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Appel au dialogue : Quels interlocuteurs pour Macky Sall ?

Alors que le tollé soulevé par le Président Macky Sall qui a fixé la date du référendum pour le 20 mars prochain ne s’est pas encore estompé, ce dernier a appelé l’opposition et la société civile au dialogue. Mais les réponses servies par ces deux franges de la société sénégalaise ne sont pas les mêmes



Rewmi, le Pds et le Grand parti rejettent l’appel au dialogue
 
A peine le chef de l’Etat a-t-il appelé à la concertation autour de son projet de référendum, que certaines voix de l’opposition se lèvent pour juger de l’incongruité de cet appel. En effet, que ce soit le Pds le Rewmi ou le Grand parti, la campagne pour que le non l’emporte le 20 mars prochain bat son plein.
 
Babacar Gaye, porte-parole du Pds

«Le Parti démocratique sénégalais est une organisation ouverte au dialogue pour tout ce qui touche aux affaires du pays. Au demeurant, j’estime que l’appel au dialogue me semble être un peu trop tard, car pour la modification de la Constitution, il aurait été plus judicieux d’engager préalablement des concertations franches, honnêtes avec tous les segments de la société avant de tenter de jouer, et de manière politicienne avec nous. Il nous semble que le Président Macky Sall a cassé son Wax Waxett pour nous imposer un agenda propre.
Pour  l’instant, le Pds reste sur sa position et souhaite que le Président Macky Sall tire les conditions sur d’un Non massif le 20 mars 2016».
 
Le Rewmi est dans la même logique de boycott à l’appel à la concertation lancée par le Président Macky Sall.
 
Thierno Bocoum, le chargé de communication de Rewmi :
 
«Nous pensons que c’est un appel tardif parce que le président de la République a choisi sa date et a élaboré un contenu sans se concerter avec les forces de l’opposition et de la société civile et sans même tenir compte de leur observation.

C’est également inutile puisqu’en cas d’accord avec le Président Macky Sall, lui seul pourra dire s’il va respecter sa parole ou pas. Et nous pensons que le meilleur dialogue qu’il pourra faire est un dialogue avec lui-même, en rendant stable et crédible sa parole et il pourra permettre à l’opposition de lui faire confiance».
 
 Du côté d’El Hadj Malick Gackou, c’est le même dédain qui a été accordé à l’appel de Macky Sall. En effet, le Grand parti est dans la logique de poursuivre sa campagne pour le désaveu des propositions du chef de l’Etat.

La société civile, elle, par contre, est beaucoup plus nuancée. En effet, même si le message de battre campagne pour le non n’a pas encore varié, il n’en demeure pas moins qu’elle n’est pas contre le dialogue, mais sous certaines conditions.
 
Cheikh Tidiane Dièye, porte-parole du Front du Non Niani bagne na.
 
«Nous avons appris cette information ce matin comme beaucoup de nos compatriotes. Ce n’est que hier que nous avons lancé le front du Non Niani Bagne na après plusieurs jours de concertation entre les différentes parties prenantes qui composent ce front. Nous n’avons pas encore délibéré là-dessus, nous allons rentrer encore en concertation sur cette question, et c’est seulement après que nous prendrons une position.

Je tiens simplement à préciser deux choses : pour nous, un dialogue est une très bonne chose en démocratie, c’est ce que nous avons toujours dit, et l’une des questions qui nous a amené à cette position, pour justifier le Non, c’est l’absence de concertation et de dialogue autour de cette constitution qui, en définitive, devient la Constitution du Président Macky Sall et non la Constitution du peuple sénégalais.

Maintenant on discutera autour du timing, on discutera de l’opportunité, on discutera d’un contour d’un éventuel dialogue, mais également d’un contenu au potentiel de cette Constitution.
Nous ne sommes pas prêts nous, dans le front à nous laisser divertir et à perdre du temps. Les Sénégalais attendent et ils ont besoin d’être édifiés sur, non pas la Constitution qui n’est bonne qui est en train de leur être proposée, mais ils veulent une vraie discussion, un vrai débat sur la Constitution que nous voulons».
 
Mamadou Mbodj, coordonnateur du Forum Civil
 
«C’est une mesure de responsabilité parce que son initiative a suscité beaucoup de controverses, et pour un observateur même pas averti, on a l’impression que le message qu’il a voulu faire passer, n’a pas été très bien reçu sur la réduction du mandat, sur les réformes institutionnelles. Et ceux qui ont suivi cette question de près ont pu se rendre compte qu’il y a eu une énorme confusion sur la réduction du mandat et les réformes institutionnelles, et même sur la méthodologie de la réforme, son équipe n’a pas communiqué. Jusqu’à aujourd’hui, si vous interrogez ceux qui se déchirent sur la question, vous verrez que chacun a probablement une lecture du contenu différente de son voisin. Les 15 mesures, quand on les a mis sur le net, on s’est rendu compte qu’il y avait certaines dispositions qui avaient une formulation pas très claire, pas très tranchée, comme la modernisation des partis politiques. Personne ne sait quelle est le contenu qu’il faut mettre dans ce point. On a besoin de remettre les pendules à l’heure, de manière les réformes soient explicites claires et intelligibles pour la majorité des Sénégalais».
       
 


Vendredi 26 Février 2016 - 04:00


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1.Posté par modou le 26/02/2016 10:42
j'ai comme l'impression que la presse sénégalaise à l'exception de WALF joue le jeux de Macky. je constate beaucoup de démagogie dans le traitement de cette question de referendum. c'est à dire on veut faire croire à l'opinion internationale que le président est soutenu par tout le monde sauf REWMI ET PDS.
même en passant les bonnes informations la presse essaye de flouter la comprehension des auditeurs ou lecteurs : la communication ce n'est pas MENTIR pour faire passer une anomalie.

2.Posté par modou le 26/02/2016 10:48
la seule question qui devrait faire l'objet de referendum en 2016 c'est : aucun article ne peut être touché dans la constitution du Sénégal sans la concertation globale et générale de tous les partis politiques.

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