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Des ONG accusent l'Iran d'un recours illégal à la force contre des manifestants

En Iran, une personne a été tuée et deux autres blessées par balles dans la nuit de jeudi à vendredi lors de manifestations dans le sud-ouest du pays. La télévision d'État, qui a diffusé cette information, parle d'émeutes. L'ONG Amnesty International affirme avoir eu la confirmation de la mort d'au moins huit manifestants et passants.



Des ONG accusent l'Iran d'un recours illégal à la force contre des manifestants
L'Iran fait un usage illégal et excessif de la force pour réprimer les manifestations, selon plusieurs groupes de défense des droits de l'homme. « Les forces de sécurité iraniennes ont déployé une force illégale, notamment en tirant à balles réelles [...] pour écraser des manifestations pour la plupart pacifiques », a déclaré Amnesty International.

L'analyse des séquences vidéo des manifestations et les récits de témoins oculaires « indiquent que les forces de sécurité ont utilisé des armes automatiques mortelles, des fusils de chasse dont les munitions sont par nature aveugles, ainsi que des gaz lacrymogènes », ajoute l’ONG. Les responsables iraniens affirment, eux, que des terroristes auraient tiré sur les manifestants et les forces de l'ordre.

Manifestations contre le manque d'eau
C’est la sécheresse qui touche cette année une grande partie du Moyen-Orient, dont le Khouzestan, la principale région productrice de pétrole de l'Iran et le manque d'eau qui poussent les habitants dans les rues depuis plusieurs semaines. La région du Khouzestan est aujourd'hui privée d'irrigation à cause de barrages qui dévient l'eau des grands fleuves vers les régions du centre du pays.

La population appartient en majorité à la minorité arabe et se sent marginalisée dans un pays en crise économique depuis des années. Parmi les slogans entendus ces derniers jours, certains font référence aux « printemps arabes » de 2011.

« À bas la dictature », peut-on entendre de la part du peuple qui réclame la chute du régime. Il y a deux ans déjà, les autorités avaient violemment réprimé les manifestations causées par la hausse du prix du carburant. Une répression qui avait fait 304 morts, selon Amnesty International.

Rfi

Vendredi 23 Juillet 2021 - 16:57


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