« La résolution adoptée aux Nations unies est une bonne chose, mais il reste beaucoup à faire ». Voilà le message que Laurent Fabius souhaite faire passer durant sa visite. Un message adressé aussi bien à ses partenaires internationaux qu'aux responsables centrafricains.
Laurent Fabius rencontrera le président de transition Michel Djotodia, mais pas question d'un tête-à-tête. Il s'agira d'une rencontre commune avec les deux autres autorités de transition : le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, et le président du Conseil national de transition, Alexandre-Ferdinand N'Guendet. « Il y a des dissensions à la tête du pays. Il est donc préférable de tenir un discours unique aux différents interlocuteurs », reconnaît une source diplomatique.
Élections, sécurité et situation humanitaire
Le renforcement de l'État, le respect du calendrier électoral et la situation sécuritaire seront d'ailleurs au cœur des discussions. Laurent Fabius souhaite également alerter l'opinion sur la situation humanitaire, qui s'est considérablement dégradée ces dernières semaines. Et sur ce dossier également, il ne souhaite pas agir seul. À la demande de la France, il sera d'ailleurs accompagné de la commissaire européenne à l'aide humanitaire. Il s'entretiendra également avec les représentants de différents cultes, considérés comme l'un des dernier remparts contre le risque d'implosion du pays et le spectre d'un conflit entre chrétiens et musulmans.
■ Une visite qui intervient dans un climat de tension persistant
« Il s’agit de deux corps. Les cadavres présentent des mutilations. Une inspection sera effectuée sur les lieux, afin de nous permettre de prendre les premières informations pour cerner les mobiles et les présumés auteurs de ce crime.
Les instructions que nous, magistrats du ministère public, avons laissées, c’est de punir avec la dernière rigueur tous ces crimes, qui sont des exactions commises sur la population !
Nous sortons d’une situation de postconflit. Et naturellement, en cette période, il y a toujours des brebis galeuses qui sèment la terreur dans la population. Maintenant, on assiste à des crimes un peu par-ci par-là.
Mais je crois que très, très rapidement cette situation va être maîtrisée, parce que d’ici peu, comme vous le savez très bien, nous aurons l’appui de la force onusienne. Et tout ça, ce sont des choses que nous attendons impatiemment, pour pouvoir amener la paix et la sécurité en Centrafrique. »
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