Parfois garder le silence raconte plus que les mots. Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence. Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence.
Il y a un moment où les mots s'usent.
Notre monde est devenu tellement manichéen que plus les hommes s’efforcent de dire le mystère qui les fait vivre, plus la possibilité d’une véritable rencontre en profondeur s’éloigne. Souvent, ceux qui font l’expérience de ce silence fondamental, et de la communion qu’il favorise, voient mal l’intérêt de revenir à des discussions sur ce qu’ils croient ou expérimentent, puisque celles-ci s’avèrent si souvent infructueuses et source de conflit.
Il existe toutes sortes de « silences ». Chacun est très « parlant » pour ceux qui ont « des oreilles pour entendre ».
Si les êtres ne se rejoignent pas vraiment dans le silence, nous l’avons vu, c’est parce qu’il n’y a rien de plus parlant que le silence… et que ce silence est en réalité pluriel. Si ce n’est pas dans le silence qu'ils peuvent se rejoindre, c’est certainement là qu’ils risquent de se rencontrer en profondeur.
Voilà un extraordinaire lieu de dialogue, à condition que chacun se mette à l’écoute du silence de l'autre, se laisse interroger par ses silences et laisse parler son propre silence. C’est dans une telle dynamique que tous éviteront de tomber dans le piège de penser que le silence – son propre silence – est le dernier mot qui sonne le glas du lien humain.
K.G 08 février 2025
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