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Détournement présumé de 30 millions de F Cfa : le Trésorier national du CUSEMS livre sa version

Aliou Diouf, Trésorier général national du Cadre Unitaires des Enseignants du Moyen Secondaire (CUSEMS), a levé le voile sur le présumé scandale financier qui secoue la direction du syndicat. Il affirme avec insistance que « le décaissement frauduleux est bel et bien avéré », lançant ainsi des accusations extrêmement lourdes contre le Secrétaire général national, ​Ndongo Sarr, dans un communiqué rendu public ce 28 septembre 2025.



Détournement présumé de 30 millions de F Cfa : le Trésorier national du CUSEMS livre sa version
Le Trésorier national du Cusems a apporté des précisions sur la chronologie des événements, contredisant les allégations de son collègue, le Secrétaire général national. Alors que ce dernier invoquait un défaut de connexion internet et d'électricité, Aliou Diouf rétorque : « J'ai, pour ma part, réglé l'intégralité des factures ainsi que les salaires à la fin du mois de juillet ». Selon ses dires, le véritable blocage remonterait au 27 août, date à laquelle « le Secrétaire général avait déjà procédé, en complicité avec la banque, au changement de signatures », le privant ainsi de tout moyen d'action pour honorer les paiements dus.

La gestion financière du Secrétaire général est vivement mise en cause, particulièrement concernant un retrait de fonds jugé anormal. Le Trésorier s'interroge publiquement : « le fonctionnement mensuel ne dépasse guère 3 500 000 F. Dès lors, pourquoi avoir retiré cinq millions ? ». Cette question reste sans réponse, tout comme la destination exacte de ces fonds.

Le communiqué révèle également qu'« le Secrétaire général cumulait les fonctions d'ordonnateur et de comptable, allant jusqu'à verser lui-même quatre millions à Magic Land », une pratique que le Trésorier a immédiatement jugée suspecte.

Face à cette situation, Aliou Diouf justifie sa décision de suspendre les décaissements par la nécessité « d'éviter toute confusion de rôle et de prévenir d'éventuelles dérives ».

Il souligne le paradoxe de sa situation : « Comment peut-il alors me reprocher de ne pas avoir versé les salaires à la fin du mois d'août? De quelles ressources aurais-je pu disposer dans ces conditions? ». Malgré le retrait des cinq millions, les salaires et indemnités du mois d'août restent impayés, de même que les loyers des sièges de Mbour, Thiès et Fatick.

Le Trésorier national conclut son communiqué en réaffirmant sa légitimité, rappelant que « le Trésorier général national tire sa légitimité du Congrès qui l'a élu », tout comme le Secrétaire général.

Il nie par ailleurs avoir été consulté pour l'émission de quelconques chèques, que ce soit pour le congrès ou pour les dépenses de septembre, laissant entendre que les procédures financières établies ont été sciemment contournées.


Dimanche 28 Septembre 2025 - 15:08


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