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Décision du Conseil constitutionnel : L’orthodoxie juridique respectée



Décision du Conseil constitutionnel : L’orthodoxie juridique respectée
Manifestement, le flot de commentaires qui a suivi le discours du Président Macky Sall à la nation montre combien grande est la difficulté en démocratie de faire passer certaines décisions et recommandations. Ici au Sénégal, ce phénomène assez bigarré apparait comme un des symptômes de la pensée politique contemporaine. Après avoir fini de polluer la cohorte des intellectuels, le mal n’est-il pas en voie d’empester – bizarrement – le cercle des théoriciens du droit ?  Devant ces excès qui appartiennent incontestablement à "l’esprit du temps", nous sommes amenés à condamner les premiers nommés pour leurs réactions inhérentes à un fanatisme idéologique dépassé et les autres pour leurs réflexions théoriques que nous qualifions de technicité subjective. Tel un veau d’or au milieu au milieu de l’ignorance et de la médiocrité. Ce n’est pas « demain la veille » que cette culture scientifique, la leur, réglera les problèmes du Sénégal. Que ces émotions malfaisantes s'atténuent alors pour faire place à plus d'objectivité et à un examen collectif plus lucide sur des questions essentielles, comme la révision de notre commune Constitution !
 
En analysant objectivement le discours du Chef de l’Etat, Macky Sall, trois enseignements majeurs peuvent être retenus :
 
     1. La décision (ou l’avis) du Conseil constitutionnel est fondée sur des raisonnements de la plus stricte orthodoxie juridique ;
     2. Les recommandations du Conseil constitutionnel, échelon le plus élevé du pouvoir judiciaire, offrent au Chef de l'Etat la possibilité de soumettre à référendum son projet de révision de la Constitution ;
    3. Ledit référendum, soumis au peuple sénégalais ne peut que renforcer le citoyen dans l’expression de sa propre volonté et, mieux, de l’aider à comprendre la situation sur laquelle il lui est demandé de se prononcer.
Jean-Jacques Rousseau a écrit dans Contrat social : « On ne peut ne peut jamais s’assurer qu’une volonté particulière est conforme à la volonté générale qu’après l’avoir soumise aux suffrages libres du peuple ».
 
En s’appuyant sur l’article 92 de notre Constitution, le président Maky Sall, ne pouvait échapper à la logique du Contrat social laquelle l'y oblige. Ne pas honorer ce contrat annihilerait tout le sens de son serment. Donc, avec une rigueur républicaine, signe d'un profond respect de notre charte constitutionnelle, le Président Macky Sall a aujourd'hui inversé la tendance. Pour lui, il n’est plus admissible que des décisions qui influeront sur l’avenir de ses concitoyens soient prises à leur insu. C´est là, là encore, qu'il faut mesurer toute la pertinence et la portée de son adresse à la nation qui requiert une responsabilité historique. Sur cette question capitale, les discussions sur les lois électorales nous ont, chaque fois, enseignés que bien des projets similaires eurent été aménagés selon le tempérament de leurs initiateurs. Contrairement à l’attitude politique courageuse du Président Macky Sall qui, en suivant les recommandations des cinq sages intègre sa vision dans une logique de moderniser et de stabiliser notre Constitution pour une meilleure appropriation populaire. Il est révélateur que l’exercice du pouvoir (le cas d'école du Sénégal) et la responsabilité qu’il entraine nécessite une objectivité que chaque citoyen peut souhaiter à l’écart des combats d’intérêts et de personne qu’implique hélas ! Quotidiennement l’affrontement des partis politiques.
 
Sur ce, nous devons être nombreux à participer au référendum du 20 mars pour un OUI. Cet élan nouveau permettra au Sénégal d’assurer sa continuité contre les vents et marées qui le défient en permanence.
 

Gallo Thiam, Bibliothèque Universitaire-Ucad

Jeudi 18 Février 2016 - 22:10


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