« Le parti CNDD-FDD informe qu’il retire toute sa confiance à ce représentant du secrétariat général de l’ONU et lui demande de déposer sa démission puisqu’il s’est récusé lui-même avant qu’il ne commence son boulot », a déclaré le porte-parole du parti Gélase-Daniel Ndabirabe. Le parti au pouvoir accuse notamment Bathily de ne pas avoir réservé ses premières rencontres aux autorités ou d’avoir proposé un report des élections. Bref d’« avoir manqué au respect de la souveraineté nationale. »
Mais ce n’est pas vraiment une surprise. Le CNDD-FDD n’avait pas participé au dialogue initié par l’équipe de facilitation internationale dont fait partie l’onusien Abdoulaye Bathily. Le gouvernement burundais, lui, n’y avait participé qu’une fois avec un message très clair : il était hors de question d’accepter un nouveau report. Et pourtant c’est ce que proposait la facilitation internationale : le 30 juillet pour tous les scrutins pour permettre des élections crédibles. C’était le motif évoqué par les médiateurs pour faire cette proposition. Et c’est ce qu’avait expliqué le représentant onusien quand les négociations avaient échoué il y a un peu plus d’une semaine.
Abdoulaye Bathily avait été désigné comme porte-parole de l’équipe de facilitation. Il avait affirmé que dans les conditions actuelles, les élections ne seraient ni libres, ni démocratiques. Le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana lui avait répondu vertement sur les antennes de RFI. Il l’avait accusé en substance d’être biaisé, de s’être récusé lui-même.
Le rapport de la facilitation internationale sera en tout cas sur la table des chefs d’Etat de la communauté est-africaine réunis en sommet demain à Dar es-Salaam. Et il n’est pas signé que par Abdoulaye Bathily. Les représentants de l’Union africaine, la communauté est-africaine et la conférence internationale pour les Grands Lacs en sont aussi membres et signataires.
Pour rappel, Abdoulaye Bathily n’est pas le premier à avoir été ainsi récusé au Burundi. L’onusien Saïd Djinnit l’avait été avant lui. Et cette fois-là, c’était par l’opposition.
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