
Docteur, ces derniers temps, on parle beaucoup de variant britannique, sud-africain ou même brésilien. Pour être plus simple, c'est quoi un variant ?
La particularité des virus, surtout des virus à ARN, est de muter et d'entraîner l'apparition de variant. Après avoir infecté nos cellules, les virus se multiplient en réalisant des copies d’eux-mêmes. Ce processus n’est pas parfait et les copies peuvent comporter des « erreurs » : ce sont ces erreurs qu'on appelle les mutations. Le matériel génétique des copies virales diffère alors du matériel génétique du virus de départ. C'est le virus né de ces mutations qui est appelé variant. Le terme anglais ou sud-africain ou autre est simplement lié à l'endroit où ce variant est isolé pour la première fois.
Justement la seule différence en termes de dangerosité, avec le premier, est-elle seulement au niveau de la contamination qui, dit-on est plus rapide ? Est-ce que les symptômes sont les mêmes ?
Ces mutations peuvent, dans certains cas avoir un impact sur la santé des populations. Sur la transmissibilité, les malades deviennent plus contagieux. C'est le cas, en ce moment pour ces variants, dont la version anglaise est 70% plus contagieux que le virus originel. La virulence du virus, entraînant un nombre important de formes graves, si cette virulence est accrue, cela peut poser des problèmes de prévention ou de traitement. Les mutations expliquent aussi le passage d’un virus, d’une espèce à une autre. Elles jouent un rôle dans l’adaptation du virus au nouvel hôte. Ces variants pourraient compromettre également l'efficacité des vaccins.
A noter que ces mutations peuvent aussi atténuer la virulence du virus, voire sa transmissibilité, si la mutation entraîne une diminution de sa virulence, ce qui est possible. Un mutation ne va pas obligatoirement dans le sens d'une augmentation des problèmes.
Mais Docteur, avec le déni noté chez certaines populations et notre système de santé qui a montré ses limites avec cette pandémie, le Sénégal pourra-t-il gérer ces variants ?
Si nous continuons à respecter les mesures barrières de façon stricte, il y aura moins de circulation de virus, si le variant est plus contagieux, il faudra juste corser ces mesures barrières. Moins il y a de contact entre les porteurs et les autres moins il y aura de contamination.
Sur ce, faut-il lier l'explosion des cas ou de morts à ces nouveaux variants ? Cela dit, est-ce que par hasard, il peut exister d'autres variants que nos autorités cachent ?
Non, on ne peut pas d'emblée lier l'augmentation des cas à ces variants. Il faudra faire le séquençage du virus chez les nouveaux cas pour identifier le virus qui les infecte pour le confirmer.
D'autres variants peuvent exister et ne seront retrouvés que si on fait le séquençage, ce qui se fait régulièrement pour justement guetter l'apparition de ces variants. Je ne pense pas que les autorités cherchent à les cacher, mais peuvent être en retard dans leur détection, comme c'est le cas ailleurs. Le variant anglais a été isolé en octobre 2020 sur des prélèvements du mois d'avant.
En France par exemple, on a dû fermer les frontières pour tenter de maitriser le variant britannique, faut-il fermer les nôtres?
L'apparition d'un variant est spontanée. Elle n'est pas liée à la circulation du virus, mais à sa nature même à muter. Le virus qui circule au Sénégal peut donner naissance à un variant qui sera appelé variant sénégalais.
Comment expliquez-vous la présence du virant britannique chez nous alors Dr ?
C'est un variant très contagieux, 70% plus contagieux. Un mois après son apparition, il était déjà présent dans 45 pays. Deux mois plus tard, il était présent dans 60 pays. Aujourd'hui, il circule dans 70 pays. Il a déjà été détecté dans un pays frontalier du Sénégal qui a les mêmes relations historiques avec le Royaume (Uni) que le Sénégal a avec la France par exemple (il parle de la Gambie où deux cas du variants britanniques ont été détectés depuis le 15 janvier, Ndlr). Aujourd'hui, 1 cas sur 10 en France par exemple est lié à ce variant. Donc c'est logique qu'il soit présent au Sénégal.
Alors Docteur que préconisez-vous pour faire face à ce variant mortel et qui infecte plus vite ?
Les seules consignes qui opèrent sont le respect strict des mesures barrières, le port correct du masque, le lavage fréquent des mains, la distanciation physique et éviter les rassemblements de tout type, que ce soit les mariages, les baptêmes et les funérailles. Et enfin, se faire vacciner lorsque ce sera possible.
