Emprisonné dans une colonie carcérale, l'opposant a débuté une grève de la faim le 31 mars dernier. Il proteste ainsi contre ses conditions de détention, accusant l'administration pénitentiaire de lui refuser l'accès à un médecin et à des médicaments. « Je déclare une grève de la faim pour demander l'application de la loi et pour qu'on laisse un médecin venir me voir », écrivait sur son compte Instagram M. Navalny, qui dit souffrir de douleurs au dos et aux jambes. « Qu'est-ce que je peux faire d'autre ? J'ai le droit de faire venir un docteur et de recevoir des médicaments. On ne me donne bêtement ni l'un, ni l'autre ». La semaine dernière l'opposant a été soigné pour une infection pulmonaire dans l'hôpital de la colonie pénitentiaire.
Le médecin personnel de l'opposant de 44 ans, Anastassia Vassilieva, et trois autres médecins dont un cardiologue ont demandé un accès immédiat à M. Navalny, dans une lettre adressée aux services pénitentiaires russes et publiée samedi sur le compte Twitter de Mme Vassilieva. Selon le médecin personnel de l'opposant, les fonctions rénales et cardiaques de l'opposant sont altérées. Elle s'est notamment inquiété du taux élevé de potassium dans le sang d'Alexeï Navalny. « Une arythmie fatale peut se développer à tout moment » témoigne l'un des cardiologues.
Le porte-parole de l'opposant, Kira Iarmych, a lui cité sur Twitter le médecin Alexandre Poloupane, qui avait déjà soigné M. Navalny, disant que « c'est une indication totale d'hospitalisation. Si le traitement ne débute pas, il mourra dans les prochains jours ».
Inquiétude de Joe Biden et de la France
Sa femme Ioulia, qui lui a rendu visite en début de semaine dans sa colonie pénitentiaire, a affirmé qu'il pesait désormais 76 kg, soit 9 kg de moins depuis le début de sa grève de la faim.
Hier samedi, Le président américain a aussi témoigné son inquiétude sur le sort de l'opposant. « C'est totalement injuste, totalement injuste », a répondu M. Biden aux journalistes qui l'interrogeaient aux Etats-Unis sur le sort d'Alexeï Navalny, faisant référence à l' « empoisonnement et puis la grève de la faim » de l'opposant.
Et ce dimanche, interrogé sur la chaîne de télévision publique France 3, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, a déclaré que la France était « extrêmement préoccupée » par l'état de santé de l'opposant russe, évoquant la « responsabilité majeure » du président Vladimir Poutine. « Je souhaite que des mesures soient prises pour assurer l'intégrité physique de M. Navalny mais aussi sa libération » a jouté le ministre.
Les proches de Navalny rappellent le grave empoisonnement dont il a été victime l'an dernier en juillet et qui l'avait plongé dans le coma. Un empoisonnement commandité par le Kremlin et les services de sécurité selon eux. Ainsi Kira Iarmych, qui se trouvait en compagnie de l'opposant lorsqu'il a fait un grave malaise après son empoisonnement, a affirmé sur Facebook voir un parallèle avec la situation actuelle.
« Alexeï est en train de mourir. Dans son état, c'est une question de jours », a-t-elle écrit, soulignant que peu de personnes avaient eu accès à l'opposant depuis son incarcération dans cette colonie pénitentiaire de Pokrov, à 100 km à l'est de Moscou, réputée comme l'une des plus dures de Russie, selon l'Agence France presse.
Une tribune dans Le Monde
Plus de 70 personnalités dont les acteurs Jude Law, Vanessa Redgrave et Benedict Cumberbatch, l'écrivaine Svetlana Alexievitch et l'illustrateur Art Spiegelman ont signé dans le journal français Le Monde une tribune intitulée « l'état de santé d'Alexeï Navalny nécessite des soins médicaux urgents ». Une tribune adressée au président russe Vladimir Poutine.
Le Parquet russe a pour sa part demandé vendredi à ce que plusieurs organisations liées à M. Navalny soient déclarées « extrémistes » et donc interdites en Russie alors que ses proches tentent d'organiser un grand rassemblement pour le soutenir. La date a été annoncée ce dimanche: la manifestation aura lieu le 21 avril.
Le médecin personnel de l'opposant de 44 ans, Anastassia Vassilieva, et trois autres médecins dont un cardiologue ont demandé un accès immédiat à M. Navalny, dans une lettre adressée aux services pénitentiaires russes et publiée samedi sur le compte Twitter de Mme Vassilieva. Selon le médecin personnel de l'opposant, les fonctions rénales et cardiaques de l'opposant sont altérées. Elle s'est notamment inquiété du taux élevé de potassium dans le sang d'Alexeï Navalny. « Une arythmie fatale peut se développer à tout moment » témoigne l'un des cardiologues.
Le porte-parole de l'opposant, Kira Iarmych, a lui cité sur Twitter le médecin Alexandre Poloupane, qui avait déjà soigné M. Navalny, disant que « c'est une indication totale d'hospitalisation. Si le traitement ne débute pas, il mourra dans les prochains jours ».
Inquiétude de Joe Biden et de la France
Sa femme Ioulia, qui lui a rendu visite en début de semaine dans sa colonie pénitentiaire, a affirmé qu'il pesait désormais 76 kg, soit 9 kg de moins depuis le début de sa grève de la faim.
Hier samedi, Le président américain a aussi témoigné son inquiétude sur le sort de l'opposant. « C'est totalement injuste, totalement injuste », a répondu M. Biden aux journalistes qui l'interrogeaient aux Etats-Unis sur le sort d'Alexeï Navalny, faisant référence à l' « empoisonnement et puis la grève de la faim » de l'opposant.
Et ce dimanche, interrogé sur la chaîne de télévision publique France 3, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, a déclaré que la France était « extrêmement préoccupée » par l'état de santé de l'opposant russe, évoquant la « responsabilité majeure » du président Vladimir Poutine. « Je souhaite que des mesures soient prises pour assurer l'intégrité physique de M. Navalny mais aussi sa libération » a jouté le ministre.
Les proches de Navalny rappellent le grave empoisonnement dont il a été victime l'an dernier en juillet et qui l'avait plongé dans le coma. Un empoisonnement commandité par le Kremlin et les services de sécurité selon eux. Ainsi Kira Iarmych, qui se trouvait en compagnie de l'opposant lorsqu'il a fait un grave malaise après son empoisonnement, a affirmé sur Facebook voir un parallèle avec la situation actuelle.
« Alexeï est en train de mourir. Dans son état, c'est une question de jours », a-t-elle écrit, soulignant que peu de personnes avaient eu accès à l'opposant depuis son incarcération dans cette colonie pénitentiaire de Pokrov, à 100 km à l'est de Moscou, réputée comme l'une des plus dures de Russie, selon l'Agence France presse.
Une tribune dans Le Monde
Plus de 70 personnalités dont les acteurs Jude Law, Vanessa Redgrave et Benedict Cumberbatch, l'écrivaine Svetlana Alexievitch et l'illustrateur Art Spiegelman ont signé dans le journal français Le Monde une tribune intitulée « l'état de santé d'Alexeï Navalny nécessite des soins médicaux urgents ». Une tribune adressée au président russe Vladimir Poutine.
Le Parquet russe a pour sa part demandé vendredi à ce que plusieurs organisations liées à M. Navalny soient déclarées « extrémistes » et donc interdites en Russie alors que ses proches tentent d'organiser un grand rassemblement pour le soutenir. La date a été annoncée ce dimanche: la manifestation aura lieu le 21 avril.
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