leur patron comme Zanele : « Nous n’utilisons plus les robinets à l’intérieur. Seulement cette eau collectée ici à la source. Quand ma madame a fini de se doucher, on récupère l’eau sale dans des bassines, et on s’en sert dehors, pour arroser les plantes. »
Au coin de la rue, Loyiso et ses collègues chargent leur cargaison sur un chariot. « Nous travaillons dans une boulangerie où l'on sert aussi de la nourriture, et pour préparer tout ça, dit-il, il faut beaucoup d’eau. »
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