Depuis hier mercredi, beaucoup de Congolais proches de la Céni (Commission électorale natioanale indépendante ) ou des états-majors politiques, s’accordent à dire que deux candidats sortent du lot : Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi.
Le président sortant aurait obtenu de bons scores au Katanga, en Province orientale et dans le Bandundu. L’opposant historique, outre ses fiefs traditionnels de Kinshasa et des deux Kasaï aurait réussi une percée dans l’Equateur et le Bacongo.
C’est sans doute la raison pour laquelle, depuis mercredi, les deux camps revendiquent ouvertement la victoire. Dans le camp Kabila, on est surpris par la performance d'Etienne Tshisekedi, mais le secrétaire général de la majorité présidentielle, Aubin Minaku, affirme : « Nous sommes certains que le candidat Joseph Kabila va l’emporter avec un score significatif ».
Dans le camp Tshisekedi, le conseiller économique, Eugène Diomi Ndongala, déclare : « Nous sommes en possession de tous les procès-verbaux, et sur cette base nous pouvons affirmer que notre candidat obtiendra au moins 55% des suffrages ».
Qui croire ? Depuis hier, le processus électoral est entré dans sa phase la plus fragile, la compilation des résultats des procès-verbaux des quelque 63 000 bureaux de vote via 169 centres locaux de compilation des résultats (CLCR). Et tout l’enjeu tient dans deux mots : la fraude ou la transparence.
La bataille psychologique entre les deux camps
Des petits vendeurs de rue ont disséminé depuis hier dans la capitale un tract ne comportant aucun slogan, mais rien que des chiffres. Ce papier est vendu d’ailleurs 200 francs congolais, à peu près 15 centimes d'euros. Il s'agit des résultats d’Etienne Tshisekedi tels qu’ils sont compilés par son parti l’UDPS, province par province, et par la noria de partis sous la bannière « Dynamique Tshisekedi President ». Le président de la démocratie chrétienne, Eugène Diomi Ndongala, l’un des animateurs de cette dynamique, a accusé le président sortant de vouloir faire un coup d’Etat.
Dans le camp présidentiel, on explique que tout cela est de l’intoxication, « pour manipuler la population afin de créer un climat d’insurrection », dit Aubin Minaku. Le secrétaire général de la majorité annonce qu’il demande au gouvernement de sévir contre les troubles à l’ordre public qui pourraient intervenir avant ou après la publication des résultats par la Céni.
Les deux camps reçoivent depuis hier la visite de diplomates. Le représentant de l’Union européenne, notamment, a entrepris ce qu’il appelle « une campagne de paix » pour demander à chaque camp de respecter les règles du processus électoral.
La difficile collecte des résultats à Lubumbashi
Les sacs de bulletins remplissent la petite cour de la Céni. Tant bien que mal, des agents électoraux les entassent contre le mur, sous des bâches, pour éviter le plus possible la pluie qui tombe depuis ce matin. Il faut se frayer un passage dans la gadoue en marchant sur des briques, en évitant le matériel électoral abandonné par terre.
Il reste encore au milieu du chemin la carcasse des deux voitures brûlées lundi dans une attaque au camp Est. Elles seront évacuées plus tard dans la journée. Une salle a été aménagée pour le centre local de collecte des résultats de Lubumbashi. C’est là que les résultats de la ville doivent être vérifiés, validés et saisis sur ordinateur.
Mais cette salle ne peut pas tout contenir. Alors les premières étapes se font dehors, sous une tente, assis sur des cartons ou même sur des sacs de bulletins. Il y a des sacs ouverts un peu partout, des enveloppes de plastique noir.
A l’intérieur du centre, les journalistes et les observateurs sont invités à s’asseoir, un peu à l’écart des opérations. Des chaises en plastique ont été mises à leur disposition, trop loin pour bien voir. Quand les observateurs internationaux circulent entre les tables, les agents électoraux répondent au minimum à leurs questions. Ils renvoient souvent à leur chef pour plus de détails. Les observateurs doivent rendre leur rapport dans quelques jours. Un rapport très attendu après les problèmes logistiques et les violences qui ont marqué le scrutin à Lubumbashi.
