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Election test en Bavière ce dimanche en vue des législatives allemandes

Une semaine avant les législatives destinées à renouveler le Parlement fédéral, la Bavière, bastion conservateur, se rend aux urnes dimanche 15 septembre 2013. Le scrutin est un test grandeur nature malgré les particularismes de cette région. Les partis ne manqueront pas d’exploiter les résultats et d’en tirer les leçons pour la dernière ligne droite de la campagne nationale.



Election test en Bavière ce dimanche en vue des législatives allemandes

«L’Etat libre de Bavière», pour reprendre la dénomination officielle de cette importante région allemande, cultive depuis toujours son identité et ses différences. Le gouvernement régional de Munich l’a une nouvelle fois illustré en décidant d’appeler les 9,5 millions d’électeurs aux urnes le 15 septembre. En ne couplant pas le scrutin avec les législatives destinées à renouveler le Parlement national, les conservateurs au pouvoir depuis des décennies en Bavière souhaitaient tirer avantage de la popularité traditionnellement plus élevée dont ils jouissent dans cette région par rapport à l’ensemble du pays.

Les derniers sondages semblent leur donner raison. Ils créditent la CSU, l'Union chrétienne sociale, parti frère de la CDU d’Angela Merkel présent uniquement dans cette région, d’une majorité confortable de 47%. Après un recul historique il y a cinq ans, de 60 à 43%, le parti conservateur bavarois pourrait à nouveau renouer avec une majorité absolue en sièges au Parlement régional, dont il a disposé durant plusieurs décennies. Après 2008, la CSU dirigée par Horst Seehofer avait dû conclure une alliance avec le parti libéral, également au pouvoir à Berlin aux côtés d’Angela Merkel.
 

a popularité du ministre-président bavarois (le titre officiel des patrons de région), mais aussi les bons résultats économiques d’une Bavière où règne pratiquement le plein emploi, expliquent sans aucun doute ces bons sondages.

Les sociaux-démocrates (SPD) espéraient, avec le très apprécié maire de Munich, Christian Ude, faire trembler la forteresse CSU et mettre à mal le pouvoir du parti conservateur sur la région. Et ce, grâce à une éventuelle alliance avec les écologistes et un parti indépendant. Mais cet espoir est désormais bien mince. Le SPD, traditionnellement faible en Bavière, doit désormais surtout tenter de faire oublier son échec cuisant il y a cinq ans, avec 18,6% des voix. Comme au plan national, le candidat social-démocrate a mis en avant des thèmes sociaux qui ont eu du mal à interpeller les électeurs dans cette région prospère.
 

Un scrutin test au niveau fédéral
 

Au-delà des enjeux régionaux, l’élection de dimanche en Bavière fera figure de scrutin test avant les élections nationales du 22 septembre. Si la CSU décroche à nouveau une majorité absolue, les chrétiens-démocrates allemands pourront exploiter ce succès.

Mais ce vote comporte aussi un risque : celui d’une démobilisation d’un électorat conservateur qui jugerait la réélection d’Angela Merkel déjà assurée, et négligerait d’aller aux urnes le 22 septembre. Dans le même camp, le résultat du parti libéral sera aussi observé de près. Si le FDP ne parvient pas - comme le laissent présager les sondages - à être présent au Parlement régional bavarois, cela pourrait influer les électeurs conservateurs une semaine après.


Dépêche

Dimanche 15 Septembre 2013 - 14:48


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