Alternance ou continuité ?
Après 43 années à la tête de l'État du Cameroun, Paul Biya brigue un huitième mandat consécutif à l'âge de 92 ans. S'il est déclaré vainqueur à l'issue du scrutin du 12 octobre, un nouveau septennat pourrait le mener jusqu'à ses 99 ans. Son parti, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), met en avant son expérience, sa sagesse, sa tempérance. Un scénario jugé « irréaliste » voire « dangereux » par l'opposition et une partie de la société civile qui redoutent l'instabilité que pourrait générer une vacance du pouvoir en cours de mandat. Ainsi, début août, l'un des candidats à la présidentielle, l'ancien bâtonnier Akere Muna, a dit vouloir porter le débat sur la place publique en déposant auprès du Conseil constitutionnel une requête en inéligibilité, arguant que l'état de santé du chef de l'État le plaçait dans un état de dépendance et qu'il n'était plus capable de gouverner le pays. Requête finalement invalidée par les juges constitutionnels.
D’abord, Issa Tchiroma Bakary, après 15 années au sein de l’équipe gouvernementale, d’abord comme Ministre de la Communication puis Ministre des Transports. Puis, Bello Bouba Maïgari, après 14 ans au poste de Ministre d’Etat en charge des Loisirs et du tourisme. Leurs candidatures ont, par la suite, été validée par le conseil électoral d’Elecam.
Opposition : unie ou désunie ?
Cette année, le candidat déclaré deuxième à la dernière présidentielle de 2018, l'ancien ministre Maurice Kamto, ne prend pas part à l'élection. Sa candidature a été écartée par Elecam, l'organe en charge de l'organisation du scrutin. Motif invoqué par Elections Cameroon : le parti qui avait investi Maurice Kamto avait déjà un autre aspirant candidat ayant déposé un dossier. Malgré plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel et les protestations d'acteurs de la société civile camerounaise et internationale, le nom de l'opposant ne figurera pas sur les bulletins de vote le 12 octobre.
Par ailleurs, il y a eu de nombreux appels en faveur d'une coalition de forces de l'opposition, certains appelant à un candidat « consensuel », d'autres à travailler d'abord sur un programme commun.
Le jour du début de la campagne, le candidat Ateki Caxton a annoncé son ralliement à Bello Bouba Maïgari. Le lendemain, Akere Muna en a fait de même.
Dans le cadre d'un scrutin majoritaire à un seul tour, l'enjeu, c'est d'obtenir le plus grand nombre de voix, même si ces voix sont éparpillées. Ceux qui aspirent à l'alternance appellent avant tout à constituer « une masse critique » de citoyens mobilisés pour aller voter et surveiller le vote le jour du scrutin.
Après 43 années à la tête de l'État du Cameroun, Paul Biya brigue un huitième mandat consécutif à l'âge de 92 ans. S'il est déclaré vainqueur à l'issue du scrutin du 12 octobre, un nouveau septennat pourrait le mener jusqu'à ses 99 ans. Son parti, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), met en avant son expérience, sa sagesse, sa tempérance. Un scénario jugé « irréaliste » voire « dangereux » par l'opposition et une partie de la société civile qui redoutent l'instabilité que pourrait générer une vacance du pouvoir en cours de mandat. Ainsi, début août, l'un des candidats à la présidentielle, l'ancien bâtonnier Akere Muna, a dit vouloir porter le débat sur la place publique en déposant auprès du Conseil constitutionnel une requête en inéligibilité, arguant que l'état de santé du chef de l'État le plaçait dans un état de dépendance et qu'il n'était plus capable de gouverner le pays. Requête finalement invalidée par les juges constitutionnels.
D’abord, Issa Tchiroma Bakary, après 15 années au sein de l’équipe gouvernementale, d’abord comme Ministre de la Communication puis Ministre des Transports. Puis, Bello Bouba Maïgari, après 14 ans au poste de Ministre d’Etat en charge des Loisirs et du tourisme. Leurs candidatures ont, par la suite, été validée par le conseil électoral d’Elecam.
Opposition : unie ou désunie ?
Cette année, le candidat déclaré deuxième à la dernière présidentielle de 2018, l'ancien ministre Maurice Kamto, ne prend pas part à l'élection. Sa candidature a été écartée par Elecam, l'organe en charge de l'organisation du scrutin. Motif invoqué par Elections Cameroon : le parti qui avait investi Maurice Kamto avait déjà un autre aspirant candidat ayant déposé un dossier. Malgré plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel et les protestations d'acteurs de la société civile camerounaise et internationale, le nom de l'opposant ne figurera pas sur les bulletins de vote le 12 octobre.
Par ailleurs, il y a eu de nombreux appels en faveur d'une coalition de forces de l'opposition, certains appelant à un candidat « consensuel », d'autres à travailler d'abord sur un programme commun.
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