Le président sortant aurait obtenu de bons scores au Katanga, en Province orientale et dans le Bandundu. L’opposant historique, outre ses fiefs traditionnels de Kinshasa et des deux Kasaï aurait réussi une percée dans l’Equateur et le Bacongo.
C’est sans doute la raison pour laquelle, depuis mercredi, les deux camps revendiquent ouvertement la victoire. Dans le camp Kabila, on est surpris par la performance d'Etienne Tshisekedi, mais le secrétaire général de la majorité présidentielle, Aubin Minaku, affirme : « Nous sommes certains que le candidat Joseph Kabila va l’emporter avec un score significatif ».
Dans le camp Tshisekedi, le conseiller économique, Eugène Diomi Ndongala, déclare : « Nous sommes en possession de tous les procès-verbaux, et sur cette base nous pouvons affirmer que notre candidat obtiendra au moins 55% des suffrages ».
Qui croire ? Depuis hier, le processus électoral est entré dans sa phase la plus fragile, la compilation des résultats des procès-verbaux des quelque 63 000 bureaux de vote via 169 centres locaux de compilation des résultats (CLCR). Et tout l’enjeu tient dans deux mots : la fraude ou la transparence.
La bataille psychologique entre les deux camps
Des petits vendeurs de rue ont disséminé depuis hier dans la capitale un tract ne comportant aucun slogan, mais rien que des chiffres. Ce papier est vendu d’ailleurs 200 francs congolais, à peu près 15 centimes d'euros. Il s'agit des résultats d’Etienne Tshisekedi tels qu’ils sont compilés par son parti l’UDPS, province par province, et par la noria de partis sous la bannière « Dynamique Tshisekedi President ». Le président de la démocratie chrétienne, Eugène Diomi Ndongala, l’un des animateurs de cette dynamique, a accusé le président sortant de vouloir faire un coup d’Etat.
Dans le camp présidentiel, on explique que tout cela est de l’intoxication, « pour manipuler la population afin de créer un climat d’insurrection », dit Aubin Minaku. Le secrétaire général de la majorité annonce qu’il demande au gouvernement de sévir contre les troubles à l’ordre public qui pourraient intervenir avant ou après la publication des résultats par la Céni.
Les deux camps reçoivent depuis hier la visite de diplomates. Le représentant de l’Union européenne, notamment, a entrepris ce qu’il appelle « une campagne de paix » pour demander à chaque camp de respecter les règles du processus électoral.
La difficile collecte des résultats à Lubumbashi
Les sacs de bulletins remplissent la petite cour de la Céni. Tant bien que mal, des agents électoraux les entassent contre le mur, sous des bâches, pour éviter le plus possible la pluie qui tombe depuis ce matin. Il faut se frayer un passage dans la gadoue en marchant sur des briques, en évitant le matériel électoral abandonné par terre.
Il reste encore au milieu du chemin la carcasse des deux voitures brûlées lundi dans une attaque au camp Est. Elles seront évacuées plus tard dans la journée. Une salle a été aménagée pour le centre local de collecte des résultats de Lubumbashi. C’est là que les résultats de la ville doivent être vérifiés, validés et saisis sur ordinateur.
Mais cette salle ne peut pas tout contenir. Alors les premières étapes se font dehors, sous une tente, assis sur des cartons ou même sur des sacs de bulletins. Il y a des sacs ouverts un peu partout, des enveloppes de plastique noir.
A l’intérieur du centre, les journalistes et les observateurs sont invités à s’asseoir, un peu à l’écart des opérations. Des chaises en plastique ont été mises à leur disposition, trop loin pour bien voir. Quand les observateurs internationaux circulent entre les tables, les agents électoraux répondent au minimum à leurs questions. Ils renvoient souvent à leur chef pour plus de détails. Les observateurs doivent rendre leur rapport dans quelques jours. Un rapport très attendu après les problèmes logistiques et les violences qui ont marqué le scrutin à Lubumbashi.
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