C'est une zone escarpée et boisée du nord de l'Algérie. Vendredi soir, une section d'une quinzaine d'hommes revient d'une opération de récupération de corps, trois cadavres de soldats tués la veille dans un accrochage avec un groupe armé. Soudain, les coups de feu claquent. La section tombe dans une embuscade. Les hommes s'écroulent, les uns après les autres. Ces militaires étaient dans la région depuis plus d'un mois pour des opérations de ratissage et de recherche.
C'est la presse algérienne qui a révélé l'attaque : le quotidien El-Khabar a annoncé samedi après-midi la mort de 11 militaires tués dans une embuscade tendue par un « groupe terroriste », une expression désignant les groupes armés islamistes. L'information n'a pas été confirmée de source officielle. Elle a cependant été relayée sur les réseaux sociaux et des photos des victimes présumées ont été publiées sur Facebook.
AQMI revendique l'embuscade
Et samedi soir, dans un communiqué non authentifié diffusé sur internet, le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque. « Les cavaliers de l'islam ont pu, au soir du premier jour de l'Aïd tuer 14 soldats lors d'une embuscade tendue à une section de l'armée dans la zone de Djebel Louh », dans la préfecture d'Ain-Defla (140 km au sud-ouest d'Alger), selon le communiqué à l'en-tête d'Aqmi. Les assaillants ont réussi à s'échapper « sains et saufs après avoir pris les armes » des soldats tués, ajoute le texte.
Alger n'a pas encore réagi, ni à l'embuscade ni à la revendication. Mais cette attaque est un sérieux coup dur pour l'armée algérienne. Si elle était confirmée, elle serait la plus meurtrière contre des soldats de l'Armée nationale populaire algérienne (ANP) depuis plus d'un an. En avril 2014, une quinzaine de soldats avaient été tués dans une autre embuscade en Kabylie, région montagneuse à l'est d'Alger.
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