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Direct procès Habré: les exactions massives par Mickaël Dottridge d’Amnesty international



Mickaël Dottridge dit Mike, a travaillé avec l’organisation non gouvernementale appelée Amnesty international de 1977 à 1995. A partir de 1986 jusqu’en 1995, le Britannique de 62 ans était «responsable de tout ce qu’Amnesty international faisait sur les violations massives au Tchad » notamment en ce qui concerne la documentation. Face aux Chambres Africaines Extraordinaires (CAE) dans le cadre du procès d’Hissein Habré, le témoin enfonce l’accusé.
 
 
Chercheur responsable pour les pays de l’Afrique centrale, ce dernier évoque des «responsabilités spécifiques pour le Tchad ».  En 1982, «nous avions très peu de précisions sur ce qui se passait », déclare Mickaël Dottridge. Ce, avant de préciser que c’est entre «1982 et 1985 qu’ils ont eu des renseignements qui portaient principalement sur les exactions dans le Sud du pays » mais «c’est à partir de 1995 qu’ (ils ont) commencé à avoir des renseignements de détenus libérés». En 1984 et plus particulièrement à partir du mois de septembre, l’ancien membre d’Amnesty international explique qu’ils ont eu des renseignements sur une centaine d’exécutions, des arrestations, des villages brûlés. Ce, du fait des troupes gouvernementales.

 
Abordant les méthodes de tortures, le Britannique décortique la méthode dite des baguettes avec des morceaux de bois qu’on utilise jusqu’à ce que le sang coule du nez de la victime. Selon les confessions d’ex-détenus, une autre méthode consistait à leur faire boire beaucoup d’eau pimentée. Pour d’autres, c’étaient les décharges électriques ou leur faire inhaler du gaz à l’aide d’une pipe mise dans la bouche. Il y a aussi la méthode de la diète noire ou la diète noire ou «la privation de nourriture et de boisson». Sur ces «violations massives des droits humains » de mise dans ce pays, Mickaël Dottridge sert qu’Amnesty international avait produit «23 mini rapports au sujet de ce qui se passait» en plus d’un rapport annuel et un bulletin mensuel. Et à chaque fois, un prisonnier d’opinion Tchadien était mis en exergue pour une diffusion assez large.
 

Et c’est à partir de 1986 que ces renseignements ont été présentés aux Nations Unis pour la protection des droits humains. Le rapporteur spécial sur les exécutions sommaires et arbitraires, un avocat Kenyan s’était même adressé aux autorités Tchadiennes. La voie diplomatique était aussi utilisée pour pousser la France, les Etats-Unis,…à influencer le Tchad. «Le président Habré aurait ordonné lui-même certaines exécutions », formule le témoin du jour. L'audience est suspendue jusqu'à lundi. 


Vendredi 11 Septembre 2015 - 12:29


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