Moïse Lida Kouassi, ici acec avec son homologue du Togo le général Tijany (g) à la réunion de la Cédéao, le 22 Septembre 2002 à Abidjan. AFP PHOTO ISSOUF SANOGO.
L'ancien ministre ivoirien a été appréhendé par des policiers et des gendarmes togolais dans la matinée de mercredi. Il a été conduit dans les locaux de la gendarmerie où il a été interrogé en présence de deux émissaires ivoiriens, a indiqué à RFI, le ministre de la Sécurité du Togo, Ngnama Latta.
Le Togo ne s'est pas opposé à son extradition, car « Moïse Lida Kouassi avait rompu les règles de ses conditions d'accueil en se livrant à des activités subversives à partir du Togo », a expliqué le ministre qui faisait allusion aux déclarations politiques de Moïse Lida Kouassi dans la presse ivoirienne cette semaine.
Son interpellation s'est déroulée alors que le président ivoirien Alassane Ouattara était en visite dans la capitale togolaise qui accueille le sommet de l'Uemoa.
A Abidjan, les services du procureur de la République ont confirmé que c'est en exécution de deux mandats d'arrêt internationaux qu'il a été appréhendé. L'un pour crime de sang l'autre pour crime économique.
Moïse Lida Kouassi est la première figure du régime déchu à être arrêté en vertu des quelque vingt mandats d'arrêt internationaux lancés par la justice ivoirienne. Ces arrêts visent des exilés qui sont pour l'essentiel au Ghana.
Après l'arrivée à Abidjan du prisonnier, Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de l'Intérieur a fait une déclaration. Il y évoque les raisons de l'arrestation et les documents saisis chez Moïse Lida Kouassi à Lomé qui dévoilent des projets de déstabilisation de la Côte d'Ivoire.
Hamed Bakayoko, Ministre ivoirien de l'Intérieur: "Les autorités togolaises nous ont transmis ces documents fort utiles qui seront exploités par nos services pour une mise à disposition de la justice".
Qui est Moïse Lida Kouassi ?
Il est resté ministre de la Défense pendant les deux premières années de pouvoir de Laurent Gbagbo. Avant d’être nommé à ce poste, Moïse Lida Kouassi s’occupait déjà des questions de sécurité au sein du FPI. Et lorsqu’une tentative de coup d’Etat est déclenchée le 19 septembre 2002, il est aux avant-postes pour protéger le régime. Laurent Gbagbo se trouvait alors à Rome en Italie, le Premier ministre de l’époque, Pascal Affi N’Guessan était à Yamoussoukro et le ministre de l’Intérieur Emile Boga Doudou avait été tué dans les premières heures de la mutinerie, qui se transformera plus tard en rébellion.
Mais moins de trois semaines après le coup d’Etat manqué, Moïse Lida Kouassi avait été limogé suite à des soupçons de trahison. Il avait été remercié alors qu’il devait rencontrer à Abidjan le capitaine Paul Barril, ancien chef-adjoint du GIGN, le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale française. Moïse Lida Kouassi avait été rapidement blanchi.
Devenu conseiller spécial de Laurent Gbagbo, Moïse Lida Kouassi intéresse aujourd’hui la justice ivoirienne, même s'il s`était fait discret depuis plusieurs années, et il n’a pas occupé les devants de la scène médiatique pendant la crise post-électorale.
Source: RFI
Le Togo ne s'est pas opposé à son extradition, car « Moïse Lida Kouassi avait rompu les règles de ses conditions d'accueil en se livrant à des activités subversives à partir du Togo », a expliqué le ministre qui faisait allusion aux déclarations politiques de Moïse Lida Kouassi dans la presse ivoirienne cette semaine.
Son interpellation s'est déroulée alors que le président ivoirien Alassane Ouattara était en visite dans la capitale togolaise qui accueille le sommet de l'Uemoa.
A Abidjan, les services du procureur de la République ont confirmé que c'est en exécution de deux mandats d'arrêt internationaux qu'il a été appréhendé. L'un pour crime de sang l'autre pour crime économique.
Moïse Lida Kouassi est la première figure du régime déchu à être arrêté en vertu des quelque vingt mandats d'arrêt internationaux lancés par la justice ivoirienne. Ces arrêts visent des exilés qui sont pour l'essentiel au Ghana.
Après l'arrivée à Abidjan du prisonnier, Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de l'Intérieur a fait une déclaration. Il y évoque les raisons de l'arrestation et les documents saisis chez Moïse Lida Kouassi à Lomé qui dévoilent des projets de déstabilisation de la Côte d'Ivoire.
Hamed Bakayoko, Ministre ivoirien de l'Intérieur: "Les autorités togolaises nous ont transmis ces documents fort utiles qui seront exploités par nos services pour une mise à disposition de la justice".
Qui est Moïse Lida Kouassi ?
Il est resté ministre de la Défense pendant les deux premières années de pouvoir de Laurent Gbagbo. Avant d’être nommé à ce poste, Moïse Lida Kouassi s’occupait déjà des questions de sécurité au sein du FPI. Et lorsqu’une tentative de coup d’Etat est déclenchée le 19 septembre 2002, il est aux avant-postes pour protéger le régime. Laurent Gbagbo se trouvait alors à Rome en Italie, le Premier ministre de l’époque, Pascal Affi N’Guessan était à Yamoussoukro et le ministre de l’Intérieur Emile Boga Doudou avait été tué dans les premières heures de la mutinerie, qui se transformera plus tard en rébellion.
Mais moins de trois semaines après le coup d’Etat manqué, Moïse Lida Kouassi avait été limogé suite à des soupçons de trahison. Il avait été remercié alors qu’il devait rencontrer à Abidjan le capitaine Paul Barril, ancien chef-adjoint du GIGN, le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale française. Moïse Lida Kouassi avait été rapidement blanchi.
Devenu conseiller spécial de Laurent Gbagbo, Moïse Lida Kouassi intéresse aujourd’hui la justice ivoirienne, même s'il s`était fait discret depuis plusieurs années, et il n’a pas occupé les devants de la scène médiatique pendant la crise post-électorale.
Source: RFI
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