Le procès de l’ex-homme fort de Ndjaména suit son cours à la salle 4 du Palais de Justice de Dakar. Le témoin Marabi Toudjibédjé est à la barre ce mercredi matin. Le Chef de poste enfonce l’accusé Hissein Habré. «Je voyais Habré dans les locaux de la DDS (Direction de la Documentation et de la Sécurité). Il y venait deux (2) fois par mois accompagné par trois (3) ou quatre (4) gardes du corps. Quand il venait, il était souvent avec le Directeur Saleh Younouss », campe le témoin qui souligne qu’ «on notait jusqu’à six (6) morts par jour » et «les cadavres étaient enterrés par les prisonniers».
Pire, indique Marabi Toudjibédjé : «Pendant les périodes de chaleur (mars-avril), le nombre de morts était sensiblement élevé et varié entre 45 et 60 cadavres. Il y avait un véhicule 4x4 bâché qui transportait les cadavres ». «Le 9 janvier 1985, je ne pouvais plus accepter de voir les prisonniers mourir de faim. Ma conscience ne me le permettait plus. Ce jour-là, le Directeur Saleh Younouss m’a surpris en train de donner à manger (du pain et de la viande) à deux (2) prisonniers, il m’a dit comment je peux donner à manger à des gens qui sont emprisonnés pour mourir. J’ai été emprisonné par la suite pendant un (1) an et sept (7) mois », poursuit le Chef de poste qui affirme qu’on servait du «mil bouilli sans être décortiqué» aux prisonniers.
Faisant auparavant le rapport des prisonniers morts ou malades qu’il remettait tous les matins au régisseur (Saleh Younouss), Marabi Toudjibédjé a été par la suite nommé régisseur adjoint. «J’ai été commandé par Saleh Younouss. Lorsqu’il donnait l’ordre d’exécuter, je ne pouvais pas m’y opposer. On creusait un grand trou où nous mettions tous les cadavres », explique-t-il. Selon lui, «Habré ne visitait pas les cellules mais le Directeur lui rendait compte». Pour sa libération, le témoin précise qu’il a été présenté au ministre de l’Intérieur qui lui a indiqué qu’il était un prisonnier politique. Prenant la parole, Me Mounir Ballal de la défense demande au témoin « si dans une cellule de 25m2, on peut avoir 600 à 700 personnes, même squelettiques ? ». Le témoin répond «Oui».
Pire, indique Marabi Toudjibédjé : «Pendant les périodes de chaleur (mars-avril), le nombre de morts était sensiblement élevé et varié entre 45 et 60 cadavres. Il y avait un véhicule 4x4 bâché qui transportait les cadavres ». «Le 9 janvier 1985, je ne pouvais plus accepter de voir les prisonniers mourir de faim. Ma conscience ne me le permettait plus. Ce jour-là, le Directeur Saleh Younouss m’a surpris en train de donner à manger (du pain et de la viande) à deux (2) prisonniers, il m’a dit comment je peux donner à manger à des gens qui sont emprisonnés pour mourir. J’ai été emprisonné par la suite pendant un (1) an et sept (7) mois », poursuit le Chef de poste qui affirme qu’on servait du «mil bouilli sans être décortiqué» aux prisonniers.
Faisant auparavant le rapport des prisonniers morts ou malades qu’il remettait tous les matins au régisseur (Saleh Younouss), Marabi Toudjibédjé a été par la suite nommé régisseur adjoint. «J’ai été commandé par Saleh Younouss. Lorsqu’il donnait l’ordre d’exécuter, je ne pouvais pas m’y opposer. On creusait un grand trou où nous mettions tous les cadavres », explique-t-il. Selon lui, «Habré ne visitait pas les cellules mais le Directeur lui rendait compte». Pour sa libération, le témoin précise qu’il a été présenté au ministre de l’Intérieur qui lui a indiqué qu’il était un prisonnier politique. Prenant la parole, Me Mounir Ballal de la défense demande au témoin « si dans une cellule de 25m2, on peut avoir 600 à 700 personnes, même squelettiques ? ». Le témoin répond «Oui».
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