Invité de marque du « Jury du dimanche », ce 14 décembre, le Professeur Abdoulaye Sakho, spécialiste en droit du sport, a offert aux auditeurs un captivant voyage dans le temps pour retracer la genèse et l'évolution de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Alors que la 35e édition de la compétition se profile, l'universitaire a rappelé l'importance de ce tournoi, qu'il qualifie de "petit" à ses débuts, mais "avec de grandes ambitions".
Le Professeur Sakho a situé la création de la CAN dans le contexte effervescent des indépendances africaines. C'est lors d'un congrès de la FIFA en 1956 que des délégués africains, animés par la volonté d'exister sur la scène sportive mondiale, ont milité pour l'organisation d'une compétition continentale.
« Ce délégué avec l'ambiance de l'époque des indépendances africaines a voulu dire à la FIFA : écoutez, nous aussi il faut qu'on existe du point de vue compétition », a souligné M. Sakho.
Face à la réticence initiale, un acte audacieux a marqué les esprits. Selon l'anecdote rapportée par le Professeur, l'un des promoteurs du projet aurait quitté la salle, suivi par quelques Africains, pour concrétiser cette vision. C'est ainsi qu'est née la première CAN en 1957, accueillie par le Soudan, avec seulement trois nations participantes : l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie.
L'Afrique du Sud, initialement pressentie, fut écartée pour avoir refusé d'aligner une équipe multiraciale, en pleine période d'Apartheid. Cette première édition fut remportée par l'Égypte, qui détient aujourd'hui le record de sept titres.
Le tournoi a rapidement pris de l'ampleur. Après avoir été remporté par le Ghana en 1963, il est passé de cinq à six pays. En 1968, la CAN est passée à huit équipes, une date "fétiche" pour les Sénégalais, marquant leur deuxième participation à Asmara (Érythrée).
Le Professeur Sakho a rappelé les étapes clés de l'expansion du format : 1970, retour au Soudan, première édition diffusée à la télévision. 1992 (Sénégal), une édition marquée par une finale historique, avec un tir au but record entre le Ghana et la Côte d'Ivoire. 1996 (Afrique du Sud), la réintégration de l'Afrique du Sud, sous l'ère Mandela, a vu le tournoi passer à 16 équipes. 2019, le format s'étend à 24 équipes, une année mémorable pour le Sénégal, finaliste malheureux.
Aujourd'hui, selon M. Sakho, la CAN est devenue une « compétition de niveau Coupe du monde », avec des préceptes de préparation et des standards qui s'en rapprochent.
La prochaine édition, la 35e, qui se déroulera au Maroc, sera également un événement historique : « Ce sera la première fois qu'on va avoir 24 nations avec l'idée que ces 24 nations ont toutes été une seule, pour chacune, au moins une fois à la CAN. Donc on a toutes les nations ont l'expérience de la CAN », a-t-il conclu.
En quelques décennies, la compétition est passée d'une ambition audacieuse à un rendez-vous planétaire, témoignant de la maturité et de l'essor du football africain.
Le Professeur Sakho a situé la création de la CAN dans le contexte effervescent des indépendances africaines. C'est lors d'un congrès de la FIFA en 1956 que des délégués africains, animés par la volonté d'exister sur la scène sportive mondiale, ont milité pour l'organisation d'une compétition continentale.
« Ce délégué avec l'ambiance de l'époque des indépendances africaines a voulu dire à la FIFA : écoutez, nous aussi il faut qu'on existe du point de vue compétition », a souligné M. Sakho.
Face à la réticence initiale, un acte audacieux a marqué les esprits. Selon l'anecdote rapportée par le Professeur, l'un des promoteurs du projet aurait quitté la salle, suivi par quelques Africains, pour concrétiser cette vision. C'est ainsi qu'est née la première CAN en 1957, accueillie par le Soudan, avec seulement trois nations participantes : l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie.
L'Afrique du Sud, initialement pressentie, fut écartée pour avoir refusé d'aligner une équipe multiraciale, en pleine période d'Apartheid. Cette première édition fut remportée par l'Égypte, qui détient aujourd'hui le record de sept titres.
Le tournoi a rapidement pris de l'ampleur. Après avoir été remporté par le Ghana en 1963, il est passé de cinq à six pays. En 1968, la CAN est passée à huit équipes, une date "fétiche" pour les Sénégalais, marquant leur deuxième participation à Asmara (Érythrée).
Le Professeur Sakho a rappelé les étapes clés de l'expansion du format : 1970, retour au Soudan, première édition diffusée à la télévision. 1992 (Sénégal), une édition marquée par une finale historique, avec un tir au but record entre le Ghana et la Côte d'Ivoire. 1996 (Afrique du Sud), la réintégration de l'Afrique du Sud, sous l'ère Mandela, a vu le tournoi passer à 16 équipes. 2019, le format s'étend à 24 équipes, une année mémorable pour le Sénégal, finaliste malheureux.
Aujourd'hui, selon M. Sakho, la CAN est devenue une « compétition de niveau Coupe du monde », avec des préceptes de préparation et des standards qui s'en rapprochent.
La prochaine édition, la 35e, qui se déroulera au Maroc, sera également un événement historique : « Ce sera la première fois qu'on va avoir 24 nations avec l'idée que ces 24 nations ont toutes été une seule, pour chacune, au moins une fois à la CAN. Donc on a toutes les nations ont l'expérience de la CAN », a-t-il conclu.
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