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Au Nigeria, les syndicats menacent d’arrêter la production de pétrole

Le principal syndicat pétrolier nigérian a menacé ce jeudi 12 janvier 2012 de stopper la production de pétrole à partir de dimanche prochain, pour protester contre la suppression des subventions au carburant, ce qui a entraîné une flambée du prix de l'essence dans le pays.



Au Nigeria, les syndicats menacent d’arrêter la production de pétrole
Le Nigeria, membre de l'Opep, produit deux millions de barils de pétrole par jour. C'est le premier producteur de brut sur le continent africain et le huitième au monde. Quatre jours de grève générale et des manifestations à travers le pays depuis lundi n'ont pas convaincu le gouvernement de faire marche arrière sur sa décision, annoncée brutalement le 1er janvier.

Le 5 janvier dernier, le comité national exécutif du syndicat Pengassan – qui revendique vingt mille adhérents dans les industries du pétrole et du gaz - avait brandi la menace d’arrêter la production de pétrole brut, mais il a souhaité donner une chance aux négociations. Lors d’un entretien à RFI, Bayo Olowoshile, secrétaire général du syndicat Pengassan, a regretté que ces négociations n’aient pas abouti et il a expliqué que son organisation a été obligée de lancer un ultimatum au gouvernement nigérian.

« C'est une décision radicale, mais nous n'avons pas le choix, les circonstances l'imposent, car le gouvernement n'est pas disposé à entamer un dialogue avec nous pour trouver une issue », a déclaré Bayo Olowoshile. « Donc nous lui donnons jusqu’à samedi à minuit pour réfléchir, et revenir vers nous. Passé ce délai, nous allons arrêter la production: les terminaux seront affectés, ainsi que les puits. Tous les instruments de production seront affectés », a-t-il ajouté.

Si l'arrêt de la production de pétrole brut est préparé dans le respect des procédures techniques, il faudra une semaine pour relancer les installations et environ trois semaines pour retrouver le niveau de production initial, « sinon c'est beaucoup plus long », disent les experts.

Pengassan, à l'instar des deux confédérations syndicales du pays, pose comme préalable à toute négociation le rétablissement de la subvention au carburant, perçue au Nigeria comme l'unique aide sociale publique. Une rencontre entre le président Goodluck Jonathan et les syndicats était prévue jeudi en fin d’après-midi. Les discussions ont été suspendues dans la soirée et reprendront samedi. En attendant la grève se poursuit.

D'après les syndicats, la dernière grève ayant généré une interruption de la production dans le premier pays pétrolier du continent africain remonte à 1993.
Source: RFI


Vendredi 13 Janvier 2012 - 10:39


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