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Découpage administratif de Mbane: le forum civil met en garde le gouvernement



Découpage administratif de Mbane: le forum civil met en garde le gouvernement
Considérant le découpage administratif aux relents politiciens avérés opéré à Mbane et qui est à la base de la vive tension notée dans la zone.  Considérant la situation foncière confuse qui règne à Mbane née d’une suite d’opérations d’affectations indues de terres et de désaffectations non approuvées par le représentant de l’Etat. Considérant qu’avec la polémique née de la demande d’affectation supplémentaire de terres de la Compagnie sucrière sénégalaise –CSS- qui divise déjà la population de la zone, avec des accusations graves de corruption à grande échelle, la situation n’en est que plus tendue.
 
 
Considérant que le souci d’assurer la pérennité d’une unité industrielle si stratégique soit-elle, ne doit, en aucun cas être un facteur de déséquilibre social, ni un motif de déguerpissement de villages ; ni un danger pour la richesse du milieu naturel qui doit être préservée contre toute dégradation dans l’intérêt des générations futures. Considérant les risques de répétition des évènements tragiques de Fanaye à Mbane, évènements qui sont la conséquence directe du fait que l’on a cherché à faire prévaloir certains intérêts tout en ignorant les aspirations, besoins et impératifs des populations autochtones. Considérant que cette situation est exacerbée par le vide administratif noté avec une vacance de la présidence du conseil rural depuis bientôt deux ans, ce qui est à la base de l’arrêt de beaucoup de projets ou programmes économiques. 


Invite le Gouvernement à mettre fin à l’illégalité constituée par la reconduction de délégations spéciales après la durée de leur mandat. Insistons sur le caractère illégal et bassement politique de cet acte qui avait été dénoncé par les autorités actuelles alors qu’elles étaient dans l’opposition. Demande instantanément au Gouvernement de réparer cette injustice et de prendre la mesure des effets néfastes du phénomène actuel d’accaparement des terres qui débouche inéluctablement sur la marginalisation de la petite exploitation familiale, au profit de l’agro-industrie et de certaines oligarchies sociales ;
Met en garde le Gouvernement face au danger que constitue le pourrissement de la situation dans cette zone du Walo qui y précarise la paix sociale depuis quelques années.


Recommande une démarche concertée et une approche inclusive et participative pour traiter l’affectation du sol qui est toujours conçue comme terre nourricière pour les habitants et support de valeurs sociales et culturelles. Recommande un audit du foncier avant toute affectation de terres ; la situation des terres de MBANE doit être l'objet d'une large concertation avec tous les segments de la population. Demande au gouvernement de ne jamais perdre de vue le fait que la terre n’est pas seulement un bien économique, qu’elle a aussi d’importantes dimensions sociales, politiques et culturelles et que le souci légitime de viser une modernisation de l’agriculture ne doit pas se réaliser au détriment de la durabilité des ressources naturelles ou de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations autochtones.
 
 
En outre, le code de transparence sur les finances publiques adopté par l’Assemblée Nationale en sa séance du 18 décembre 2012 et promulgué par le Président de la République le 27 décembre 2012, prévoit en son titre portant la légalité et la transparence des opérations budgétaires que : « les contrats entre l’administration publique et les entreprises publiques ou privées, notamment les entreprises d’exploitation de ressources naturelles et les entreprises exploitants des concessions de service public, sont clairs et rendus publics ». Ce principe est applicable tant pour la procédure d’attribution du contrat que pour son contenu.
 
 
C’est fort de cette disposition que nous demandons au gouvernement de procéder à la publication diligente de la convention qui la lie avec la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ainsi que son audit et son évaluation.  Par ailleurs, le forum civil rappelle qu’il avait demandé dans une déclaration sur la pénurie d’eau survenue à Dakar, en date du 27 Septembre 2013, que la convention entre l’État du Sénégal et la SDE soit publiée. Cette exigence forte et légitime est restée sans suite. Le Forum Civil réitère cette forte demande des populations, gage d’une gouvernance informative, sobre et vertueuse.
 


Vendredi 27 Décembre 2013 - 12:37


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