Il est 7h 30 à Grand Mbao. Les fortes précipitations de la nuit dernière ont transformé les rues en pataugeoire. Les eaux noires des égouts se mêlent à celles de la pluie qui déferle sur l'asphalte. Au terminus du bus Tata de la ligne 44, les passagers se heurtent à une montagne d'obstacles. Le sol boueux et les flaques d'eau rendent difficile l'accès aux véhicules. Une jeune femme, pantalon retroussé et ballerines aux pieds, tente avec courage de monter à bord tout en essayant de préserver sa tenue. Elle sollicite l'aide d'un passager voisin en lui demandant de tenir son sac pour qu'elle puisse s'accrocher plus fermement.
Mais une fois à l'intérieur du bus, sa joie est de courte durée. Le visage déçu, elle découvre que tous les sièges sont trempés. « Tous les sièges sont comme ça, si tu as un mouchoir ou un sachet en plastique tu le met dessus et tu t’assois », lui conseille un homme de la trentaine qui s’active à étaler pour la troisième fois un mouchoir sur son siège. Cependant, elle préfère descendre pour tenter sa chance avec un autre bus.
À quelques mètres du terminus, au niveau du rond-point, les flaques d'eau ont envahi la chaussée, obligeant les piétons à sauter de pierre en pierre, parapluie à la main, vêtements retroussés. Malheureusement, certains d'entre eux, moins agiles, glissent malencontreusement, plongeant leurs pieds dans les eaux sales.
Embouteillages monstres
La route longeant Petit Mbao est pratiquement submergée, dissimulant complètement le bitume. Les usagers des transports en commun luttent pour monter à bord des bus, tandis que d'autres se font éclabousser lors du passage de véhicules. Même l'Autoroute à péage n'échappe pas à cette conquête agressive des eaux de pluies. Les embouteillages semblent à perte de vue, incitant de nombreux automobilistes à abandonner leurs voitures au profit des motos.
L'ambiance à Pikine, près du croisement Cambérène, en témoigne, avec une cinquantaine de motos transportant des passagers qui zigzaguent habilement entre les véhicules, devenant le choix de prédilection pour les travailleurs pressés.
Les voitures délaissées
Mais une fois à l'intérieur du bus, sa joie est de courte durée. Le visage déçu, elle découvre que tous les sièges sont trempés. « Tous les sièges sont comme ça, si tu as un mouchoir ou un sachet en plastique tu le met dessus et tu t’assois », lui conseille un homme de la trentaine qui s’active à étaler pour la troisième fois un mouchoir sur son siège. Cependant, elle préfère descendre pour tenter sa chance avec un autre bus.
À quelques mètres du terminus, au niveau du rond-point, les flaques d'eau ont envahi la chaussée, obligeant les piétons à sauter de pierre en pierre, parapluie à la main, vêtements retroussés. Malheureusement, certains d'entre eux, moins agiles, glissent malencontreusement, plongeant leurs pieds dans les eaux sales.
Embouteillages monstres
La route longeant Petit Mbao est pratiquement submergée, dissimulant complètement le bitume. Les usagers des transports en commun luttent pour monter à bord des bus, tandis que d'autres se font éclabousser lors du passage de véhicules. Même l'Autoroute à péage n'échappe pas à cette conquête agressive des eaux de pluies. Les embouteillages semblent à perte de vue, incitant de nombreux automobilistes à abandonner leurs voitures au profit des motos.
L'ambiance à Pikine, près du croisement Cambérène, en témoigne, avec une cinquantaine de motos transportant des passagers qui zigzaguent habilement entre les véhicules, devenant le choix de prédilection pour les travailleurs pressés.
"À Dakar, quand il pleut, c'est un véritable cauchemar"El Hadj, croisé à Technopole sur une moto Jakarta, habillé d'un t-shirt orange, d'un jean et de baskets noirs, raconte sa décision de laisser sa voiture à la maison pour protéger son moteur des intempéries. « À mon réveil, j'ai constaté la situation, j'ai réfléchi et j'ai décidé de laisser ma voiture devant chez moi. À Dakar, quand il pleut, c'est un véritable cauchemar. Les routes se transforment en rivières, les crevasses sont cachées, certaines voitures tombent en panne au milieu de l'eau, et vous pouvez passer plus de deux heures en voiture sans atteindre votre destination en raison des embouteillages », explique-t-il.
