Le modèle historique basé sur la billetterie et les subventions publiques a été supplanté. Aujourd'hui, « ce qui finance le sport, c’est la télévision », faisant des droits de diffusion un actif stratégique souvent plus précieux que les recettes des sponsors ou de la billetterie.
Les données de la FIFA et de la CAF confirment ce basculement, où les droits de télévision représentent près de la moitié des ressources totales de certaines compétitions. Ce rôle central donne aux diffuseurs un pouvoir inédit de contrôle sur l’accès au spectacle sportif, transformant les clubs, les ligues et même les fédérations en clients.
Pour le Pr. Sakho, cette évolution pose un défi crucial d'accessibilité pour les populations africaines. Il cite l'exemple de la CAN, dont le coût de diffusion pour un pays comme le Sénégal atteindrait « presque deux milliards » de francs CFA, limitant l'accès aux compétitions du continent. "Les diffuseurs privés deviennent des intermédiaires incontournables, souvent opaques, entre les fédérations et les téléspectateurs", fait-il savoir.
Le spécialiste alerte sur la tension entre l'identité publique des équipes nationales qui « portent les couleurs nationales » et la commercialisation de leur spectacle. Bien que la vente des droits par des entités privées soit acceptée pour un club, cette logique commerciale se heurte à l'intérêt collectif lorsque l'équipe nationale est en jeu.
Le professeur souligne également le rôle des intermédiaires dans la chaîne de commercialisation et la nécessité de mobiliser le droit de la concurrence pour réguler les monopoles dans le secteur sportif africain.
Le Pr. Sakho conclut que l’Afrique doit « organiser son propre spectacle » pour générer ses propres revenus et réduire sa dépendance aux diffuseurs étrangers, majoritairement basés en Europe et en Amérique du Nord. L’enjeu passe par une meilleure structuration des championnats locaux, des cadres juridiques clairs et une vision souveraine qui maintient l’équipe nationale comme un bien accessible à tous les citoyens.
Les données de la FIFA et de la CAF confirment ce basculement, où les droits de télévision représentent près de la moitié des ressources totales de certaines compétitions. Ce rôle central donne aux diffuseurs un pouvoir inédit de contrôle sur l’accès au spectacle sportif, transformant les clubs, les ligues et même les fédérations en clients.
Pour le Pr. Sakho, cette évolution pose un défi crucial d'accessibilité pour les populations africaines. Il cite l'exemple de la CAN, dont le coût de diffusion pour un pays comme le Sénégal atteindrait « presque deux milliards » de francs CFA, limitant l'accès aux compétitions du continent. "Les diffuseurs privés deviennent des intermédiaires incontournables, souvent opaques, entre les fédérations et les téléspectateurs", fait-il savoir.
Le spécialiste alerte sur la tension entre l'identité publique des équipes nationales qui « portent les couleurs nationales » et la commercialisation de leur spectacle. Bien que la vente des droits par des entités privées soit acceptée pour un club, cette logique commerciale se heurte à l'intérêt collectif lorsque l'équipe nationale est en jeu.
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