La particularité des virus, surtout des virus à ARN, est de muter et d'entraîner l'apparition de variant. Après avoir infecté nos cellules, les virus se multiplient en réalisant des copies d’eux-mêmes. Ce processus n’est pas parfait et les copies peuvent comporter des « erreurs » : ce sont ces erreurs qu'on appelle les mutations. Le matériel génétique des copies virales diffère alors du matériel génétique du virus de départ. C'est le virus né de ces mutations qui est appelé variant. Le terme anglais ou sud-africain ou autre est simplement lié à l'endroit où ce variant est isolé pour la première fois.
Justement la seule différence en termes de dangerosité, avec le premier, est-elle seulement au niveau de la contamination qui, dit-on est plus rapide ? Est-ce que les symptômes sont les mêmes ?
Ces mutations peuvent, dans certains cas avoir un impact sur la santé des populations. Sur la transmissibilité, les malades deviennent plus contagieux. C'est le cas, en ce moment pour ces variants, dont la version anglaise est 70% plus contagieux que le virus originel. La virulence du virus, entraînant un nombre important de formes graves, si cette virulence est accrue, cela peut poser des problèmes de prévention ou de traitement. Les mutations expliquent aussi le passage d’un virus, d’une espèce à une autre. Elles jouent un rôle dans l’adaptation du virus au nouvel hôte. Ces variants pourraient compromettre également l'efficacité des vaccins.
A noter que ces mutations peuvent aussi atténuer la virulence du virus, voire sa transmissibilité, si la mutation entraîne une diminution de sa virulence, ce qui est possible. Un mutation ne va pas obligatoirement dans le sens d'une augmentation des problèmes.
Mais Docteur, avec le déni noté chez certaines populations et notre système de santé qui a montré ses limites avec cette pandémie, le Sénégal pourra-t-il gérer ces variants ?
Si nous continuons à respecter les mesures barrières de façon stricte, il y aura moins de circulation de virus, si le variant est plus contagieux, il faudra juste corser ces mesures barrières. Moins il y a de contact entre les porteurs et les autres moins il y aura de contamination.
Sur ce, faut-il lier l'explosion des cas ou de morts à ces nouveaux variants ? Cela dit, est-ce que par hasard, il peut exister d'autres variants que nos autorités cachent ?
Non, on ne peut pas d'emblée lier l'augmentation des cas à ces variants. Il faudra faire le séquençage du virus chez les nouveaux cas pour identifier le virus qui les infecte pour le confirmer.
D'autres variants peuvent exister et ne seront retrouvés que si on fait le séquençage, ce qui se fait régulièrement pour justement guetter l'apparition de ces variants. Je ne pense pas que les autorités cherchent à les cacher, mais peuvent être en retard dans leur détection, comme c'est le cas ailleurs. Le variant anglais a été isolé en octobre 2020 sur des prélèvements du mois d'avant.
"Le virus qui circule au Sénégal peut donner naissance à un variant qui sera appelé variant sénégalais"
En France par exemple, on a dû fermer les frontières pour tenter de maitriser le variant britannique, faut-il fermer les nôtres?
L'apparition d'un variant est spontanée. Elle n'est pas liée à la circulation du virus, mais à sa nature même à muter. Le virus qui circule au Sénégal peut donner naissance à un variant qui sera appelé variant sénégalais.
Comment expliquez-vous la présence du virant britannique chez nous alors Dr ?
C'est un variant très contagieux, 70% plus contagieux. Un mois après son apparition, il était déjà présent dans 45 pays. Deux mois plus tard, il était présent dans 60 pays. Aujourd'hui, il circule dans 70 pays. Il a déjà été détecté dans un pays frontalier du Sénégal qui a les mêmes relations historiques avec le Royaume (Uni) que le Sénégal a avec la France par exemple (il parle de la Gambie où deux cas du variants britanniques ont été détectés depuis le 15 janvier, Ndlr). Aujourd'hui, 1 cas sur 10 en France par exemple est lié à ce variant. Donc c'est logique qu'il soit présent au Sénégal.
Alors Docteur que préconisez-vous pour faire face à ce variant mortel et qui infecte plus vite ?
Les seules consignes qui opèrent sont le respect strict des mesures barrières, le port correct du masque, le lavage fréquent des mains, la distanciation physique et éviter les rassemblements de tout type, que ce soit les mariages, les baptêmes et les funérailles. Et enfin, se faire vacciner lorsque ce sera possible.
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