Les voitures délaissées
Certains conducteurs de motos transportent même jusqu’à deux passagers. Les voyageurs, épuisés et pressés, décident parfois de descendre des voitures et de poursuivre la route à pied. C'est le cas d'Ismaila, qui est descendu sur l'Autoroute à péage au niveau du garage des Baux Maraichers de Pikine. Il a décidé de marcher pour rejoindre Castor, qui se trouve une dizaine de kilomètres. Il n'est pas seul, une file de personnes suit le même chemin.
Les transports en commun, devenus insupportables, se vident progressivement de leurs occupants. Les voyageurs marchent résolument, scrutant l'horizon, espérant atteindre leur destination plus rapidement alors que les embouteillages semblent s'étirer sur plus de 10 kilomètres,.
De Thiaroye au rond-point EMG, le voyage a pris 3 heures pour Lamine Fall. Rencontré à la Cité des Eaux, il exprime son épuisement après cette ce « périple ». Casquette vissée sur la tête, un sac à dos en main, il parle au téléphone avec son patron pour expliquer son important retard dû aux embouteillages causés par la pluie matinale.
Après avoir raccroché, M. Fall essuie son front, préoccupé. « Je n'ai jamais vu ça ! Depuis 7 heures, je suis parti du garage de Keur Massar, et il est presque 11 heures. Je me demande comment ça va se passer si la pluie continue. Je devais commencer à travailler à 8h30, au plus tard. Ma journée est pratiquement perdue », témoigne l'homme dans la quarantaine.
Au niveau de la Senelec de Castor, la situation sur les embouteillages n'est guère meilleure. Les policiers détournent les voitures et encouragent les conducteurs à faire demi-tour. L'eau recouvre complètement la route, emprisonnant les véhicules qui s'y sont risqués. De loin, on peut apercevoir une variété de véhicules immobilisés, tous impuissants face à la montée des eaux. La déviation, qui aurait dû être rapide, se transforme en une attente longue de 40 minutes dans les rues étroites.
Les pluies diluviennes ont laissé place à une ville défigurée, confrontant les populations à une journée difficile. Dakar s'efforce à faire face à cette situation inattendue, en espérant que ces averses torrentielles se dissipent rapidement pour que la vie puisse reprendre son cours normal.
Les transports en commun, devenus insupportables, se vident progressivement de leurs occupants. Les voyageurs marchent résolument, scrutant l'horizon, espérant atteindre leur destination plus rapidement alors que les embouteillages semblent s'étirer sur plus de 10 kilomètres,.
De Thiaroye au rond-point EMG, le voyage a pris 3 heures pour Lamine Fall. Rencontré à la Cité des Eaux, il exprime son épuisement après cette ce « périple ». Casquette vissée sur la tête, un sac à dos en main, il parle au téléphone avec son patron pour expliquer son important retard dû aux embouteillages causés par la pluie matinale.
Après avoir raccroché, M. Fall essuie son front, préoccupé. « Je n'ai jamais vu ça ! Depuis 7 heures, je suis parti du garage de Keur Massar, et il est presque 11 heures. Je me demande comment ça va se passer si la pluie continue. Je devais commencer à travailler à 8h30, au plus tard. Ma journée est pratiquement perdue », témoigne l'homme dans la quarantaine.
Au niveau de la Senelec de Castor, la situation sur les embouteillages n'est guère meilleure. Les policiers détournent les voitures et encouragent les conducteurs à faire demi-tour. L'eau recouvre complètement la route, emprisonnant les véhicules qui s'y sont risqués. De loin, on peut apercevoir une variété de véhicules immobilisés, tous impuissants face à la montée des eaux. La déviation, qui aurait dû être rapide, se transforme en une attente longue de 40 minutes dans les rues étroites.
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