Barthélemy en garde à vue: Jean Paul Dias indexe Wade et fait face à la presse à 16h

Barthélémy Dias, l'édile de Sicap-Mermoz est interrogé depuis le dimanche 25 décembre sous les coups de 4 heures du matin, précise son père, Jean Paul Dias, qui trouve qu'il s'agit là d'une «certaine tricherie sur les horaires» pour maintenir un peu plus son fils dans les locaux de la police. Le responsable des Jeunesses socialistes est interrogé dans le cadre de l'enquête ouverte sur les événements du jeudi 22 décembre qui ont vu l'un des présumés assaillants de sa mairie, Ndiaga Diouf succombé de ses blessures par balles, a-t-on avancé. Le jeune camarade de Ousmane Tanor Dieng avait été convoqué au commissariat central de Dakar depuis le samedi 24 décembre en fin de matinée. Il y est toujours. Selon son père, joint hier au téléphone, «l'enquête est managé au plus haut niveau de l'Etat. Cela dépasse Ousmane Ngom tout comme Cheikh Tidiane Sy (respectivement ministre de l'Intérieur et Garde des sceaux Ndlr). Je soupçonne Wade en personne de piloter le dossier. La police est correcte et fait son travail, mais j'ai le sentiment que tout ça est mené par-dessus sa tête». De tout ça, le leader du Bloc centriste Gaïndé (Bcg) et non moins papa du responsable des jeunes socialistes, Barthélémy Dias mis en cause dans l'affaire, déclare s'exprimer aujourd'hui lundi 26 décembre à l'occasion d'un point de presse qu'il tiendra à son domicile, a-t-il précisé au téléphone.

Le « Central », Arouna Sy dont les éléments sont chargés de l'enquête, s'exprimant sur le dossier à déclaré sur les ondes pendant le week-end, que la police mènera l'enquête «en toute indépendance». Il a affirmé que toutes les personnes impliquées dans cette affaire seront entendues par ses services. Jusqu'ici cependant, seul le Jeune Dias était en garde-à-vue, selon les informations disponibles pour la presse. Certaines personnes qui avaient été interpellées dans cette affaire, notamment dans le « clan » des présumés assaillants avaient été « relâchées ». Pour être à nouveau convoquées ? Nul ne sait pour l'heure. Mais on peut valablement penser que oui à entendre le commissaire central qui a affirmé que tous ceux qui seraient impliqués dans cette affaire seront interrogés et certainement déférés s'ils sont coupables.

Toujours est-il qu'hormis le «nervis ? » Ndiaga Diouf qui aurait succombé de ses blessures, trois autres de ses compagnons d'infortune avaient été blessés dans cette affaire. Ils sont supposés s'être attaqués aux locaux de la mairie de Sicap-Mermoz, attaque au cours de laquelle, il y a eu des échanges de tirs d'arme à feu. Entendu dans un premier temps le vendredi, Barthélémy avait été relâché vers 18 heures, avant de déférer samedi à sa deuxième convocation. Donnant sa version des faits, jeudi dernier, Barthélémy Dias avait déclaré : «J'ai tiré deux coups de sommation. Ils étaient trop nombreux. Ils étaient armés et nous nous sommes battus pendant une demi-heure...»

Depuis l'affaire est entre les mains des enquêteurs de la police diligentés par le Procureur de la République. Son père, Jean Paul Dias soupçonne quant à lui, la main du chef de l'Etat dans cette affaire et ne se prive pas de le dire.
Madior Fall (Sud quotidien)