Il ne reste que quelques heures aux enfants pour jouer dans la rue. Vers 20 heures, beaucoup d'habitants d'Abobo rentrent chez eux pour éviter de tomber sur ceux qui ont tué le gérant d'une cabine téléphonique il y a quelques jours, plusieurs dizaines d'adolescents armés de couteaux, machettes et tessons de bouteilles.
« On ne traque pas les bandits avec des lance-roquettes »
C'est le Centre de coordination des décisions opérationnelles, le CCDO, qui intervient dans ces cas. Une force mixte composée de militaires, de gendarmes et policiers, mais cette unité n'est pas la mieux outillée pour ce genre d'opération aux yeux de Moussa Dosso, secrétaire de l'Union des jeunes de la commune d'Abobo (UJCA) : « Le CCDO se déplace avec des armes lourdes. On ne peut pas traquer les bandits avec des lance-roquettes. Et en ce qui concerne la traque des bandits, il faut le faire avec la police judiciaire (PJ) parce que non seulement ils ont une expérience de la chose, mais la PJ quand elle arrive sur le terrain, elle se trouve en civil ».
Certains jeunes pensent à s'organiser en milices d'auto-défense. Un climat qui inquiète Yaya Traore, l'imam de la mosquée Fitya d'Abobo : « On a lancé des appels à travers des sermons afin que l’autorité puisse réagir et très rapidement parce que c’est une gangrène. Ca va être une situation encore dramatique. Les gens ont la psychose partout et quand il y aura des affrontements, ça va être vraiment difficile pour la population d’Abobo ».
Beaucoup d'habitants accusent ces bandes de prendre de la drogue dans les nombreux fumoirs de la zone et demandent la destruction de ces lieux.
Source: RFI
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